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« Le bon père » a été une excellente lecture. J'ai adoré ce thriller espagnol. En VO il y a déjà 3 tomes sur cette équipe d'enquêteurs et j'espère vraiment que les autres tomes seront traduits et publiés, car j'ai eu un véritable coup de cœur pour cette équipe d'enquêteurs. C'est un excellent thriller qui possède de très bonnes qualités. C'était immersif, entraînant, bien écrit et riche. Une lecture qui m'a tenu en haleine du début à ma fin.
Les + :
* L'histoire en elle-même était passionnante. Ramos, ce père qui est prêt à tout pour innocenter son fils Gustavo, quitte à enlever 3 personnes et les éliminer si Indira ne prouve pas son innocence dans un délai très court. J'avais envie de savoir si Indira et son équipe allaient réussir à élucider tout cela avant le délai imparti et sauver les victimes.
* J'ai adoré les flash-back et les différents points de vue, que ce soit avec les enquêteurs, les victimes, Gustavo ou Ramos. Cela permet d'avoir un regard omniscient sur tout cela, mais aussi de mieux découvrir toutes les facettes des protagonistes.
* Je me suis facilement attachée aux personnages. Ils sont intéressants, complexes et bien travaillés. J'ai particulièrement apprécié Indira et ses tocs.
* La plume de Santiago Diaz m'a tout de suite tapé dans l'œil. Une plume fluide, immersive, rythmée et entraînante
Les – :
* Quelques longueur.
* J'étais par fois un peu perdue dans le temps et l'espace.
Près du corps sans vie d’un homme, Andréa Montéro, la police trouve son époux, Gonzalo Fonsceca, un couteau à la main, couvert de sang. Un an plus tard, la justice l’envoie plus tard en détention. Net et sans bavures.
Mais c’était sans compter sur Ramon, le père du condamné, octogénaire, qui se livre à la police. Son récit est simple : il a kidnappé un juge, un avocat et une étudiante. Tous trois ont participé à la condamnation de son fils. Mais, bien évidemment, celui-ci est innocent.
Si l’enquête n’est pas réouverte, les trois otages périront l’un après l’autre, car Ramon Fonsceca a mis au point une méthode d’exécution à distance redoutable et fatale. Il exige pour cette nouvelle enquête la présence d’Indira Ramos, et seulement elle. Capitaine de police, elle a fait la une de la presse pour avoir dénoncé un collègue peu orthodoxe dans le traitement des procédures.
Elle fait figure d’une fonctionnaire particulièrement très honnête, mais elle n’en est pas moins maudite au commissariat. Peu lui chaut, son obsession est sa phobie des microbes qui lui empoisonne la vie et son traitement chez le psychiatre, jusqu’à traverser toute la ville de Madrid pour se restaurer dans le restaurant aux critères d’hygiène irréprochable.
Ainsi trois la vie de trois personnes repose sur sa seule personne. Mais en se lavant tout de main les mains cent fois par jour, et entre ses nombreuses séances de psychothérapie, Indira va reprendre la première enquête.
Sans, bien évidemment, ne rien dévoiler de l’intrigue, autant dire que le résultat et la façon d’y parvenir et délectable et jouissif ; les apparences n’ont jamais été aussi trompeuses jusqu’à l’ultime que l’on ne voit pas arriver.
Ce n’est pas étonnant de lire, une fois de plus, un policier espagnol, intelligent, captivant et très bien écrit. Le personnage du capitaine Ramos, exceptionnel et attachant, mériterait, à lui seul, la lecture.
Bonne lecture.
Michel.
La fin et les moyens
Je remercie chaleureusement Le Cherche Midi et Babelio pour m’avoir permis de découvrir ce polar noir ultra addictif dans le cadre d’une masse critique privilégiée !
Madrid. Un nouveau féminicide… Une femme lardée de coups de couteau, à ses côtés, son mari Gonzalo Fonseca, prostré, couvert de sang, l’arme à la main. Une affaire rondement menée, l’homme est condamné à vingt ans de prison bien qu’il ait protesté de son innocence. Un an plus tard, trois personnes sont kidnappées et retenues dans des endroits secrets : un avocat –celui de Gonzalo-, une juge –celle qui présidait le procès de Gonzalo-, et une jeune femme –un témoin à charge lors du procès. Le ravisseur n’est autre que le père de Gonzalo, Ramon Fonseca. Convaincu de l’innocence de son fils, il est prêt à tout pour faire rouvrir le dossier. Et pour attirer l’attention du meilleur flic de la brigade criminelle, la capitaine Indira Ramos, en se livrant à la police, Ramon précise que chacun des trois otages mourra si rien n’est fait pour établir l’innocence de Gonzalo et le faire sortir de prison.
Je n’ai lu que très peu de polars espagnols, je ne sais pas trop pourquoi… Pourtant, j’ai adoré (le mot est faible) la trilogie du Baztan de Dolores Redondo ! Ce roman est très différent, inutile de les comparer mais je dois reconnaître que j’en sors avec un immense sourire, conséquence d’une lecture hautement plaisante !
Tout est réuni pour kidnapper le lecteur : une intrigue très noire et machiavélique à souhait qui ne laisse aucun répit (je ne vous dis rien de plus, il faut vraiment découvrir !), des personnages originaux et très bien construits (j’ai adoré Indira Ramos, sa force et sa fragilité !), un style direct très cinématographique (l’auteur est scénariste, ceci explique peut-être cela), des thèmes actuels (je ne développe pas pour ne pas « divulgâcher ») et une construction atypique. Le résultat est très bien résumé sur la couverture (une mention spéciale pour cette couverture !) : brutal, addictif, vertigineux.
Ce thriller est vraiment bien écrit et nous rend accro à sa lecture, à Marta, à son désir de justice. Pourtant Marta n’a rien à voir avec les héroïnes: elle est insociable, elle fait partie des 2% de la population dépourvue totalement d’empathie. Et malgré cela, Marta, je m’y suis attachée.
Évidemment, le thème de « dent pour dent » est connu mais là, l’auteur, Santiago Díaz a mis un soupçon de quelque chose qui a rendu l’histoire captivante. Et ce quelque chose, ce sont les personnages secondaires, ceux qui sont là au début du récit, ceux pour qui Marta va ressentir des sentiments, ceux qui ont une histoire, une histoire tragique qui va être les points de départ dans sa quête de justice. De ce fait, l’auteur aborde plusieurs sujets: la prostitution forcée, le terrorisme avec l’Eta et la drogue. Marta va faire justice mais pour des causes qui lui tiennent à coeur, pour des personnes qu’elle connaît.
Dans « Talion », l’auteur donne dans la violence, le sang, le sexe, les larmes. Un seul passage du livre que je n’ai pas pu lire:le combat de chien, trop difficile pour moi… Santiago Díaz a su donner un rythme soutenu, sans longueur pour moi. J’ai tourné les pages encore et encore. Je voulais savoir, je voulais croire, je voulais accompagner Marta dans sa soif de justice.
« Talion » ne fait pas l’éloge de la justice soi-même mais donne les clés pour comprendre pourquoi Marta le fait. « Talion » pointe du doigt les incohérences de la justice. « Talion » met en avant des drames trop courant. « Talion » est un bon thriller mené à la virgule prêt par un auteur dont son côté scénariste apparaît bien dans les détails et qui fait la force de ce roman!!!
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