Entretien chez Gallimard avec l’éditeur Jean-Marie Laclavetine
Entretien chez Gallimard avec l’éditeur Jean-Marie Laclavetine
La naissance d’une ville, Oroville, en Californie du Nord.
La Feather River traverse cette région, transporte de l’or et est à l’origine de ce qu’on connaitra sous le nom de la ruée vers l’or.
Dans ce roman mêlant la voix de femmes de plusieurs générations, Nina Léger nous transporte dans cette région où l’eau et le soleil sont les maitres des lieux, où les indiens ont été chassés, décimés, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un seul.
Passé et présent se cofondent et nous embarquent dans ce roman fascinant où les silences, les devoirs de mémoires refont surface, sous couvert d’écologie.
Il y est question d’Histoire, d’élevage de saumons, de géologie, d’incendies, d’amitié et de secrets.
Nina léger use d’une langue puissante et trendre pour nous raconter l’épopée d’une civilisation, de ses constructions édifiées sur des destructions.
Un roman documenté tant scientifiquement qu’historiquement pour porter la mémoire d’une région et d’un peuple.
Tout commence par une femme.
Celle-ci s’appelle Sofia.
Issue de la noblesse juive de Kiev à l’époque où Kiev est russe, elle émigre à Berlin lors de la chute du Tsar puis à Paris en 1922 où elle suit des études de littérature. Elle part à Nice ensuite, traverse la méditerranée encore pour finalement revenir à Paris où elle fonde le service de littérature slave à la bibliothèque nationale.
Lors d’une conférence elle rencontre Pierre, un jeune étudiant de l’école Polytechnique. Elle lui raconte sa vie, ses errances surtout. Pierre est touché par l’histoire de cette femme expatriée . Ils se revoient et, malgré leur différence d’âge, tombent amoureux.
C’est à ce moment que l’idée germe dans la tête de Pierre Laffitte : comme Romulus qui a fondé Rome, il souhaite construire une ville, une ville réparatrice, une ville de la sagesse, « une ville du futur contre les atrocités du passé, un ville antidote », une ville qui se nommerait Sophia « quelque chose ». Sophia comme sa femme, comme la sagesse.
En 1960 Pierre signe une tribune dans Le Monde, intitulée « Le Quartier latin des champs » dans laquelle il expose les raisons pour lesquelles une ville dédiée à la sagesse doit être construite près de Paris.
C’est en 1969 que Sophia-Antipolis voit le jour non pas près de Paris mais sur le plateau de la Valbonne, seul espace vierge et non habité susceptible d’accueillir la technopole.
Réellement non habité ? Ce territoire palimpseste abrite pourtant le camp de La Bouillide où vivent des familles de harkis, ces Algériens servant l’armée française lors de la guerre d’Algérie et relégués aux tâches forestières du plateau pour empêcher les incendies. La technopole étant en pleine expansion, ces familles sont finalement priées de quitter la Bouillide pour les HLM de Garbejaïre en 1992.
Une plume poétique pour cette épopée urbanistique, sur l’œuvre d’un homme dont l’utopie est devenue réalité. Mais une réalité remplie de contradictions et d’incertitudes.
Un roman qui n’est pas dépourvu d’émotions et qui réhabilite la mémoire des Harkis qui lèguent une histoire à cette ville sans âme.
J’ai acheté ce roman dont je n’avais jamais entendu parler car j’étais attirée par le titre. J’avoue qu’au tout début de cette lecture, je pensais qu’il s’agissait d’une fiction, je n’avais jamais entendu parler de cette technopole considérée comme la Silicon Valley française.
Quelle idée de qualifier ce livre de "romance" (choix de l’éditeur Gallimard) ? Ce terme évoque une belle et romantique histoire d'amour. Hors ici il n'en est rien.
Jeanne est accro au sexe. Elle collectionne les sexes masculins qu’elle garde dans un coin de sa mémoire nommé "palais."
C'est l'histoire d'une femme moderne, d’une femme d'aujourd'hui qui assume ses fantasmes, sa sexualité.
En fait, il est difficile d’écrire un avis sur ce livre. On se sent perdu, happer malgré nous dans cette histoire ou le sexe est omniprésent. Le problème est que les aventures de Jeanne avec les hommes sont brèves et sans suite. C'est juste pour le plaisir, pour assouvir ses désirs, ses pulsions.
L'absence de dialogues semble voulu de la part de Nina Léger mais cela ne nuit pas à l'histoire elle-même.
Ce que je retiendrais de ce livre, c'est qu'il est plutôt bien écrit.
Un roman assez déroutant qui a reçu le prix Anaïs Nin 2017.
Pour lecteur averti.
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