Roman policier de très légère anticipation, une petite trentaine d’années puisque l’action, je ne verrai donc pas si la vie sera telle que Peter May la décrit mais ne la vivra pas non plus ou quelques années seulement!!
légère anticipation, c’est tout ce que je m’autorise à lire car je n’apprécie pas ce genre de littérature, morose, dépressive et toujours catastrophiste !
Écosse 2051, sous les eaux, pluie et glace réunies, pire qu’aujourd’hui, catastrophe climatique oblige, la vie de tous est bouleversée, et Addie, jeune femme dépressive coincée dans un loch des Highlands découvre un corps enfoui dans les glaces.
Elle a quitté Glagow et son père une trentaine d’années plus tôt et a fait sa vie dans ce coin très reculé !
Je ne vous raconterai pas les allers retours à travers les années, mais l’énigme est bien menée et l’assassin découvert !! par le père d’Addie, Cameron, venu renouer avec elle avant sa mort, annoncée par son médecin.
Ces quelques décennies apportent leur lot de changements dans les vies de tout un chacun et nous fait comprendre ce qui attend l’humanité bien plus sûrement que les perspectives fumeuses annoncées pour l’an 2000. Nous avons déjà un pied dans l’IA qui nous fait miroiter ou craindre l’avenir !!
Les avancées sont spectaculaires et passionnantes ou redoutables, c’est selon !
Peter May a relevé ce défi haut la main du moins je le pense et fait preuve d’une certaine maîtrise du suspense au mitan de ce siècle en cours !
"C’est le pire crime que l’on puisse commettre, Rick. Avoir peur de vivre sa vie. C’est la seule que nous avons, et tu as presque toute la tienne devant toi. Alors, ne la gâche pas, fiston. Crois-moi. Je ne te souhaite pas, comme moi, de regarder en arrière au bout de cinquante ans et de te dire que tu aurais dû prendre une autre direction. Il n’y a rien qui ronge plus que les regrets."
Une plongée dans les sixties où Peter May change d’univers, dans un roman noir plutôt qu’un polar. Nostalgie d’une jeunesse blessé, douleur de vieillir. Saut dans le temps et personnages attachants.
Fin est toujours en rupture avec son passé quelques mois après les événement de L’Île des Chasseurs d’oiseaux. La nature écossaise est moins présente, ce second tome se concentre sur les "homers" de quoi s’agit il ? Jusqu’ici j’en avais jamais entendu parlé, il s’agit derrière se grand mot d’orphelin catholique placé dans des familles dans les îles Hébrides. Comme bien souvent et dans de nombreux pays à différentes époques les orphelins était surtout de la main d’oeuvres et des esclaves pour les familles qui les accueillent. Un roman à la première personne de Tormod, captivant, où notre coeur se serre entre le destins des homers, l’histoire de Fin, innocence perdu, lente descriptions, personnages toujours autant torturés, dans une intrigue terriblement passionnante.
Extraits :
Quand on entre dans une maison de retraite, on voit un tas de vieux, simplement assis là. Le regard dans le vide, le sourire triste. Et pourtant, derrière chacun de ces regards, il y a une vie, une histoire qu’ils pourraient nous raconter. De douleur, d’amour, d’espoir et de détresse. Toutes ces choses que nous ressentons, nous aussi. Devenir vieux ne fait pas de toi quelqu’un qui vaut moins que les autres, quelqu’un de moins réel. Et un jour ce sera notre tour.
Chez lui ? Était-ce vraiment son "chez lui " maintenant, s’interroge-t-il. Ce coin de terre ravagée par le vent où diverses factions ennemies, nées de cette religion protestante impitoyable, dominaient la vie de tous. Où hommes et femmes passaient leurs vies à lutter pour réussir à vivre de cette terre, ou de la mer, exploités pendant les périodes de crise par les entreprises qui s’installaient puis repartaient quand les subventions étaient épuisées, laissant derrière elles les témoignages délabrés et rouillés de leur échec.
Lors d’une soirée très arrosée, Enzo MacLeod, écossais grand amateur de whisky, fait le pari de résoudre un cold case grâce aux avancées de la science. Dix ans après les faits, il décide de se pencher sur la disparition de Jacques Gaillard qui fut, en son temps, conseiller du Premier Ministre, professeur à l’ENA et star du petit écran. Pour l’aider dans ses recherches, il peut compter sur la bonne volonté de Nicole, une de ses étudiantes et de Roger Raffin, le journaliste qui a décrit l’affaire dans un de ses livres. Mais ce qui, au départ, n’était qu’un stupide pari se transforme très vite en un jeu de piste macabre quand il découvre le crane du disparu, accompagné d’’’objets-indices’’. Qui a tué Jacques Gaillard ? La réponse à cette question risque bien de mettre sa vie en danger.
Difficile de croire que l’auteur de la trilogie écossaise ait pu commettre ce polar sans intérêt avec un héros caricatural, porté sur la boisson, intolérant et macho. C’est à se demander comment ce tombeur d’âge mûr qui tombe amoureux au premier regard et reluque sans vergogne la poitrine de sa jeune étudiante, est resté célibataire depuis son veuvage. On peut laisser à son avantage qu’il a élevé sa fille seul, mais c’est au détriment de son aînée qu’il a abandonnée en Ecosse avec sa mère. Les autres personnages ont un petit côté désuet, entre femme fatale et journaliste obstiné.
Quant à son enquête…Quelle facilité pour résoudre une affaire qui a donné du fil à retordre à la police française pendant dix ans ! Deux ou trois recherches sur internet et la solution jaillit et mène la petite troupe sur les routes de France vers le prochain indice. C’est peu crédible et répétitif.
Et puis, ce polar manque cruellement d’ambiance. Alors que Peter May excellait à nous transporter dans l’atmosphère mystérieuse et la beauté des paysages de l’île de Lewis, il est plus timoré en France et ne parvient pas à tirer parti des décors de l’hexagone.
Un roman vite lu, vite oublié qui ne donne pas envie d’accompagner Enzo MacLeod dans la suite de ses aventures. Grosse déception.
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