Dès les années 1970, Miriam Cahn (née en 1949 à Bâle, vit et travaille entre Bâle et la vallée de Bergell) dessine à même le sol, surtout à la craie noire, sur des feuilles de papier grand format ou même dans l'espace public. Avec son trait énergique, elle crée des figures humaines saisissantes, ...
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Dès les années 1970, Miriam Cahn (née en 1949 à Bâle, vit et travaille entre Bâle et la vallée de Bergell) dessine à même le sol, surtout à la craie noire, sur des feuilles de papier grand format ou même dans l'espace public. Avec son trait énergique, elle crée des figures humaines saisissantes, d'une troublante intensité où la femme déploie son corps dans toute son expressivité. Elle dessine aussi des architectures menaçantes ainsi que des navires de guerre, qui font échos aux folies constructives et destructrices de l'homme. Rebelle et activiste, elle défend une forme de féminisme dans sa pratique artistique. Plus tard, elle expérimente la peinture à l'huile et les couleurs vives, notamment avec ses séries de champignons nucléaires, de magnifiques coulées de couleurs qui font presque oublier les effets destructeurs des bombes. Une part importante de son ½uvre est toujours constituée de « portraits » d'humains, d'animaux ou de végétaux, souvent frontaux, qui vibrent d'une présence énigmatique. Dès les années 1990, son travail se réfère parfois à des sujets politiques, comme les conflits en ex-Yougoslavie, au Moyen Orient, ou les attentats du 11 septembre 2001.