Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Après une (trop) courte période d’accalmie, la pile des services presse en attente de traitement ne cesse à nouveau plus de grandir (au point qu’il a fallu la séparer en deux petites piles pour éviter la chute), et la regarder m’apporte autant de réconfort (que de belles lectures en perspective !) que de panique (mais comment diable vais-je réussir à lire tout ceci dans les délais impartis ?) … Autant vous dire que quand j’ai reçu le petit colis de lecteurs.com contenant non pas un mais trois livres, j’étais aussi excitée qu’effrayée ! Et cela d’autant plus que le premier tome des Gardiens des secrets, commandé en occasion, tardait à arriver … et les jours passaient, la date butoir approchait inexorablement et je me croisais les doigts pour ne pas être en retard. Fort heureusement pour moi, j’ai dévoré chacun des tomes en deux jours à peine tant ils sont captivants, et je peux fièrement affirmer que … je suis dans les temps !
Ruben sait désormais pourquoi La Fumée tient tant à mettre la main sur sa montre magique : la légende veut que celui qui possédera les deux montres qui rendent invisibles deviendra immortel … Quelle aubaine pour un tyran, que de pouvoir régner pour l’éternité sur sa cité ! Mais Ruben est bien décidé à libérer la ville de son despote : accompagné de son amie Penny et de Jack, le frère ainé de cette dernière, Ruben retourne dans sa ville natale pour couper l’herbe sous le pied de La Fumée. Mais parviendront-ils à tromper cet homme que nul n’a jamais vu et qui semble avoir des yeux et des oreilles partout ? Réussiront-ils à lui voler sa montre pour mettre fin à son règne ?
Nous avions laissé Ruben dans une fort mauvaise posture … Et nous le retrouvons pile au même endroit : en effet, la séparation en deux tomes n’existe pas en version originale, c’est Pocket Jeunesse qui a préféré scinder l’histoire en deux en coupant au beau milieu d’un chapitre, ce qui explique l’atroce cliffhanger dont je vous avais parlé ! La transition entre les deux tomes se fait donc très naturellement, puisqu’elle n’a pas vraiment lieu d’être … Même si je reconnais que pour un jeune lecteur, deux tomes de 300 pages font moins peur qu’un pavé de 600 ! Car on ne va pas se mentir : c’est un roman clairement destiné au jeune public … Le lecteur adulte peut tout à fait y trouver son compte à condition de ne pas faire le difficile : oui, le plan des enfants pour piéger La Fumée est fort peu crédible, oui, ils se sortent toujours beaucoup trop aisément des situations délicates, oui, tout se finit super bien comme par miracle …. Mais qu’est-ce que c’est rafraichissant, comme histoire ! Si on arrête de réfléchir, si on se laisse tout simplement porter par l’intrigue, on retombe alors en enfance et on frétille d’impatience de voir le vilain méchant être battu par deux enfants et un adolescent ! Et à chaque rebondissement, à chaque fois que tout semble perdu pour nos jeunes héros, on attend avec impatience de voir comment ils vont réussir à s’en sortir : on sait qu’ils vont y arriver – mais on tremble un peu quand même – mais on est curieux de savoir comment ils font faire !
Mais je trouve toutefois que ce roman n’est pas uniquement un incroyable récit d’aventure pour enfants (petits comme grands) : si l’on creuse un peu, on peut y trouver pas mal de messages. J’ai beaucoup aimé le « revirement » de Mme Geneviève, qui se ronge les ongles dans sa petite boutique en se fustigeant de ne pas avoir empêché ces gosses de mener à bien leur projet … A travers ce personnage, sa réflexion et surtout sa prise de conscience, c’est une grande question de sociologie qui se dévoile : pourquoi un peuple opprimé par un tyran ne se révolte-t-il pas ? La réponse tient en deux mots, comme s’en rend compte cette « mamie gâteau » : la peur … Mais le plus grand axe de réflexion est véhiculé par la légende des deux montres et ce qu’elle montre de la nature humaine. A travers la folie de La Fumée, amplifiée à l’extrême pour mieux le tourner en ridicule, c’est la question de la quête frénétique du pouvoir et de l’immortalité qui est mise en scène. L’homme aime le pouvoir : c’est pour cette raison qu’il est si difficile de se séparer de cette montre qui rend invisible, car elle confère un pouvoir qui élève au-dessus des autres. Ruben lui-même, pourtant si gentil et insouciant, refuse de la prêter à ses amis, de crainte qu’on lui vole … La question se pose alors au lecteur : à la place de Ruben, que ferions-nous ? …
En bref, vous l’aurez bien compris, La course contre la montre est dans la lignée du premier tome : vraiment très bon ! C’est un vrai régal que de suivre les aventures rocambolesques de Ruben et de ses compagnons : on ne s’ennuie pas une seule seconde, et on est sans cesse tiraillé entre l’envie de les voir réussir et celle de les voir se battre avec les embuches qui se dressent devant eux, pour pouvoir les voir se dépatouiller de situations aussi saugrenues qu’effrayantes ! C’est vraiment un dyptique que je recommande sans hésitation pour tous les enfants, qu’ils soient grands lecteurs ou non, car l’histoire est vraiment entrainante et drôle, tout en étant captivante et passionnante : on dévore ces deux livres sans vraiment sans rendre compte, tant on est happé par l’histoire ! Mais je recommande également cette duologie à tous les adultes qui ont gardé leur âme d’enfant, qui souhaitent passer un moment de détente en compagnie de personnages attachants et rigolos, qui désirent tout simplement se laisser surprendre par une intrigue riche en coups de théâtre et en rebondissements !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/05/les-gardiens-des-secrets-tome-2-la.html
Le mystérieux cercle Benedict est un livre que j'ai apprécié énormément par son l'aspect décalé que nous propose Trenton Lee Stewart. Du début à la fin, j'ai voyagé sans relâche aux côtés des orphelins. J'ai été totalement happé par le récit et les péripéties qu’entreprennent les quatre protagonistes.
