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« Fast Girl » c’est l’autobiographie de la coureuse de demi-fond américaine Suzy Flavor Hamilton qui, après une carrière d’athlète de haut niveau et trois participations aux JO, deviendra escort-girl à Las Vegas. « Fast Girl » n’est pas l’histoire d’une reconversion ratée d’une sportive désœuvrée par la fin de sa carrière mais l’histoire d’une maladie diagnostiquée très tardivement : le trouble bipolaire (ou maniaco-dépressif). Depuis toute petite, Suzy n’a que deux obsessions : être la meilleure et surtout ne pas décevoir ceux qui l’aiment. Ces deux obsessions combinées vont l’amener dans un premier temps à dominer le demi-fond américain et dans un second temps, a vouloir devenir l’escort-girl numéro 1 de Las Vegas, la plus demandée, la mieux notée, la plus belle, etc… Suzy à l’air d’attribuer à la maladie cet esprit de compétition hors du commun, qui la pousse en avant de la détruire. Je ne suis pas pleinement convaincue de cela, on sent chez elle une terrible angoisse de ne plus être aimée par les siens, et cette angoisse émotionnelle exacerbée me parait être davantage un trait de caractère et le reflet de son éducation que de sa bipolarité. En revanche, c’est bien la maladie qui la rattrapera sur la piste de Sydney en 2000 où elle tombera plus ou moins volontairement, anéantie par sa propre névrose. Et c’est bien la maladie qui la poussera vers l’hypersexualité. Toute la première partie qui traite de la course est intéressante et agréable à lire et même à comprendre pour une non-sportive comme moi. En revanche, les aventures de Suzy en tant que prostituée de luxe qui enchaine les clients dans la seconde partie n’offre qu’un intérêt relatif, frôlant même le pathétique par moment. Elle sortira de cet enfer, non pas de son propre chef, mais poussé par un tiers et les pages qui concernent sa guérison sont un peu trop expéditives. Comment se remet-on d’un scandale comme celui-là auprès des siens, auprès de soi-même, c’est ça qui aurait mérité des pages, pas l’enchainement de clients friqués et en proie à une misère sexuelle assez navrante. Intéressant dans sa première partie, beaucoup moins dans sa seconde partie, le livre aurait gagné à insister davantage sur la guérison que sur les symptômes de la maladie, qui sont abondamment racontés, une demie-réussite donc…
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