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N'avez-vous jamais ressenti une impression de "déjà-vu" ? Avez-vous rêvé d'un événement précis qui s'est réalisé dans les jours suivants ? Un sentiment d'urgence puissant vous a-t-il déjà sauvé la vie ou sorti d'une situation délicate ? Êtes-vous sujet à ce qu'on pourrait appeler des "visions" ou plutôt des "prémonitions" ?
Si vous répondez par l'affirmative à chacune de ces questions, alors peut-être que vous auriez pu faire partie du "bureau des prémonitions" initié par le psychiatre clinicien John Barker !
Nous sommes en 1966, celui-ci est très affecté par le spectaculaire accident d'Aberfan au Pays de Galles qui a coûté la vie à plus d'une centaine d'enfants suite à l'effondrement d'un terril de déchets miniers sur le village d'ouvriers.
Il se rend sur place et il est intrigué par les témoignages d'une partie de la population qui a comme "ressenti" le drame avant qu'il ne se produise.
L'idée du bureau des prémonitions germe dans son esprit et il décide de monter réellement ce projet pour essayer de prouver scientifiquement le phénomène et permettre dans le futur d'éviter d'autres catastrophes…
Alors, à première vue, on pourrait penser qu'il s'agit ici d'une fiction, peut-être à cause de cette thématique des prémonitions et puis après tout, ça ne serait pas le premier roman tiré d'une histoire vraie.
Pourtant, ce parcours atypique évoqué ici est tout ce qu'il y a de plus vrai, il est d'ailleurs très largement documenté avec de nombreuses archives photographiques de l'époque et d'autres plus personnelles transmises par la famille du psychiatre qui viennent donc enrichir le texte.
Entre la biographie, l'essai, c'est vraiment passionnant d'autant que des sujets connexes viennent se greffer à la lecture comme la maltraitance médicale dans les hôpitaux psychiatriques… accablant !
Le format inhabituel fait que la lecture coule facilement, même si elle n'est en rien romancée.
Sam Knight est journaliste au New Yorker de Londres. Dans cette enquête littéraire, il nous raconte la création du Bureau britannique des Prémonitions, en 1966. Cette unité paranormale a réellement existé, elle était chargée de collecter les prémonitions dans le but d’éviter les catastophes à venir. Comment en est-on arrivé à imaginer un tel concept ? L’initiative a t-elle été couronnée de succès et quel a été le destin de cette administration pas comme les autres ?
En 1966, le pays de Galles est endeuillé par la catastrophe d’Aberfan : un glissement de terrain survenu dans une cité minière provoque la mort de 144 personnes dont 116 enfants. Le docteur John Barker de la Société de recherche psychique a découvert que de nombreux habitants avaient eu les jours précédents une prémonition au sujet du drame. Suite à l’appel qu’il lance, pas moins d’une soixantaine de « percipients » se manifestent. Ces personnes ont ressenti des manifestations physiques inexpliquées (rêves, visions, ondes…), qui semblent attester d’un syndrome de pré-catastrophe. Barker, aidé d’une équipe de passionnés, met en place un système d’alerte précoce officiel et lance dans tout le pays un appel à prémonitions. Ce projet psychiatrique moderne et expérimental parait alors aussi farfelu que providentiel, mais les témoignages affluent, bouleversent et donnent à réfléchir.
Le sujet est original, combien de morts auraient pu être évitées si l’on avait tenu compte de certaines prédictions ? Toutefois, il est dit à juste titre que si une catastrophe est évitée grâce à une prédiction, celle-ci n’a pas lieu d’être et donc n’existe pas, le chat se mord la queue. Le sujet est original, fascinant dans les témoignages réels que nous soumet l’auteur. Sam Knight retrace le parcours de John Barker et de ses collaborateurs de façon précise, accompagne les textes de photographies d’époque. Il offre une réflexion intéressante basée sur des exemples d’alertes précoces, il développe sa réflexion par une documentation très appronfondie de certains sujets. L’ouvrage est donc riche, peut-être parfois trop, au risque de se perdre dans le dédale de données, mais le sujet est terriblement intéressant et soulève de nombreuses questions qui mériteraient d’être très sérieusement étudiées de façon scientifique.