Une amie m'a de nombreuses fois conseillé ce roman mais, l'occasion en s'étant jamais présentée, je ne l'ai jamais acheté. Jusqu'à ce que ma mère me l'offre. D'ailleurs, maman, si tu passes par là, je te remercie !
L'auteur nous met en scène quatre enfants, tous orphelins, passant des tests plus farfelus les un que les autres. Nous suivons les aventures de Reynie et donc également ses fameuses épreuves. Et il y a de quoi nous poser des questions ! Après une série d'examens, nous rencontrons deux autres personnages : Kate - la Fabuleuse Kate aux cheveux d'Or - et Sticky. Tous sont complémentaires et possèdent un don qui leur est propre : Reynie, le courage et être un meneur de troupe, Kate, la débrouille, Sticky, l'intelligence et enfin Constance qui, aux premiers abords n'a pas spécialement de talent, une volonté de fer. Malgré leur complémentarité forcé par Mr Benedict, les loupiots sont tous différents par leurs histoires touchantes, leurs états d'esprit et leur manière de concevoir les choses. Ils sont tous pleins de ressources et n'ont pas manqué de me surprendre plus d'une fois. Le groupe des quatre amis m'a vite plu : la répartie et les piques fusent de partout. Il m'est arrivé de sourire après avoir lu quelques réflexions judicieusement placées. Trenton Lee Stewart a vraiment trouvé sa place dans l'écriture jeunesse et ça se sent !
Parlons un peu du roman en lui-même. J'ai trouvé ce premier excellent. Le contenu est soigné, propre et surtout original. Pour les quatre orphelins les choses basculent très vite : Mr Benedict, l'organisateur de ces tests étranges, leur annonce la couleur sans tourner autour du pot : ils devront infiltrer un internat d'un savant mégalomane aux projets bien obscurs... Ils devront se souder les coudes afin de ne pas faillir la mission que leur a donné Mr Benedict. Et la réussite ou non de cette requête déterminera le sort du monde. Un gros poids sur les épaules, les jeunes agents secrets atterrissent dans un établissement très atypique : on y n'étudie pas les mathématiques, l'histoire ou encore les sciences. Non, on y apprend des leçons par cœur sur l'hygiène, la politique et des sujets très inhabituels. Les règles de la pension sont très... étranges. Oui, c'est le seul qui convient, je pense. « Il n'y a pas de règles sauf qu'il y a extinction des feux à 22h00 pétantes ». « Il n'y pas de règles mais on ne peut pas parler la nuit ». Ou encore, « Non, la porte du gymnase n'était pas fermée, vous n'avez juste pas assez tirer ». Bref, l'auteur arrive à nous détraquer mentalement, jouant avec nos neurones et notre logique. C'est à s'en tirer les cheveux. C'est absolument déconcertant.
Les retournements de situations que nous offre l'auteur sont tout simplement choquants, inattendus. Tellement que j'ai dû relire plusieurs fois les révélations pour être certain que je n'ai pas rêvé.
Trenton Lee Stewart a une plume remarquable. Fluide, je n'ai pas vu les pages défilées, si bien que, arrivé à la fin, j'ai été surpris. Le vocabulaire est simple sans pour autant être enfantin. J'ai adoré la manière de l'écrivain a abordé les événements et les descriptions.
À la fin de cette lecture, j'ai eu cette sensation. Mais, oui, vous l'a connaissez sûrement, tous les lecteurs l'ont déjà vécue : cette impression qu'il nous faut vite la suite sous peine d'un arrêt cardiaque ou d'un trop pleins d'émotions.
En conclusion, j'ai passé une très agréable lecture. Ce livre m'a séduit, frôlant le coup de cœur. Il a sur-sur-surpassé mes espérances et je suis heureux de pouvoir vous dire ; petits et grands, ruez-vous ce roman aux éditions Bayard Jeunesse !
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