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Drôle ! Brillant !
Max vient de perdre son travail suite à la faillite de sa société, il vit à Barcelone dans le quartier du Coyote, avec pour voisin un célèbre écrivain nommé Sánchez, qui l’ignore.
Il décide de se lancer dans l’écriture, sans idée, sans plan…..
Un jour il l’entend parler à Ana, sa libraire, de son premier roman sur un ventriloque, contenant des passages incompréhensibles (il met d’ailleurs ça sur le compte de l’alcool), lourds, pesants, frisant la bêtise, pleins d’erreurs, d'incongruités..Walter et son contretemps !
Sánchez ne se souvient plus vraiment de ce roman mais ne comprend toujours pas comment il a pu si facilement le faire éditer ! Qu’il a d’ailleurs justifié à l’époque qu’il avait volontairement voulu certains passages confus afin de répondre aux exigences de l’intrigue !
Il termine la conversation en se demandant s’il c’est vraiment lui qui l’a écrit ?
Suite à cette conversation, Max décide de s’emparer du roman et de le réécrire en corrigeant les absurdités ! Le roman de Sánchez devient Max et son contretemps !!!!!
Roman entre fiction et réalité, très drôle sur le processus d’écriture, rempli de références littéraires, j’ai bcp aimé l’écriture, le rythme, les réflexions sur l’écriture et le brin de folie…..
L’auteur nous embarque complètement dans son histoire !
Je me suis forcée à aller au bout de ce récit (non récit ?) qui ne me laissera pas un souvenir mémorable. En dehors des références à Salinger ou Pynchon, Rainer Bros et Simon me semblent totalement dépourvus d'intérêt et imbus de leur personne (particulièrement Bros), sans doute suis-je passée totalement à côté de ce roman. Concernant le style, les très longues phrases comportant trop souvent des parenthèses rendent la lecture un peu monotone.
Un nouveau texte de Vila Matas. Ai l'impression que cela faisait un moment que cet auteur nous a écrit.
j'ai beaucoup aimé certains de ces textes précédents et j'ai donc replongé dans ses mots.
Un homme Simon vient d'enterrer son père et va devoir abandonner cette maison au bout du monde, à Cap Creus à Cadaqués, car d'ailleurs elle est très proche du précipice. Simon est un homme de l'ombre de l'écriture, il est collecteur de citations, traducteur et nègre de son frère. Ce frère est parti à New York où il est devenu un auteur à succès, mais qui vit caché, comme le grand Salinger ou Pynchon. Il y a un accord entre eux. Mais ce grand frère lui donne rendez vous à Barcelone, après 20 ans de vie new-yorkaise. Rendez vous à Barcelone, le jour où la Catalogne revendique son indépendance.
Vila Matas va nous parler à travers ce personnage de Simon, de l'écriture, de la lecture, des "existences moindres"., des écrivains secrets.
C'est un livre à tiroirs, à miroirs et un hommage à l'écriture, à des auteurs, que ce soit Salinger, Pynchon, Toibin, des écrivains "disparus", secrets.
Des lecteurs qui se perdent dans des textes et qui ont l'impression que leur vie a déjà été écrite.
Foisonnant, l'auteur nous perd quelquefois dans les méandres des pensées de son personnage mais il est aussi dans la vie actuelle, avec des descriptions de la ville de Cadaqués, de la situation politique de Barcelone et à travers plusieurs personnages : Simon et son frère, la tante barcelonaise, le vieux peintre de Cadaqués ..
Et ce roman récit rend hommage aux écrivains qui écrivent dans l'ombre : ceux qui ne veulent pas apparaître, que ce soit Salinger et Pynchon, que ce soit les traducteurs qui nous transmettent les oeuvres, que ce soit les écrivains, collecteurs de citations (est ce que en fin de compte on n'écrit pas et on ne lit pas toujours le même livre) ou ceux qui écrivent pour d'autres.
Un texte foisonnant et qui nous incitent à découvrir d'autres auteurs, que ce soit les textes de Salinger et ceux de Pynchon, en autre.
Pour mener à bien son exploration pratique du journal intime, dans un récit empli de faux-semblants, de références labyrinthiques, et d'accablants dédoublement, dans Le mal de Montano met en scène ce parasitage littéraire, cette maladie de la lecture qui consiste à tout voir derrière un masque livresque, à croire même pouvoir se construire ainsi. Un roman extrêmement plaisant dans son intelligente exploration de cette disparation à soi-même que serait cette passion.
https://viduite.wordpress.com/2017/07/07/le-mal-de-montano-enrique-vila-matas
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