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En rupture de ban avec son passé, Fin Macleod retourne sur son île natale de Lewis. La mort tragique de son jeune fils a pulvérisé son mariage, impuissant et résigné, il a quitté la police. La lande balayée par les vents, la fureur de l'océan qui s'abat sur le rivage, les voix gaéliques des ancêtres qui s'élèvent en un chant tribal : il pense pouvoir ici retrouver un sens à sa vie. Mais peu de temps après son arrivée, on découvre le cadavre d'un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière pendant une cinquantaine d'année.
Les analyses ADN relient le corps à Tormod Macdonald, le père de son amour de jeunesse Marsaili, et font de lui le suspect n°1. C'est une course contre la montre qui s'engage alors pour découvrir la vérité : l'inspecteur principal est attendu sur l'île pour mener l'enquête et il n'épargnera pas le vieil homme, atteint de démence sénile, dont les souvenirs s'effacent jour après jour. L'évocation de l'histoire personnelle de Tormad lève le voile sur un pan de l'histoire écossaise largement méconnue.
Il faisait partie des «Homers» : ces enfants orphelins ou abandonnés que l'église catholique envoyait sur les îles Hébrides. Débarqués des ferrys, avec autour du cou une pancarte indiquant le nom de leur nouvelle «famille», ils constituaient surtout une main d'oeuvre gratuite et un rempart contre la consanguinité qui frappait l'archipel. Au rythme des fulgurances qui traversent l'esprit malade du vieil homme, le passé ressurgit, douloureux, misérable, dramatique et permet l'identifcation du cadavre, qui vient mettre fin à des décennies de vengeance.
Fin est toujours en rupture avec son passé quelques mois après les événement de L’Île des Chasseurs d’oiseaux. La nature écossaise est moins présente, ce second tome se concentre sur les "homers" de quoi s’agit il ? Jusqu’ici j’en avais jamais entendu parlé, il s’agit derrière se grand mot d’orphelin catholique placé dans des familles dans les îles Hébrides. Comme bien souvent et dans de nombreux pays à différentes époques les orphelins était surtout de la main d’oeuvres et des esclaves pour les familles qui les accueillent. Un roman à la première personne de Tormod, captivant, où notre coeur se serre entre le destins des homers, l’histoire de Fin, innocence perdu, lente descriptions, personnages toujours autant torturés, dans une intrigue terriblement passionnante.
Extraits :
Quand on entre dans une maison de retraite, on voit un tas de vieux, simplement assis là. Le regard dans le vide, le sourire triste. Et pourtant, derrière chacun de ces regards, il y a une vie, une histoire qu’ils pourraient nous raconter. De douleur, d’amour, d’espoir et de détresse. Toutes ces choses que nous ressentons, nous aussi. Devenir vieux ne fait pas de toi quelqu’un qui vaut moins que les autres, quelqu’un de moins réel. Et un jour ce sera notre tour.
Chez lui ? Était-ce vraiment son "chez lui " maintenant, s’interroge-t-il. Ce coin de terre ravagée par le vent où diverses factions ennemies, nées de cette religion protestante impitoyable, dominaient la vie de tous. Où hommes et femmes passaient leurs vies à lutter pour réussir à vivre de cette terre, ou de la mer, exploités pendant les périodes de crise par les entreprises qui s’installaient puis repartaient quand les subventions étaient épuisées, laissant derrière elles les témoignages délabrés et rouillés de leur échec.
