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Henry Wilt est un professeur de culture générale blasé. Il aime sa matière mais doit l'enseigner aux élèves d'un lycée technique qui n'en ont rien à faire et le chahutent.
Wilt est aussi un homme marié, plutôt fade et médiocre, selon sa femme qui ne cesse de le rabaisser.
Carrière au point mort, ménage au bout du rouleau, Wilt n'a de répit que lorsqu'il promène son chien. Lors de ses excursions, il respire enfin, rêve, et planifie toutes sortes de scénarios pour trucider sa femme...
J'ai découvert l'ouvrage il y a quelques années et j'ai eu envie de le relire. Je l'ai trouvé encore plus savoureux et jubilatoire que dans mes souvenirs! Satire loufoque, humour absurde et décalé, parfois grinçant, "Comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis " est un roman génial que l'on n'oublie pas de sitôt !
Tom Sharpe est anglais, son humour aussi pour notre plus grand plaisir !
C’est à Cambridge qu’il nous emmène sur le campus du collège de Porterhouse.
Ce roman un brin loufoque, c’est celui de personnages tous plus dingues les uns que les autres, de scènes d’anthologie qui laisse à notre imagination tout le loisir de partir loin dans le délire (scène du repas ou celle de cette danse nocturne de préservatifs gonflés au gaz).
L’histoire ? L’arrivée d’un nouveau Maître (autrement dit un directeur) dans ce collège où tout semble immuable, où le progrès paraît louche, les recherches inexistantes, les diplômes ont une valeur toute relative et où les repas eux sont gargantuesques. Ce nouveau Maître, ancien élève, a décidé de faire un peu bouger les choses et de mettre Porterhouse au standard de ses concurrents.
Et là commence le délire le plus total. Mais derrière cette histoire un peu légère, se dissimule une critique acerbe de la bonne société anglaise, de son conservatisme mais aussi de ses mœurs débridées ou encore de ses racisme et misogynie à peine dissimulés.
C’est drôle, percutant tout en étant relaté avec un flegme so British.
Rocambolesque et déjanté !
M et Mme Clyde-Browne ont un fils prénommé Pèlerin. Pèlerin est un peu benêt, surtout très borné, il prend tout au premier degré ou au pied de la lettre… Evidemment, il ne peut entrer dans aucun des grands collèges réputés de sa Gracieuse Majesté, et ses parents l’envoient finalement à Groxbourne, une école obscure destinée à former de futurs soldats … Bien leur en prend, Pèlerin excelle dans cet univers viril où l’esprit d’initiative n’est pas de mise ! Et l’été, il fait des stages de survie au Pays de Galles avec le major Fetherington ! A Groxbourne, vous l’aurez compris, les professeurs ne sont pas du niveau de ceux d’Eton… Prenez par exemple Glodstone et Slyman : ces deux là se détestent « cordialement », Slyman surnommé « Limace » (explication par Pèlerin en page 37 !) enseigne la géographie et Glodstone un peu de tout puisque qu’il sait lire, écrire et parler l’anglais « d’une manière très distinguée » ! Outre Glodstone, Slyman n’aime pas Pèlerin (qui, de fait, ne parvient jamais à avoir la moyenne en géographie…) alors que Glodstone trouve en Pèlerin un élève attentif et un admirateur ! Il faut préciser que Glodstone a l’âge mental d’un adolescent de 14 ans, ses passions se résumant au train électrique installé dans le sous-sol de l’école et les romans d’aventures dont il s’efforce de reproduire les péripéties pendant ses vacances au volant de sa Bentley, rêvant secrètement qu’il lui arrive enfin quelque chose ! Et le voilà servi, au-delà de ses espérances, Slyman lui ayant concocté une belle « aventure », mettant en scène un château en Dordogne et une comtesse qu’il faudrait secourir … Glodstone fonce tête baissée dans le piège tendu par son « ennemi », emmenant avec lui un Pèlerin désœuvré en raison de l’annulation du stage d’été du major Fetherington victime d’une mauvaise chute…
Trouvé dans une boîte à livres, ce roman de Tom Sharpe m’a fait passer un excellent moment ! Ce road-trip burlesque est idéal pour oublier la morosité ambiante, la grisaille, le COVID et j’en passe !
Je vous recommande tout particulièrement l’épisode hilarant où Pèlerin doit se teindre les cheveux ! Mais il y en a bien d’autres, l’auteur étant considéré comme le maître de l’humour britannique (il a reçu le Grand prix de l'humour noir en 1986, pour l'ensemble de son œuvre) !
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