Je remercie les Editions Sonatine et Netgalley pour ce choix.
Basé sur des faits réels, « Le Bureau des prémonitions » de Sam Knight raconte la genèse de cet office un brin particulier, à la suite de la catastrophe d’Aberfan.
Un jour de 1966, ce petit village du Pays de Galles, a connu un événement tragique lors d’un glissement de terrain qui emporta tout un pan de la bourgade avec notamment, deux écoles. Le bilan humain est terrible : 144 victimes dont 116 enfants. De cet accident, il s’avère que plusieurs villageois dont des enfants avaient eu des prémonitions quant à ce qui allait se passer.
Parmi la foule de curieux et de journalistes qui se pressa au lendemain du drame, figurait John Barker, membre de la Société de recherche psychique. Ce livre retrace aussi son histoire personnelle et professionnelle ainsi que celle du journaliste spécialisé, Peter Fairley.
L’objectif recherché par la mise en place de ce « bureau » était de pouvoir prévoir les grandes catastrophes afin de les endiguer ou à tout le moins, de diminuer les conséquences dommageables tant humaines que matérielles.
Ce bouquin est hyper documenté et est riche d’une pléthore d’illustrations, fournies par les familles elles-mêmes des principaux protagonistes.
C’est parfois assez technique en matière de psychologie et de psychiatrie, l’auteur Sam Knight, ne voulant rien laisser au hasard. A la croisée de la biographique, de l’enquête et du témoignage, on y découvre aussi tout un pan de la psychiatrie, telle qu’elle était pratiquée au Royaume-Uni durant le XXème siècle.
Bien entendu, les prémonitions ne relèvent pas d’une science exacte mais quand vous en lirez certaines vous ne resterez pas indifférents ou insensibles, comme je l’ai été moi-même. Bref, un livre très travaillé et intéressant.
Entre enquête, témoignage mais aussi biographie ce livre raconte la création du Bureau des Prémonitions après une catastrophe minière au Pays de Galles en 1966. Plusieurs personnes avaient pressenti ou rêvé de choses étranges dans le village pendant les jours précédents. John Barker, membre de la Société de recherche psychique, décide de créer un Bureau des Prémonitions pour pouvoir les étudier de manière scientifique
L’auteur a fait un énorme travail de recherche pour retracer le parcours, pas toujours linéaire, de Barker ainsi que ses recherches, ses dérives et ses déboires avec l’autorité de l’hôpital psychiatrique où il travaillait.
Sam Knight ne s’est pas uniquement concentré sur les prémonitions recensées par le Bureau mais aussi sur la psychiatrie, telle qu’elle était pratiquée dans l’hôpital où officiait Barker.
Bien évidemment il n’y a pas de réponse concernant l’existence et la véracité des prémonitions tout comme il n’y a pas de portrait “type” des personnes qui y sont sujettes.
J’ai eu quelques fois des difficultés à prendre au sérieux les recherches de Barker, tant il me semblait s’égarer sur des chemins de traverse pour arriver à ce qu’il désirait prouver !
Je suis persuadée que certaines personnes sont plus sensibles que d’autres et que nous ne pouvons pas tout expliquer mais ça reste impossible à prouver, à démontrer ou à provoquer, pour en faire une étude sérieuse car la plupart des prémonitions sont nébuleuses et rattachées à un fait à postériori !
C’est intéressant et bien documenté, la lecture est aisée alors que le sujet est difficile à maîtriser par excellence et il faut un peu d’ouverture d’esprit pour ne pas faire preuve d’incrédulité !
#LeBureaudespremonitions #NetGalleyFrance
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