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Ce roman m'avait attiré par la couverture, la double temporalité et le fait que l'histoire se déroule à Santorin.
Roman prometteur, on tombe très rapidement dans une platitude et on devine dès le départ l'intrigue et le secret de famille. Une mère et une fille vont se rendre en vacances à Santorin pour renouer les liens et se remettre chacune à leur manière de leur quotidien un peu chamboulé : un licenciement pour la mère et une rupture amoureuse et un retour au foyer familial suite à la fin de ses études pour la fille. Ce voyage va être l'occasion pour Becky, la fille, d'interroger sa mère (Laura) sur la véritable identité de son père qu'elle n'a jamais connu.
Les chapitres alternent tour à tour sur le voyage à Santorin et la jeunesse de Laura en insistant sur sa rencontre avec un homme qui a été son premier amour officiel avant le désenchantement lorsqu'elle a découvert ses travers.
On comprend très vite que Santorin est le lieu où le passé et le présent vont se réunir pour faire éclater le secret familial. Sur ce point, le roman remplit son rôle. Ce qui est dérangeant est qu'on fait assez rapidement les liens et que certains chapitres ne servent plus à grand chose. Et surtout, les dialogues et les évènements sonnent faux voire niais. Certains dialogues sont une véritable traduction mot à mot de la langue d'origine et de ce fait, sonnent irréels.
Ce roman ne m'a pas plus dans la forme, le fond aurait pu être mieux mené mais au moins, il aura réussit à me faire évader à Santorin le temps de la lecture.
Au vu des appréciations majoritairement positives lues sur un site de commerce électronique américain, spécialisé initialement dans la vente de livres, « l'autre fils » de Nick Alexander s'est imposé à moi car je cherchais un roman contemporain avec un résumé aguicheur, ne nécessitant pas trop de réflexion.
Sa magnifique couverture et les posts dédiés sur Instagram ont fini de me séduire.
Je me lançais donc dans cette oeuvre avec de l'envie, du plaisir mais sans trop savoir à quoi m'attendre car je ne suis pas familière de la littérature anglo-saxonne. Comme je ne m'interdis jamais de découvrir de nouveaux auteurs et donc, parfois, des styles différents, je me suis dit pourquoi pas ?
Cette première expérience achevée, j'admets que j'éprouve un sentiment ambivalent. A savoir, j'ai aimé et en même temps pas aimé.
Grâce à cette chronique, je vais tenter de vous expliquer les raisons qui font que j'en suis arrivée à cette conclusion.
La base de cet opus que je qualifierai de psychologique est assez simple puisqu'elle tourne autour d'un personnage central empêtrée dans une situation familiale dysfonctionnelle.
Lorsque nous ouvrons ce bouquin, Alice, septuagénaire, mariée à Ken depuis près de cinquante ans, affiche un bonheur conjugal et familial feint. Elle essaye de surnager dans un quotidien morose et artificiel, prise en étau entre la brutalité de son époux et l'absence de considération de ses deux fils.
Durant ces décennies, elle a refusé de quitter le domicile en luttant contre cette violence domestique tout en élevant deux enfants très différents : L'un, Tim, est un homme riche, marié et père de deux jeunes garçons. Matt, l'autre fils, est un solitaire, difficile à cerner, qui a choisi de parcourir le monde.
A la mort d'un ami, sur la route qui la conduit aux funérailles, elle s'interroge sur le sens de cette vie passée et actuelle : était-elle dans le vrai quand elle a opté pour cette pseudo-stabilité familiale ? Sa progéniture a-t-elle été véritablement protégée ? est-elle heureuse maintenant ? Ce bonheur de façade a-t-il vraiment servi ou n'a-t-il été qu'un leurre ?
Au fil du texte, nous allons nous rendre compte que ces questions ne vont pas cesser de la tarauder, bien au contraire, puisque, confrontée au divorce de sa meilleure amie, Alice commence à ouvrir les yeux, à percevoir une solution. Pourra-t-elle suivre le même chemin et partir également ? Arrivera-t-elle, seule, à subvenir à ses besoins ? En d'autres termes, un jour, verra-t-elle enfin le bout du tunnel ? Connaitra-t-elle une paisible existence ?
Par crainte de trop en dévoiler, je m'arrête là. Je vous laisse le plaisir de tourner, à votre tour, les pages pour y découvrir les tenants et aboutissants et aboutir à la vérité.
Ce roman aborde sans fausse pudeur la violence conjugale. N.A. décrit avec une fluidité et un réalisme absolu les scènes de furie qui ont lieu dans ces ménages une fois « la porte fermée ». Nous sommes confrontés aux conséquences physiques, morales, comportementales qui en découlent et qui touchent tous les membres du foyer.
Lecture agréable à lire avec une plume simple, bien écrite, facile à suivre.
Histoire qui a eu du mal à m'enthousiasmer au départ. J'y ai perçu de la lenteur, du ronronnement, de l'inaction, une absence de revirements. Je me suis même demandée quel était son intérêt.
J'ai persévéré et… surprise ! La partie finale « L'autre fils » est prenante, très intéressante. J'ai été charmée par la leçon de positivisme.
Dans cette section, consacrée à Matt, j'ai lu avec avidité. Nous le côtoyons au plus près apprenant tout de sa personnalité, de sa conception de vie, de ses espérances. Nous rencontrons également des individus importants pour lui. Vous n'en serez pas plus, mystère ! Sachez seulement que l'amour, la sérénité, la positive attitude sont présentes pour notre plus grand bonheur.
Je trouve dommage que ce tiers n'ai pas été davantage développé. J'aurai préféré rentrer plus en profondeur dans la vie de ce monsieur que dans celle de son frère, par exemple.
J'ai apprécié le fait de se familiariser rapidement avec les personnages. Par des dialogues ainsi que des situations assez réelles, nous nous immergeons totalement dans l'intrique avec la sensation d'être un proche à part entière.
La construction littéraire concernant ces protagonistes est habile : A travers des parties propres, chaque acteur tient à un moment donné le rôle principal, si j'ose m'exprimer ainsi. Nous pouvons ainsi faire plus ample connaissance, voir s'attacher à eux.
Ainsi, j'ai peu été attirée par Alice. Je l'ai trouvée froide, râleuse, critique. Je lui accorde cependant toute mon estime pour le courage dont elle fait preuve.
Je n'ai pas eu d'empathie particulière pour Tim et sa femme. Ils sont distants, matérialistes. Imbus d'eux-mêmes.
Ken ne mérite pas que je m'arrête sur lui.
Matt m'a convaincu. Il est touchant et attendrissant.
J'ai adoré Bruno. Jeune homme gracieux, bien éduqué, sincère, pragmatique.
L'épilogue m'a scotchée. A mon sens, il manque un chapitre. Peut-être pour autoriser chacun à s'inventer sa propre suite ?
En définitive, je vous dirai que malgré ses défauts, ce récit se laisse découvrir. Vous connaîtrez un bon moment sans, pour autant, que celui-ci vous marque indubitablement. A lire tout de même !
Je déplore un épilogue expédié, bâclé, qui me laisse sur ma faim.
Cela dit, je félicite notre écrivain pour avoir eu la bonne idée d'écrire la dernière tranche consacrée à Matt. Par là, ma note s'élève à trois étoiles sur cinq.
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