Les enfants perdus d’Eriskay
Retour sur l’ile de Lewis en compagnie de Fin Macleod. J’appréhende toujours de lire la « suite » ou le second tome d’une série, surtout lorsque j’ai beaucoup aimé le premier… Je n’ai absolument pas été déçue et j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir l’atmosphère si particulière des Hébrides, le vent, les embruns, la pluie, l’odeur de la tourbe…
Le livre commence près d’un an après la fin de « l’ile des chasseurs d’oiseaux » : Fin vient de divorcer et de quitter la police. En attendant de savoir ce qu’il va faire de sa vie, il revient sur son île natale et entreprend de retaper la maison en ruine de ses parents. A peine arrivé, le voilà sollicité par George Gunn, le policier « local » : le cadavre d’un jeune homme, inhumé dans la tourbe – et donc exceptionnellement conservé- vient d’être découvert. L’analyse ADN pratiquée le relie à Tormod Macdonald, le père de Marsailis, l’amour de jeunesse de Fin, mais Tormod perd la tête, et se révèle incapable de dire quoique ce soit de cohérent, ce qui risque de lui être préjudiciable puisque l’autopsie pratiquée sur le corps confirme qu’il s’agit d’un meurtre. Fin décide de mener sa propre enquête, qui l’emmènera jusqu’à la petite ile d’Eriskay, presqu’à l’extrême pointe sud de l’archipel des Hébrides Extérieures, et fera exploser bien des certitudes.
Après le premier volet de cette trilogie écossaise (qui mettait la barre très haut), Peter May offre une histoire terriblement poignante, et ce d’autant qu’elle s’inspire de faits réels, survenus il n’y a pas si longtemps… Le sort de ces enfants orphelins ou laissés pour compte, catholiques, déportés sur ces iles désolées où ils étaient dépouillés de tout ce qui faisait leur identité (leur religion bien sûr, mais aussi leurs prénoms, leur langue) m’a bouleversée.
Le personnage de Tormod m’a également touchée et émue, et à travers lui, le regard que notre société déshumanisée porte sur les anciens (les « personnes âgées » comme on dit pudiquement), en oubliant qu’eux aussi ont eu des rêves…
Révoltant et poignant.
A lire cet article sur les homers :
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ecosse-au-temps-des-orphelins-171479
Je suis revenue bien vite dans l'île de Lewis, deux mois à peine après avoir lu 'The blackhouse', où j'avais rencontré Fin et ses amis d'enfance dans cette île du nord de l'Ecosse battue par les vents et les flots.
Fin est rentré à Glasgow, a finalement décidé de quitter la police, de finaliser son divorce, et le voilà de retour dans l'île.
Au beau milieu d'une tourbière, un cadavre vient d'être découvert. le tatouage d'Elvis prouve qu'il n'est pas d'origine médiévale comme ceux découverts sur d'autres sites ... Et les blessures qu'ils porte montrent qu'il a été assassiné.
Une analyse ADN le montrera parent de Tormod Macdonald, le papa de Marsaili, l'amie d'enfance de Fin ...
Mais Tormod vient tout juste d'intégrer une unité spécialisée pour les malades d'Alzheimer, et si ses souvenirs sont bien vivants, il ne peut plus les partager.
Fin, entre deux réparations de la maison de ses parents, va prendre l'affaire en mains et réussira à reconstituer la triste histoire de Tormod.
Un roman presque huis-clos sur une île glacée, aux personnages attachants quise sont un peu adoucis depuis le premier volet de cette trilogie ...
Le troisième opus m'attend ...
A suivre ...
Belle écriture pour ce roman qui nous plonge dans l ambiance rude des Hebrides , fortes de leurs caractères et de leurs traditions. Une intrigue bien ficelée et une hâte de poursuivre vers la suite de la trilogie
Le plus doux de la trilogie...tout en tendresse...le thème de la mémoire omniprésente, les souvenirs lourds comme des cicatrices d'un passé douloureux et absente de l'histoire de ce corps ressurgit d'un passé enfoui...MacLeod se réconcilie avec son passé en marchant sur les traces de cet homme de Lewis. L'histoire en Ecosse, pays magique et mystérieux s'il en est nous fait visiter l'île accrochée encore une fois à son passé, ses traditions...j'ai beaucoup aimé ce livre.
Après la découverte de Peter May avec le premier volet de sa trilogie écossaise, même enthousiasme à la lecture du second.
Certes, il s'agit là encore d'une enquête policière débutant par la découverte d'un corps "entourbé" depuis plusieurs dizaines d'années, mais comme dans le premier opus, cette enquête s'accompagne d'analyses particulièrement fines et fouillées des différents protagonistes.
