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Nathalie Azoulai

Nathalie Azoulai
Nathalie Azoulaï est écrivain, traductrice et fan de mode. Elle a accepté avec plaisir de relever le défi d'écriture de ce livre documentaire sur un sujet qui la passionne.

Avis sur cet auteur (33)

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    Couverture du livre « Titus n'aimait pas Bérénice » de Nathalie Azoulai aux éditions Folio

    Yves Lambert sur Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai

    Titus n'aimait pas Bérénice - Nathalie Azoulai

    Le roman fait référence à la vie de Jean Racine.

    Cette œuvre n’est pas une simple reconstitution historique de son jeune âge à sa vie glorieuse, mais un parallèle entre Racine et une femme contemporaine. En effet, en début de livre et après...
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    Titus n'aimait pas Bérénice - Nathalie Azoulai

    Le roman fait référence à la vie de Jean Racine.

    Cette œuvre n’est pas une simple reconstitution historique de son jeune âge à sa vie glorieuse, mais un parallèle entre Racine et une femme contemporaine. En effet, en début de livre et après une rupture amoureuse, cette femme cherche à comprendre sa douleur et se plonge dans la vie de Jean Racine.

    L’autrice cherche à nous capter dans l’œuvre de Racine et l’amour de ses écrits.

    L’originalité de l’œuvre de Nathalie Azoulai est riche, fluide et intéressante par sa nature, mais le personnage du début - la femme - disparaît au profit de Jean. La compréhension de l’amour recherché par cette femme et le monde contemporain trépasse à son profit. Aussi, ceux qui ne connaissent pas l’œuvre de Racine, la valeur de l’histoire comme on pourrait vouloir la comprendre, et l’attendre, peut paraître inintéressante.

    Si « Titus n’aimait pas Bérénice » a été vendu comme un roman sur l’amour et la souffrance féminine à la recherche de solutions, on pourra s’attendre à une certaine déception, car il s’agit finalement plus d’une immersion dans l’œuvre de Racine.

    D’autre part, les personnages cités dans l’œuvre sont également esquissés à l’instar de Nicolas qui n’est autre que Nicolas Boileau ou Hamon qui après recherche est un médecin et religieux janséniste à l’abbaye de Port-Royal, où Racine a été formé ; et bien d’autres…

    Le livre demande à faire quelque recherche, mais cela reste captivant à plus d’un titre !

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    Couverture du livre « Toutes les vies de Théo » de Nathalie Azoulai aux éditions P.o.l

    Yves Lambert sur Toutes les vies de Théo de Nathalie Azoulai

    Toutes les vies de Théo – Nathalie Azoulai

    Ce roman explore les complexités d’identités culturelles et religieuses dans l’amour - un livre d’actualité !

    On y suit Théo, le protagoniste, Breton catholique né d’une mère allemande, dépeint comme quelqu’un qui veut comprendre son prochain et...
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    Toutes les vies de Théo – Nathalie Azoulai

    Ce roman explore les complexités d’identités culturelles et religieuses dans l’amour - un livre d’actualité !

    On y suit Théo, le protagoniste, Breton catholique né d’une mère allemande, dépeint comme quelqu’un qui veut comprendre son prochain et n’aime pas la haine.

    Marie, sa mère, Allemande marquée par l’Histoire qui souhaite accabler son peuple pendant mille ans après les persécutions faites aux peuples Juifs

    Léa, sa première épouse, juive non ancrée à sa religion et dans tous ses principes.

    Noémie, leur fille, issue de deux cultures, souhaite se faire baptiser et prendre le prénom de sa grand-mère, Marie.

    Maya, la seconde épouse de Théo, chrétienne libanaise, mais qui se revendique arabe avant d’être chrétienne.

    Les personnages, que l’on suit à partir de l’âge de 25 ans jusqu’à la cinquantaine, traversent différentes étapes de la vie et vivent des amours marqués par leur âge, leur culture et les événements qui les rapprochent ou les éloignent, notamment le conflit de Gaza en 2023.

    "Dans la vie, on ne prend que quatre ou cinq décisions cruciales…Le reste relève non pas du hasard mais de l’histoire, la matière du réel, grumeleuse, contrariante, trop épaisse pour être passé au tamis de la volonté."

    En effet, le travail, la santé, l’amour découlent les autres choix.

    Ce roman, en résonance avec l’actualité, se veut fluide et accessible afin que chacun puisse nourrir sa propre réflexion sur des thèmes tels que les exactions, le repentir et l’altérité. Les personnages, pris dans le tourbillon de l’amour et de l’histoire, incarnent ces questionnements universels.

