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Il y a des livres dont on ne sait rien mais dont le visuel nous attire. « Pandémonium » est de cette espèce et il m’a tout de suite intrigué. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en débutant cette lecture et je n’ai pas plus de certitudes après l’avoir refermé.
Dès les premières lignes, j’ai pris conscience de la singularité du texte. L’histoire nous entraine dans une folle descente vers les abysses d’un monde lugubre. Le décor est sombre, les lieux infréquentables, les personnages complètement dérangés, le tout contrôlé par un esprit omniscient qui règne en maître. L’atmosphère de cette aventure est posée.
L’enchaînement des chapitres jongle entre les protagonistes. On y croise des pervers, des tueurs, des tortionnaires, des âmes égarées, des sados, des masos. Ils se retrouvent au même endroit, au même moment, le carnage peut commencer. Des scènes brutales et malsaines, qui n’ont aucun lien entre elles si ce n’est leur désespérance, se succèdent dans une cacophonie scénaristique. Rien ne nous est épargné dans les descriptions et on se prend ces instincts bruts en pleine face. La narration est sans filtre et sans limite. Autant vous dire que vous ne trouverez pas la lumière au bout de ce profond tunnel.
Ce roman est une expérience tellement déconstruite et violente qui laissera peut-être des lecteurs au bord de la route. Pour ma part, à la sortie de cet univers, c’est la perplexité qui prédomine. J’ai du mal à définir ma lecture tant sur le contenu que sur mon ressenti. Je peux juste vous dire que les 200 pages à la plume incisive m’ont percuté de plein fouet et m’ont laissé groggy. Il ne vous reste plus qu’à tenter vous-mêmes ce voyage littéraire surréaliste. Je peux vous garantir avec certitude qu’il ne vous laissera pas de marbre !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/11/24/709-sylvain-kermici-pandemonium/
Je n’ai jamais lu un livre comme celui-ci, il faut avoir le cœur bien accroché, je n’en reviens toujours pas de cette noirceur, de cette violence et de ce désespoir. Dans ce livre assez court 170 pages seulement, nous allons vivre un huis-clos entre une victime et ses deux bourreaux. Une première partie est vue du point de vue de la victime et une seconde partie est celle du bourreau soumis au bourreau dominant et enfin nous auront les pensées du bourreau dominant comme si on était dans sa tête. L’auteur a un talent incroyable pour nous faire toucher du doigt l’inhumanité de certains hommes mais lire ce qui arrive à la famille de la victime à son mari, à son bébé et dans une moindre mesure mais tout aussi horrible aux chiens des bourreaux est une horreur absolue. Je n’étais pas préparée à une telle lecture mais, comment aurais-je pu m’y préparer. Cela m’a rappelé le côté sombre de ce que l’on appelle la dark romance mais en bien pire, dans dark romance, il y a romance hors ce n’est pas le cas ici, rien pour rattraper le lecteur qui tombe au fond de l’abîme. Il y est question de sexe, de défoulement, d’esclavage, de domination. Bienvenue en enfer. J’étais aussi pas mal déstabilisée de ne pas pouvoir situer l’action, dans quel pays ? Il est fait mention de tapas, du coup je suis partie sur un pays d’Amérique du Sud, un pays sans foi ni loi. A qui a-t-on affaire ? Les bourreaux sont nommés « le barbu » et « l’asiatique » quand à la victime elle n’a pas de prénom (si ce n’est le titre pour nous aiguiller) on l’appelle la proie, la victime. Le fait de ne pouvoir les nommer cela fait qu’ils n’ont plus de personnalités, qu’ils ne sont plus humains. Aucune identification possible pour moi à aucun des personnages même à celui de la victime. On a vraiment le sentiment d’un no mans land, une terre brûlée où la loi des hommes ne s’exerce plus. Un livre étrange comme tiré d’une œuvre plus importante que nous ne lirons jamais et du coup on ne sait rien de ce qui été avant et de ce qui sera après. Une réelle qualité d’écriture qui en fait une histoire courte mais d’une intensité incroyable à découvrir sans nul doute. Bonne lecture.
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