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"C’est le pire crime que l’on puisse commettre, Rick. Avoir peur de vivre sa vie. C’est la seule que nous avons, et tu as presque toute la tienne devant toi. Alors, ne la gâche pas, fiston. Crois-moi. Je ne te souhaite pas, comme moi, de regarder en arrière au bout de cinquante ans et de te dire que tu aurais dû prendre une autre direction. Il n’y a rien qui ronge plus que les regrets."
Une plongée dans les sixties où Peter May change d’univers, dans un roman noir plutôt qu’un polar. Nostalgie d’une jeunesse blessé, douleur de vieillir. Saut dans le temps et personnages attachants.
1965 - Cinq adolescents décident de quitter Glasgow pour faire carrière dans la musique à Londres. En chemin, ils retrouvent Rachel, la cousine de l'un d'entre-eux.
2015 - A l'aube de sa mort, l'un des cinq convainc deux de ses vieux camarades de retourner à Londres pour y régler ses comptes.
Un roman noir plutôt qu'un roman policier, où l'on retrouve l'écriture brillante de Peter May, celle qui a fait merveille dans la Trilogie Ecossaise.
1965 et 2015, les adolescents et les vieillards, s'entrecroisent, dans une histoire sans grand rebondissement, au dénouement assez attendu, mais contée de façon très envoûtante.
Retrouver Peter May pour une balade écossaise est toujours un plaisir.
Sur fond de rock’n’roll, de drogue et de liberté sexuelle, il nous embarque cette fois-ci à la suite de cinq adolescents originaires de Glasgow en direction de Londres, sorte de terre promise pour la concrétisation de tous leurs rêves.
Hélas, le rêve virera au cauchemar.
Cinquante ans plus tard, trois d’entre eux refont le voyage. Ils ont vieilli, sont malades mais ont une folle envie de comprendre pour ne pas partir avec des souvenirs douloureux trop longtemps enfouis.
Peter May nous fait revivre les sixties, les années d’insouciance bercées par les Beatles et Bob Dylan.
« Les fugueurs de Glasgow » est bon roman noir bien écrit où les chapitres s’alternent, opposant l’hier et l’aujourd’hui. Les personnages sont attendrissants à la fois dans la candeur de l’adolescence et l’amertume de la vieillesse.
Le suspense est savamment distillé pour nous procurer un excellent moment de lecture et de dépaysement.
#ExplorateurDuPolar #QuaiDuPolar2016
Glasgow 1965:
5 adolescents réunis par leur passion pour le rock, décident de fuguer pour Londres. LA ville de tous les possibles leur permettra, c'est sûr, de devenir les nouveaux Beatles, Kinks... Cette fugue changera leur vie à jamais et 3 d'entre eux seulement rentreront à Glasgow cette même année 1965.
Glasgow 2015:
Un meurtre est commis à Londres. Cet événement pousse les 3 vieux amis à refaire le même voyage pour Londres 50 ans après, et à replonger dans leurs souvenirs et blessures de jeunesse.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a paru être plus un road trip nostalgique intergénérationnel qu'un polar, le meurtre étant le point de départ des retrouvailles et de cette folle équipée.
L'auteur Peter May, nous plonge dans la folie Rock'N'Roll des années 60, à travers les souvenirs de ces vieux amis écossais qui vont retrouver les rêves, espoirs et désillusions de leurs 17 ans, le temps d'une virée à Londres.
L'alternance 1965-2015 des chapitres nous permet de ressentir l'inconscience, l'excitation, la naïveté, la soif de découvertes de la jeunesse sur fond de musique rock: (p41§2) "Une musique révolutionnaire, excitante, violente et romantique qui enflammait l'imagination et donnait l'impression que tout était possible".
Ce roman parle de nostalgie, d'illusions et désillusions (p284 §4 "Vous pouvez vous enfuir aussi loin que possible, les choses que vous laissez derrière vous vous attendent à l'arrivée. Parce que vous les emportez toujours avec vous"), de tragédies, du temps qui passe, de la vie qui aurait pu être, qui a été, qui est et qui sera, en fonction de nos choix.
Outre l'aspect polar, dans l'univers et l'écriture de Peter May, j'aime sa façon de présenter ses personnages et de raconter ses histoires sans oublier le contexte social et historique, un peu à la manière de Jonathan Coe ou Ken Loach.
Comme toujours, Peter May dépeint avec émotion et justesse la misère et l'injustice de l'existence humaine. Découvert avec sa Trilogie de l'Homme de Levis, il s'empare ici d'un autre registre en replaçant un roman d'apprentissage dans les prémisses du rock. Juste et émouvant, on se laisse porter par un récit mouvementé et parfaitement rythmé en déplorant le temps qui passe et ses ravages.
1965 Glasgow, cinq adolescents passionnés de musique fuient leur famille avec pour chacun une excellente raison de ne pas se retourner. Leur rêve se prénomme Londres et le rock N'roll. Toutefois, la vie va en décider autrement, la fugue tournera court et ils ne seront que trois à revenir à Glasgow, avec au fond de leur cœur, leur rêve de jeunesse en miette et un poids sur les épaules pour le reste de leur vie.
2015 Glasgow, les trois adolescents rentrés en 1965 sont devenus des sexagénaires dont l'un d'eux est à la veille de mourir. Il les appelle à l'aide car il doit impérativement retourner à Londres et leur révéler qui a tué un des leurs cinquante ans plus tôt.
Même si l'on retrouve le Peter May de la série chinoise ou de la trilogie écossaise, il y a un élément novateur aux accents de vérité qui donne la forme à ce livre d'une autobiographie. L'auteur s'est inspiré de sa jeunesse, et de flashback en flashback, il nous plonge au cœur d'un pays qui m'était complétement inconnu sur cette période. Comme d'habitude, le lecteur s'attache à Jack et même à son petit-fils qui au départ n'avait pas le profil du petit enfant idéal. Ce road trip a travers les âges et à travers le pays est prenant, passionnant et touchant. Comme toujours, je l'ai parcouru en le dévorant et je reste presque orphelin en le refermant.
Merci Peter May et merci Lecteurs.com pour cette découverte.
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