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    Couverture du livre « Toutes les vies de Théo » de Nathalie Azoulai aux éditions P.o.l

    Salina sur Toutes les vies de Théo de Nathalie Azoulai

    Des histoires d ‘amour contrariées , N.Azoulay aiment les raconter. J’avais beaucoup aimé « Titus n’aimait pas Bérénice ». Dans ce roman ci il s’agit d’amours confrontés aux armes.
    Théo Ravier , né d’un père breton et d’une mère demie allemande que la Shoah a couvert de cendres tombe amoureux...
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    Des histoires d ‘amour contrariées , N.Azoulay aiment les raconter. J’avais beaucoup aimé « Titus n’aimait pas Bérénice ». Dans ce roman ci il s’agit d’amours confrontés aux armes.
    Théo Ravier , né d’un père breton et d’une mère demie allemande que la Shoah a couvert de cendres tombe amoureux de Léa jeune fille juive ; il l’épouse et en même temps qu’elle, toute sa famille . Il fait beaucoup d’efforts pour s’intégrer . Une fille naît, Noèmie .
    Survient la tragédie du 7 octobre . Leur couple n’y survivra pas.
    Arrive dans la vie de Théo Maya, artiste libanaise. Avec elle , il est confronté à l’autre versant du conflit.
    La trame du roman paraît simpliste certes , mais N.Azoulay traite tous les sujets qui fâchent avec élégance et précision. La douleur de ceux qui sont attaqués dans leur identité et celle de ceux qui les aiment et ne peuvent les consoler.
    La première parte, celle de Léa , est assez pesante me semble-il pour qui n’est pas d’appartenance juive, mais l’ensemble donne un beau roman d’amour.

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    Couverture du livre « Python » de Nathalie Azoulai aux éditions P.o.l

    Les Lectures de Cannetille sur Python de Nathalie Azoulai

    Loin de la langue littéraire, une nouvelle élite réécrit le monde en différents langages, informatiques ceux-là, qui ne supportent pas non plus le moindre écart de virgule, mais, contrairement à elle, impactent désormais si bien le quotidien du monde que rien ne semblerait pouvoir encore...
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    Loin de la langue littéraire, une nouvelle élite réécrit le monde en différents langages, informatiques ceux-là, qui ne supportent pas non plus le moindre écart de virgule, mais, contrairement à elle, impactent désormais si bien le quotidien du monde que rien ne semblerait pouvoir encore fonctionner sans eux. Interpellée par cette puissance nouvelle en complet contraste avec la déshérence littéraire moderne – bientôt seules les vieilles dames liront des livres, écrivait récemment Luc Chomarat –, l’auteur est partie à la rencontre de l’univers du code, dans une enquête en territoire inconnu qui, paradoxalement, va la ramener au roman.

    Décidée, à cause de son nom et parce qu’il est réputé abordable, à apprendre à coder en langage Python, la narratrice quinquagénaire, alter ego de l’auteur, se cherche des professeurs dans le monde très jeune et masculin des geeks, dos voûtés et capuches rabattues sur le mystère de leurs claviers. Mais, malgré ses efforts pour cadrer son esprit dans la logique binaire de la condition et de la négation censée transcrire en numérique tous les champs possibles du réel, cette apprentie codeuse décalée ne fait que de piètres progrès dans la maîtrise du code. De façon inattendue, ses rendez-vous avec ces jeunes gens bien décidés à impacter le futur la renvoient en fait vers le passé et le souvenir d’une autre attraction contrariée, vécue au temps de sa jeunesse auprès d’un homme qui préférait les hommes.

    C’est ainsi que, partie explorer de nouveaux territoires langagiers dénués d’émotion et de poésie, l’auteur frappée par la rigueur extrême de la grammaire du code en même temps que replongée dans ses réminiscences au contact de la jeunesse, voit son récit bifurquer vers l’intimité de l’introspection et de la libido. Possiblement déconcerté, voire un tantinet frustré, par ce changement de pied inattendu, opéré sans préméditation, qui le propulse soudain dans un registre très personnel et bien peu connecté au sujet initial, le lecteur aura pour consolation l’intelligence de réflexions enrichies par cette confrontation ouverte et curieuse à la codification numérique du monde et aux impacts possibles de l’intelligence artificielle sur le langage et l’écriture au sens large.
    Entre le monde construit par « le langage informatique, sa précision, sa clarté univoque » et celui, pluriel, « de la littérature qui ne tranche pas », pourquoi ne faudrait-il voir qu’opposition et obligation de choisir ? Ce roman se fait la preuve que le second peut se nourrir du premier, que la poésie peut fleurir partout et que la littérature se doit de se nourrir de la multiplicité des angles et des points de vue.

    Indéniablement intelligente et talentueuse, la plume de Nathalie Azoulai suffira-t-elle à convaincre de la complémentarité entre la complexité humaine et l’efficacité de la machine en matière de littérature et d’écriture ? Il faudra pour cela au lecteur beaucoup de souplesse pour l’accompagner sans broncher dans la construction d’un récit faisant si bien le grand écart entre deux sujets - l'un intime, l'autre général - d’intérêt quand même très inégal.