L'inspecteur récurrent Macleod, quoique démissionnaire de la police, se remet en quête du passé... et des passés souvent imbriqués des personnages, et ce d'autant plus difficilement que l'un des suspects pressentis est atteint de la maladie d'Alzheimer.
Et de ces passés resurgissent des liens, des drames, des rancoeurs que l'on aurait pu croire oubliés. Mais la résilience n'est pas de mise sur l'île de Lewis et les traumatismes de l'enfance ont la vie dure !
Le malheur n'est peut-être pas une destinée,mais il peut conditionner une vie future.
L'un des intérêt de ce roman est la mise en lumière d'un épisode douloureux et peu reluisant de l'histoire écossaise, à savoir le sort des "homers", ces enfants orphelins ou de condition modeste , "déportés" par l'Eglise catholique dans les Hébrides où on leur fait perdre et leur identité et leur enfance à coup de violences psychologiques et physiques. A rapprocher du destin des jeunes filles "perdues" irlandaises si efficacement mis en scène dans "Magdalena sisters" .
Comme dans le premier tome, cette enquête respire Ecosse, vibre Ecosse, au rythme des tourbières et des landes tourmentées par les vents.
Et que dire de l'écriture, riche, foisonnante, enfiévrée, dense et captivante !!
Vite le 3e opus !!!
Divorcé et démissionnaire de la police, Fin Macleod revient sur l'île de Lewis pour se vider la tête en retapant la maison de ses parents. Prendre un nouveau départ, refaire sa vie, se rapprocher de son fils Fionnlagh et de Marsaili...il n'y pense pas vraiment, occupé à faire le deuil de son fils, de son mariage, de son ancienne vie. S'il en a finit avec la police, il reste un enquêteur. Aussi, quand le corps d'un jeune est retrouvé momifié dans la tourbe et que les analyses ADN l'identifient comme un parents du père de Marsaili, Fin se remet au travail. Soupçonné, le vieux Tormod Macdonald ne peut plus s'expliquer, la mémoire minée par la sénilité. Fin dispose de moins d'une semaine pour mettre un nom sur le cadavre et découvrir les circonstances de son meurtre, avant qu'un inspecteur du continent n'arrive sur l'île et prenne l'enquête en main.
De retour sur son île natale, Fin se glisse dans les pas du père de son premier amour, Tormod Macdonald, un homme sans histoires, originaire de Harris. Pourtant, la réalité semble être toute autre et au fur et à mesure de son enquête, Fin découvre un passé mouvementé et secret, lié à l'histoire des ''homers'', ces jeunes orphelins catholiques que l'Eglise envoyait dans les îles des Hébrides pour y travailler dans les fermes. Triste destin pour ces enfants seuls au monde qui quittaient la ville et l'orphelinat pour des territoires hostiles et des familles peu aimantes. Tormod sombre dans la maladie d'Alzheimer, ne s'exprime plus, mais dans sa tête, les souvenirs défilent et grâce à eux on reconstitue ce pan méconnu de l'Histoire écossaise.
Comme le premier, ce deuxième tome tient toutes ses promesses. Des paysages grandioses, une histoire émouvante, des îles envoûtantes et un Fin Macleod qui s'essaie à être père et doit assimiler le fait qu'il est déjà grand-père. Plus qu'un roman policier, L'homme de Lewis est un magnifique témoignage en mémoire des homers, enfants victimes des hommes et de l'Eglise. Un livre bouleversant.
L'homme de Lewis est le 2e tome de la trilogie écossaise. Le vent et la pluie sont toujours omniprésents. le séjour de Fin, le héros, ancien flic, là encore n'est pas de tout repos.
Là aussi l'histoire est bien ficelée, et j'ai beaucoup aimé.
Dans cet opus, le passé ressurgit, et avec lui l'histoire des homers, ces orphelins exilés aux Hébrides et corvéables à merci.
J'ai découvert les traditions, le poids de la religion, des pans d'histoire méconnus et douloureux de l'île de Lewis, des vies rudes aux lourds secrets, ainsi que 'odeur de la tourbe pour chauffer les maisons
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