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Pierre Forest, cadre sans histoire d’une multinationale, enlève un petit garçon en plein jour à Paris, lui fait avaler des petits paquets d’héroïne et l’emmène à Prague pour le remettre à des trafiquants. Pourquoi cet homme sans histoire se transforme il en passeur de drogue ? Parce que son petit garçon à lui a été enlevé et on ne le lui rendra que si il obtempère sans faire d’histoire. Le roman (le tout premier si j’ai bien compris) de Nicolas Paillusseau a bien des qualités mais aussi un énorme défaut. Il est bien écrit, très rythmé, avec des chapitres courts et des personnages nombreux et multi facettes, l’intrigue est étoffée, un peu trop même... Le roman de Paillusseau est d’une complexité folle, à tel point qu’il faut s’accrocher sévèrement pour ne pas lâcher la barre et décrocher d’une intrigue tordue, avec plein de fausse piste et de chausse trappes. Ca ne devrait pas être rédhibitoire, mais la forme n’aide pas le fond : les scènes s’enchainent tellement vite, on change d’endroit, de scène, de personnages tellement souvent (même après quelques lignes parfois), avec une telle frénésie par moment que ça en devient difficile à suivre et presque haché. Les personnages sont nombreux, parfois on a tendance à les confondre, surtout quand l’intrigue se déroule à Prague. C’est d’autant plus dommage qu’il a des bonnes petites trouvailles de style assez prometteuses, même si ça manque aussi un peu d’humour. L’intrigue n’est pas inintéressante mais pas hyper passionnante non plus, et certains aspects (le Cercle) sont à peine crédibles. Et puis, ultime défaut très pénible, les dialogues sonnent faux à cause d’un détail tout con : Quand on d’adresse à quelqu’un en direct, un dialogue en somme, on ne dit pas le prénom de son interlocuteur à chaque réplique ou presque ! « Suivez-moi, Pierre », « Mais où m’emmenez-vous, Svetlana ? », « Taisez-vous et suivez-moi sans discuter, Pierre », etc… Ce roman noir, finalement assez noir, se lit finalement assez vite et sans déplaisir mais ne me laissera pas un souvenir durable. Paillusseau a encore des choses à travailler dans le fond et dans la forme pour être un auteur de polar accessible et populaire : faire plus simple dans la forme et dans le fond, tâcher de rester le plus crédible possible, limiter un peu le nombre de ses personnages, les rendre un petit peu plus attachants aussi.
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