Nâsir ibn Sulaymân ibn Muhammad al-'Umar, de la tribu des Banû Khâlid, très connue dans le Nedjd car supposée avoir comme aïeul Sayfullah Khâlid ibn Walid al Makhzûmi (1). Il est né en 1952 dans le quartier Al Maridassiya de la ville de Burayda dans la province de Qassim au nord de Ryad en Arabie...
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Nâsir ibn Sulaymân ibn Muhammad al-'Umar, de la tribu des Banû Khâlid, très connue dans le Nedjd car supposée avoir comme aïeul Sayfullah Khâlid ibn Walid al Makhzûmi (1). Il est né en 1952 dans le quartier Al Maridassiya de la ville de Burayda dans la province de Qassim au nord de Ryad en Arabie Saoudite.
Il a terminé ses études de premier cycle universitaire de la Faculté de droit islamique en 1973. Il a été choisi pour être conférencier à l'Université islamique de l'Imam Muhammad bin Saud au sein de la Faculté d' " Usûl addîn ", au département des sciences du Coran. Il y obtient une maîtrise dans les sciences du Coran en 1979, puis son doctorat en 1984, tout juste avant d'y être nommé professeur. Il fut ensuite promu au rang de professeur agrégé en 1989 avant d'accéder au poste de Maître-professeur en 1993.
Le cheikh Nâsir al 'Umar est connu pour la profondeur de ses analyses de la réalité contemporaine dans le but de comprendre la situation et la nature des problèmes qui affectent la Oumma. Sa prédication est si active dans les sujets sociopolitiques, qu'il est souvent considéré, en plus de sa formation religieuse, comme un intellectuel de grande qualité. Ses prises de positions pour la réforme de la société saoudienne et de l'Etat vers une plus grande conformité avec l'Islam, font de lui une personnalité engagée de très haute importance dans le pays.
Multipliant les séminaires et les colloques, son message touche toutes les couches de la société saoudienne, et grâce à sa pertinence, l'ensemble même du monde arabe. En Mars 1995, il figure parmi les centaines de personnes raflées et misent en détention de manière arbitraire par le gouvernement saoudien (sans accusation ni jugement). Il restera prés de 4 années en détention.
Après sa libération, le cheikh al 'Umar continua de plus belle ses activités de prédication. Il fut à la tête du mouvement de contestation lorsque le gouvernement saoudien pris des mesures pour réformer son système d'Education (suite aux attaques du 11 septembre 2001) afin de se soumettre aux demandes occidentales et aux pressions américaines de retirer de ses programmes d'enseignement la partie traitant du domaine de l' " alliance et le Désaveu " (al wala wal bara). Le cheikh al 'Umar fut parmi ceux qui menèrent une intense campagne pour dénoncer cette ingérence dans les affaires intérieures saoudiennes. Il déclara à un journaliste américain : " Nous nous sommes opposés au changement du programme d'études parce que l'Amérique se mêle de notre religion, de nos traditions et de nos affaires privées. L'Amérique se donne pour but d'attirer les musulmans vers sa propre culture en gagnant ainsi le plus de membres possible. C'est une question fondamentale. Les musulmans sont prêts à renoncer à tout, mais pas à leur religion [...] Je crois que la volonté des USA est de s'ingérer dans les éléments fondamentaux de notre religion. "
En 2003, il a fait partie des 26 oulémas ayant signé une fatwa légitimant le Jihad des Irakiens contre les forces américaines. En 2009, il conseillait toutes les factions de la résistance irakienne : " à se conformer à Allah dans leur actions et leurs paroles. Leur résistance à l'occupant doit être le Jihad pour l'amour d'Allah. Ils doivent se méfier d'être déviés par certains. Ils doivent éviter de ne pas mélanger les bannières, et ne pas se précipiter à faire des actions qui ne se conforment pas de manière adéquate aux normes islamiques de la shari'a, même si les intentions sont bonnes et que les finalités sont nobles. Ils doivent chercher à se rencontrer et s'unir, et éviter que la résistance aux forces d'occupation ne tombe dans des conflits annexes ou des questions périphériques... "
Au début de l'année 2011, il était le représentant de près de 70 universitaires saoudiens chargé de transmettre une lettre de recommandation au roi Abdallah al Saoud pour exiger des réformes d'urgence en mettant un terme à la corruption, en licenciant les fonctionnaires incriminés et les opportunistes profiteurs, en cessant le gaspillage de l'argent public, en libérant les détenus d'opinions. Il intervient régulièrement sur les chaînes satellitaires du Moyen-Orient pour traiter de certains sujets où il excelle.