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« Comme demandé, j’ai dressé une liste des personnes dont la vie, ou la mort, seront nécessaires à la réussite de ton plan. Observe-les attentivement. Elles ont toutes un rôle à jouer dans ce qui se prépare. »
Le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. Un brouillard mortel a recouvert la planète, semant la mort sur son passage et décimant l’humanité, à l’exception d’une île où, tel un Eden futuriste, la vie est idyllique. La paix et l’harmonie règnent chez les 122 habitants… jusqu’au jour où l’un d’eux est retrouvé assassiné. Si le coupable n’est pas retrouvé dans les 107 heures, la barrière qui protège l’île du brouillard disparaîtra, anéantissant ainsi ce qu’il reste de l’humanité. Emory et sa fille Clara décident de mener l’enquête.
Stuart Turton a un don pour écrire des histoires complexes et originales. Dans ce thriller d’anticipation, il reprend les mécanismes narratifs utilisés dans ses précédents romans avec une enquête sous forme de puzzle où le lecteur est invité, presque comme s’il était dans un jeu de rôle, à explorer le labyrinthe de l’intrigue à la recherche d’indices, tentant de démêler les mystères de ce nouveau monde complexe et d’assembler les différentes pièces du puzzle.
Même s’il y a des longueurs, avec de nombreux détails et descriptions permettant de bien planter le décor et de présenter cette société postapocalyptiques, l’intrigue, bien que parfois un peu répétitive, se lit vite et reste plaisante.
Entre rebondissements, secrets enfouis, mystères, technologies futuristes, nouvelles menaces, ambiance postapocalyptique angoissante et personnages intrigants, ce roman, qui oscille entre thriller et science-fiction est un bon divertissement et permet de passer un bon moment.
L’apocalypse ne suffit pas
Il y a presque cent ans, l’humanité disparaissait. Sur la Terre, il n’y a plus âme qui vive, sauf sur cette île, au bout du monde, où s’est installée une petite communauté composée de « villageois » (non non, on ne joue pas au "Loup Garou", promis !) et de trois « anciens » (comprenez des personnes ayant survécu à l’apocalypse, donc d’un âge très vénérable) ; deux femmes, Thea et Niema et un homme, Hephaestus, le fils de Niema ; tous « gouvernés » par Abi, une sorte de conscience collective qui répond à leurs questionnements et les gardent sur le droit chemin. Un brouillard mortel composé de milliards d’insectes carnivores, entoure l’île qui est protégée par une barrière commandée par Niema. Tout ce petit monde vit en parfaite harmonie (mais les villageois meurent inévitablement le jour de leur soixantième anniversaire et le défunt est remplacé le lendemain par un enfant qui a huit ans lors de son arrivée), tout au moins en apparence car dès les premiers chapitres on se rend compte que tout n’est pas aussi idylique… Au point que l’inimaginable va se produire : un meurtre et la désactivation du système qui assure la sécurité de l’île. Dès lors, une véritable course contre la montre se met en place pour trouver le coupable et tenter de tenir le brouillard à distance, tandis que l’harmonie de façade se fissure…
En ouvrant ce livre je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je n’avais lu aucun des deux précédents romans de l’auteur mais le thème polar combiné à un univers de science fiction me plaisait. Véritable page turner, ce thriller tient ses promesses, même si je lui reconnais quelques faiblesses (style ou traduction notamment, redites qui nuisent un peu à la fluidité du récit) sur lesquelles je passe volontiers car j’ai été prise au piège par cette intrigue complexe, jusqu’au bout du suspens.
Je n’oublie pas de remercier chaleureusement NetGalley et Sonatine pour ce plaisir de lecture.
#Derniermeurtreauboutdumonde #NetGalleyFrance
M. Stuart Turton, après « Les sept morts d’Evelyn Hardcastle », nous entraîne dans un nouveau mystère avec « L’étrange traversée du Saardam » (« The Devil and the Dark Water » en version originale).
A priori, nous sommes dans une nouvelle énigme, mais pour les lecteurs du premier ouvrage de l’auteur, sachez que celui-ci est très différent. Certainement plus abordable, avec une intrigue d’aventure maritime teintée de fantastique plus lisible et moins embrouillée. Le Saardam est un vaisseau de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui quitte Batavia pour rejoindre Amsterdam. A son bord : un gouverneur, sa femme et sa fille, sa maîtresse, un capitaine, quelques officiers, un prédicateur, un fameux détective fait prisonnier et condamné à une cale infâme, et son garde du corps. Et dès le départ du bateau, les premiers phénomènes étranges ont lieu : un lépreux qui brûle, puis une marque sur la voile qui serait celle d’un terrible démon, le fameux « Old Tom ». Sans compter que chaque passager semble détenir un secret…
Je n’irai pas plus loin pour ne pas divulgâcher l’ensemble, mais je pense que tout lecteur friand de ce genre de récit passera un bon moment. La lecture est plus aisée que « « Les sept morts d’Evelyn Hardcastle », et bien que les deux ouvrages n’aient rien à voir, on y retrouve le même goût du mystère et la volonté de l’auteur de nous concocter une solide intrigue. Le style reste à mon sens le point faible, je ne suis jamais complètement immergé dans l’époque ou dans l’ambiance, même si les efforts sont louables et que par brefs instants cela fonctionne. Simplement, l’intérêt de l’intrigue et le suspens bien distillé m’ont tout de même poussé à continuer à tourner les pages et à aller au bout de ce récit, où les faux-semblants sont légions et les rebondissements incessants.
Au final, un bon moment de lecture, je ne regrette pas ce livre trouvé au pied du sapin le jour de Noël !
1634. Le Saardam quitte les Indes néerlandaises pour Amsterdam. À son bord : le gouverneur de l’île de Batavia, sa femme et sa fille. Au fond de la cale, un prisonnier : le célèbre détective Samuel Pipps. Alors que la traversée s’annonce périlleuse, les voyageurs doivent faire face à d’étranges évènements. Le bateau serait-il hanté, ses occupants maudits ? L’enquête s’avère particulièrement délicate, entre superstitions et secrets.
L’intrigue est très bien menée et immerge le lecteur dans un véritable panier de crabes qui va se transformer au fil de la traversée en un véritable repaire de requins. Car les personnages en dévoilant leurs zones d’ombres vont révéler toute leur noirceur. Ainsi, tous semblent prêts à tout sacrifier à Old Tom. Tout semble possible et cet Old Tom pourrait être n’importe qui ou même n’importe quoi. A charge pour le lecteur de démêler le vrai du faux et d’expliquer ce parait inexplicable de prime abord. Malgré sa taille, le livre est très rythmé et bien mené, tenant en haleine le lecteur d’un bout à l’autre.
Attention, si comme moi vous avez adoré « Les sept morts d’Evelyn Hardcastle », sachez que « L’étrange tragédie du Saardam » est un livre relativement différent, ce qui ne l’empêche pas d’être très intéressant ! Il lui manque peut-être la dimension extraordinaire qui poussait, une fois le mystère résolu, à repenser et revoir chaque instant à la lumière de la révélation. Le dénouement ici est très ingénieux et surprenant mais laisse peut-être un peu sur sa faim.
Un huis-clos maritime original et agréable à découvrir.
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