Club des Explorateurs : Audrey et Philippe ont lu « J’ai toujours ton cœur avec moi » de Soffia Bjarnadottir (Zulma)
Club des Explorateurs : Audrey et Philippe ont lu « J’ai toujours ton cœur avec moi » de Soffia Bjarnadottir (Zulma)
Hildur débarque sur l’île de Flatey pour l’enterrement de sa mère Siggy. Une mère fantasque qui a laissé des souvenirs invraisemblables à sa fille. Durant les quelques jours hors du temps qu’Hildur passe dans la maison jaune dont elle a hérité, elle se remémore son enfance et les personnages qui ont traversé sa vie : sa mère, son frère aîné, sa grand-mère et le voisin surnommé Kafka.
Un récit tout en mélancolie qui nous entraîne au cœur d’une relation mère-fille assez particulière. Soffia Bjarnadottir crée une atmosphère très poétique, prenant racine dans les paysages magiques de l’Islande et dans les souvenirs à la fois tendres et extraordinaires d’Hildur au sujet de sa mère.
''Hildur, je suis encore morte''. Tels auraient pu être les derniers mots de Siggý à sa fille dans la lettre qu'elle vient de recevoir. Car Siggý, mère et femme fantasque, aimait mourir...d'ennui, de chagrin, d'autre chose. Pour mieux renaître...dans les rires, les chants, les danses. Cette fois pourtant, sa mère est vraiment morte et Hildur sent les souvenirs l'envahir : Siggý dansant dans la salon en riant et elle couchée dehors dans la neige pour ne plus la voir; Siggý toute habillée dans son bain, le rimmel lui coulant sur les joues tandis que l'eau refroidit; Siggý laissant les chats envahir sa maison et leur donnant plus d'attention et d'amour qu'à ses propres enfants; Siggý triste ou joyeuse, mais jamais maternelle. En se rendant sur l'île de Flatey dans la petite maison jaune qu'elle lui a légué, Hildur revit son enfance, les extravagances de cette mère qui n'en fut pas une, la fuite de son père, les moments de répit auprès de Láretta, sa grand-mère. Comment, après tout cela, aurait-elle pu être mère à son tour ? le mal qui la rongeait, l'impossibilité d'assumer la maternité et une maison isolée, voilà les legs de Siggý à Hildur qui doit elle aussi renaître pour se retrouver.
Etrange et onirique, ce premier roman au titre poétique exerce une sorte d'envoûtement sur le lecteur, un peu comme l'Islande ensorcelle les voyageurs. Entre rêve et réalité, souvenirs pesants et moments de grâce, les pensées d'Hildur s'envolent des excentricités d'une mère bipolaire au prosaïsme d'une grand-mère plus terre-à-terre, de la difficulté d'être mère à l'espoir d'être heureuse un jour. Sur cette terre isolée, on se laisse porter par la beauté des lieux, la solitude d'Hildur, le poids de ses souvenirs et l'espoir qui renaît grâce aux yeux vairons d'un pêcheur de l'île. J'ai toujours ton coeur avec moi est un roman d'amour, l'amour d'une fille pour une mère imparfaite mais terriblement vivante qui lui lègue une clé, celle de sa maison jaune ou celle d'un avenir moins sombre. Un très beau roman, sauvage et sensible.
Merci à toute l'équipe de Lecteurs.com de m'avoir permis d lire ce livre lors de l'événement du "Club des explorateurs".
Ce livre nous raconte l'histoire de Huldur et une partie de sa famille. Mais surtout l'annonce du décès de sa maman Siggý avec qui elle a eu des liens particuliers. Cette triste nouvelle va être entouré des extravagances de Hildur, de moments avec son voisin Kafka, des moments zen avec sa grand-mère Láretta.. Mais Hildur nous livre aussi le lien particulier quel vit avec son propre fils Tumi. Ce livre nous entraîne dans un voyage en Islande sur l'île de Flatey, une île perdue au large..
Je découvre cet auteur dans ce livre qui est d'ailleurs son premier roman. le livre raconte entre autre l'annonce du décès d'un membre de la famille, triste nouvelle.
Ce roman est composé de plusieurs chapitres qui restent court et du coup si l'on ne veut lire que quelques pages est plutôt pratique.
Au fil des pages, nous revivons des passages de la vie de Heldur (personnage principal), des bons et mauvais moments, et des anecdotes. Nous voyagions également.
Un livre qui se lit facilement et relativement vite (je l'ai lu en un après-midi).
Cependant, je suis quelque peu déçue, je n'ai pas accrochée. Je m'attendais à un livre plus prenant, une écriture plus poussée, à une histoire plus entraînante. le style d'écriture est pour moi trop simple et monotone. Un livre qui ne m'a pas endormi mais ne pas non plus transcendée. Je n'irais pas comme pour certains livres le relire une seconde fois. Mais comme on dit ce n'est pas parce que je n'ai pas accroché que les autres lecteurs ne le seront pas.
Alors je vous laisse le soin de lire ce livre, de vous lancer dans ce voyage sentimental et familial, en vous souhaitant que vous en ressortiez conquis.
Roman du deuil et de la résilience, J'ai toujours ton cœur avec moi évoque les relations mère-fille au travers d'une quête de soi, dans le souvenir et dans ce qui pourrait s'apparenter à de la nostalgie. Fine et poétique, l'écriture de l'auteur restitue les questionnements mais elle étonne : il est question de lombrics, de mouches noires et d'une plume collée à la fenêtre, d'une tête dans un congélateur et d'une maison jaune dans un fjord.
Un texte à la fois triste et un peu "barré" comme s'il fallait contrer la douleur (et la reproduction à l'identique d'un schéma familial raté) par une dose de fantaisie un peu déjantée (finalement, puisque nous sommes en Islande, ça n'a rien d'étonnant !).
Lecture toutefois mitigée, je n'ai pas réussi à me laisser gagner complètement par cette atmosphère incongrue mais j'ai été touchée par de très beaux passages !
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