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‘’Lorsque la saison des pluies sera de retour, je reviendrai sans faute voir comment vous vous débrouillez, tous les deux.’’
Cette promesse faite au moment de sa mort, Mio l’a bel et bien tenue. Aux premières pluies, là voilà de retour auprès de Takumi et Yûji. Pendant un an, le veuf désemparé et le petit garçon orphelin de mère ont continué à vivre. Tout n’est pas parfait mais leur quotidien est fait d’amour, de partage, de petites habitudes. Mais quand Mio réapparaît, elle n’est pas exactement la même que celle qui les a quittés il y a un an de cela. Sa mémoire s’est effacée.
Alors, par petites touches, Takumi lui raconte l’histoire d’un lycéen un peu gauche, affublé de diverses maladies psychosomatiques, et de sa voisine de classe, une fille simple et tranquille. De leur premier rendez-vous à la naissance de leur petit garçon…
Quand l’amour transcende la mort…
Le temps d’une saison, comme une parenthèse enchantée pour retrouver la douceur du foyer, le bonheur d’être à nouveau une famille, la joie de pouvoir toucher, prendre dans ses bras, aimer, celle qui est partie.
Un récit qui flirte avec le fantastique mais qui semble tellement réel. Une belle histoire d’amour avec des personnages attachants, surtout Yûji, petit garçon si mûr, confronté au deuil et qui soutient un père dépassé par le quotidien mais qui fait de son mieux pour maintenir à flots sa famille amputée de son pilier.
C’est un roman fait de douceur, de tendresse où le deuil impossible de la femme et mère aimée est adouci par une dernière chance de la revoir, d’apprécier les moments partagés et de chérir son souvenir. C’est délicat, sentimental sans être larmoyant, et d’une simplicité qui frôle la banalité mais souffle l’idée que les moments les plus ordinaires peuvent aussi être les plus sublimes…
Une belle histoire d'amitié, je me suis laissé porté par la poésie de l'écriture. Beaucoup vous diront que ce n'est pas de la littérature avec un grand "L" mais on peut s'identifier à la teneur des sentiments, à la profondeur de la morale, l'amitié, l'amour sont les moteurs de nos quotidiens, c'est peut être le dernier lien qui nous fait dire que nous sommes vivants. Un très beau conte, irréel, immature, mais n'a-t-on pas besoin d'un peu de soupçon d'enfance pour rendre notre vie attrayante.
" Tout avait un sens, nous n'étions pas éparpillés, nous étions tous reliés. Le monde n'était qu'un grand ensemble de réactions chimiques variées, dans lequel chacun était le catalyseur des autres. Voilà ce que cela voulait dire, d'être en vie." (p. 316)
" Dis-lui que je l'attends " est le second roman de Takuji Ichikawa, publié chez Flammarion en 2015 et traduit du japonais par Mathilde Bouhon.
Après le succès de " Je reviendrai après la pluie ", l'auteur nous dévoile une amitié triangulaire plutôt ambiguë, au travers une dimension fantastique.
Satoshi et Yûji se sont rencontrés à l'âge de treize ans. Si le premier est orphelin de mère et déménage régulièrement au grès des mutations professionnelles de son père, le second a été abandonné par sa mère et vit avec un père écrivain à la recherche du succès. Ils prennent l'habitude de se retrouver au pied d'une décharge, donnant ainsi une seconde vie aux déchets qui les entourent. Satoshi y fait également la connaissance de Karin, une jeune fille bien mystérieuse. Ces trois-là forment un trio inséparables.
p. 102 : " Humm..., fit-elle. Mon rêve c'est d'être la meilleure amie d'un peintre célèbre et du gérant d'une boutique de poissons aquatiques. "
Mais le jour où Satoshi doit de nouveau partir, ils se font des promesses d'enfants, difficiles à tenir. Leur séparation est proportionnellement déchirante aux liens qui les unis.
p. 170 : " Quelle que soit la distance, on sera toujours liés tous les trois. Je penserai toujours à toi." Yûji s'écarta, levant sur moi de grands yeux noirs. " C'est tout ce qui compte. La distance, c'est pas un problème. "
Âgé de trente ans, Satoshi tient un magasin de plantes aquatiques, son rêve d'enfant.
Un soir, une jeune femme attend devant son magasin. Elle se présente sous le nom de Suzuné Morigawa, une célèbre actrice et mannequin. D'abord déstabilisé, Satoshi lui offre un poste d'employée. N'ayant nulle part où aller, avec l'autorisation de Satoshi, elle prend ses quartiers derrière le comptoir du magasin. Au fil des jours il y a trop d'indices qui la confondent avec la jeune fille avec laquelle il a échangé son premier baiser. Celle qu'il attend depuis quinze ans....Karin !
p. 125 : " T'en as mis du temps, pour comprendre." Eh oui, j'en avais mis, du temps. Mon employée n'était autre que la jeune fille avec laquelle j'avais échangé mon premier baiser. "
Mais pourquoi est-elle revenue ? Son incapacité au sommeil a-t-elle un lien avec l'état de comas dans lequel se trouve leur ami d'enfance Yûji ?
Quelle est la part de fantaisie ? Quelle est la part de réalité ? Telle est la part de liberté que peut s'octroyer le roman. D'une écriture légère et poétique, l'auteur aborde ici la notion de "l'attente". Magnifiquement décrite dans chacune des relations qui unit les personnages les uns aux autres, elle est le vecteur essentiel de l'intrigue et de la morale.
Passionnée de livres se déroulant au Japon, je me suis régalée avec celui-ci. A travers le quotidien d'un père un peu perdu et son fils, on découvre la culture japonaise. L'histoire est émouvante, triste et tellement belle. Cette maman décédée qui est présente dans leurs coeur, puis qui apparaît dans la brume, amnésique mais voulant s'intégrer à leurs habitudes et les aider. Enfin la chute est très inattendue. J'ai passé un merveilleux moment, plein d'émotions.
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