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Immense roman graphique autour d'un immeuble du Bronx (NYC) dans les années 1930.
Une oeuvre historique, sociolologique et politique.
Le 55 Dropsie Avenue connait les hauts et les bas d'une amérique qui voit se succéder des vagues d'immigration successives.
Juifs, italiens, espagnols, sud-américains et noirs africains tentent de cohabiter et de s'apprivoisier.
Au gré des emménagements et des déménagements, le quartier change mais conserve ses souvenirs.
On a été, on est et/ou on sera du " 55 Dropsie Avenue" .
Des planches sublimes en noir et blanc, un dessin léché qui confère beaucoup d'humanité aux personnages.
Des instants de vie de familles arrachées à leurs terres natales, portées par le rêve américain.
J'avoue avoir eté bluffé par cet incroyable roman graphique. Des dessins qui en disent souvent plus que de grandes phrases sur ces petites vies qui ont fabriqué la grande Histoire de l'Amérique.
Un ouvrage qui aborde l'immigration et les difficultés d'intégration de la "dernière vague".... tellement d'actualité.
Un très grand moment de lecture !
Sincèrement, je suis persuadé que Will Eisner ne jouit pas totalement de la célébrité qui lui revient. Bien entendu, son personnage fétiche, The Spirit, sorte de détective masqué, est bien connu des aficionados de la bande dessinée américaine. Mais au-delà de ces aventures-là, qu’en est-il de tous ces petits récits courts ayant New York pour toile de fond ? Et tout particulièrement, le Brooklyn des années 1920, les années de son enfance … Eisner nous parle d’un temps où la vie de quartier avait encore une importance, quelques rues où tout le monde se connaissait, quelques pâtés d’immeubles habités par des tailleurs, des commerçants, de petits diamantaires, des rabbins (et d’un curé pour la communauté italienne). Sans oublier les enfants vagabonds, les veuves éplorées, les voisins susceptibles, les couples au bord de l’implosion… car, bien sûr, dans ce quartier, tout se sait, pas moyen d’avoir une vie sans le regard des autres braqué sur soi.
Eisner nous présente quatre contes à portée plus ou moins philosophique, en tout cas, avec une réelle bienveillance pour les divers protagonistes. Il nous présente la vie de son Brooklyn natal, sans occulter les mesquineries, la tromperie, la violence, la folie qui s’y trouvent mais il parvient presque toujours à positiver : ces gens-là vivent en dépit de tout cela. L’histoire avec les deux petits garçons en butte aux tracasseries d’adultes m’a particulièrement touché et m’a bien fait rire par sa chute. L’intelligence n’est pas question d’âge ou de peuple.
Le graphisme de Will Eisner est sous influence cinématographique, avec ses cadrages et ses mises en pages si particulières. Ainsi les images en noir et blanc, sans véritable cadre, se succèdent sous l’éclairage si particulier des films expressionnistes européens, comme ceux de Fritz Lang ou de Friedrich Wilhelm Murnau. Cette esthétique est au service d’histoires (les petits miracles, du titre) où se rencontrent intrigue et merveilleux, morale et humour, mais surtout l’émotion.
Will Eisner était non seulement un excellent dessinateur, un parfait conteur, mais il était également un « être humain ». N’hésitez pas à découvrir son univers !
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