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Mikella Nicol

Mikella Nicol
Mikella Nicol est née en 1992 à Sherbrooke et vit à Montréal. Titulaire d'une maîtrise en études littéraires, elle a été libraire durant près de huit ans, puis directrice de production au Festival de la poésie de Montréal. Elle enseigne aujourd'hui le français comme langue seconde. Voir plus
Mikella Nicol est née en 1992 à Sherbrooke et vit à Montréal. Titulaire d'une maîtrise en études littéraires, elle a été libraire durant près de huit ans, puis directrice de production au Festival de la poésie de Montréal. Elle enseigne aujourd'hui le français comme langue seconde.

Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « Mise en forme » de Mikella Nicol aux éditions Cheval D'août

    Evlyne Léraut sur Mise en forme de Mikella Nicol

    Ultime, en résonance, l’œuvre-ballet qui se crée, page à page, dans une orée fascinante et touchante.
    L’apogée des gestuelles, l’effort à l’instar d’une composition mentale.
    L’abnégation, être une coquille subrepticement refermée sur le monde.
    Seule, la chorégraphie corporelle est l’exutoire....
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    Ultime, en résonance, l’œuvre-ballet qui se crée, page à page, dans une orée fascinante et touchante.
    L’apogée des gestuelles, l’effort à l’instar d’une composition mentale.
    L’abnégation, être une coquille subrepticement refermée sur le monde.
    Seule, la chorégraphie corporelle est l’exutoire. La géographie assumée en absolu.
    Lire Mikella Nicol, frémir sous l’acuité verbale. Retenir les semblables effluves du splendide «  Les Filles bleues de l’été », également aux éditions Le Nouvel Attila.
    L’intimité d’un texte à l’instar d’un voile blanc voguant, aérien et irrésistible.
    Ici, le corps prend place. La jeune narratrice vit une rupture amoureuse. (Mal).
    Elle part chez l’amant. Pleure, dans cette tragédie d’ubiquité.
    Rimbaldienne, Durasienne, dévorée de tristesse, angoissée, elle sombre.
    La lumière de l’écriture tient le cap. « Mise en forme » est un élixir. Sans pathos aucun. Ici, tout est signifiant, désiré et la tragédie devient une force vitale. Un levier de corps et de mental.
    « Il est temps que je ramasse mes morceaux, que je les assemble. »
    « La plupart du temps, on ne vit que dans l’attente que nos désirs soient compris, nos peines apaisées, et on oublie de chercher les indices de l’autre. »
    Point d’appui, l’éloge complice. Affronter les niveaux, être seulement dans cette corrélation où les souffrances psychologiques fusionnent avec cette démarche. Devenir un corps, juste ça. Sans issue de secours, la vie est trop bruyante encore.
    « L’industrie du bien-être m’invite à prendre un moment pour moi, à jouer à la morte. »
    Elle est de pluie et de sueur, femme en volonté. Prête à maintenir le cap des résistances. Peau contre peau, la mutation intérieure.
    Irradiante de volonté, les mâchoires serrées, comme un objet esthétique devenu, superbe qui cuirasse ses désespoirs et ses peurs.
    Elle conte, elle exprime, elle exulte, elle est dans cette magnificence spéculative, où elle affronte les ombres et les écorces, les épaisseurs et le tranchant de ses doutes.
    Le corps qui se retourne à contre-sens, picturale et divine, elle parle au nom d’elle, (elles), (ailes), femmes et filles, cercles où le feu social brûle les peaux et empêche le corps féminin d’être son propre sommet, son passeport, l’ultime liberté.
    Le Fitness, plus qu’une institution, une arme.
    Mais les diktats sont prégnants. La sociologie habille ce témoignage, ce cri, cette noria de révolte. Quid des hommes et d’une salle de sport. Les préjugés comme des poids sous les baskets. Pour eux, la détente, et elles, pour maigrir ou être plus belle et désirable encore.
    Le corps est une cartographie politique et puissante d’a priori.
    Mikella Nicol délivre ici, les véritables raisons, les contours des malentendus. Elle remet d’équerre la féminité dans l’explosion d’une contemporanéité.
    « En ce sens, on peut dire que les influenceuses du fitness sont des narratrices non fiables de l’acceptation de soi. »
    Mikella Nicol délivre ici, les véritables raisons, les contours des malentendus. Elle remet d’équerre la féminité dans l’explosion d’une contemporanéité.
    Le sacre féminin. Subvertir les regards. La prodigalité.
    Publié par les majeures Éditions Le Nouvel Attila.

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    Couverture du livre « Les filles bleues de l'ete » de Mikella Nicol aux éditions Cheval D'août

    BERGAMOTELOVEBOOK sur Les filles bleues de l'ete de Mikella Nicol

    Durant un été, Clara et Chloé amies de toujours, vont tenter de se reconstruire de leur mal-être dans le chalet de leur enfance.
    Mikella Nicol possède un très beau style : limpide, poétique malgré le sujet lourd, et qui donne tout de suite envie de continuer car c'est de plus en plus rare de...
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    Durant un été, Clara et Chloé amies de toujours, vont tenter de se reconstruire de leur mal-être dans le chalet de leur enfance.
    Mikella Nicol possède un très beau style : limpide, poétique malgré le sujet lourd, et qui donne tout de suite envie de continuer car c'est de plus en plus rare de trouver ce type de beauté dans l'écriture.
    Je me suis vue dans cette forêt avec ces sœurs de cœur. J'ai partagé leur tourment, leur peur de la vie. C'est un roman court, sombre, touchant qui bouleverse. Le seul petit bémol que j'apporterais à cette critique et ce pourquoi je n'ai pas mis 5 étoiles, c'est qu'il n'est pas facile de savoir si c'est Chloé ou Clara qui parle, on doute à chaque page. Peut être d'ailleurs cela est-il fait exprès pour confondre ces deux être si unis.
    Merci en tout cas à Lecteurs.com et Le Nouvel Attila pour cet envoi et la découverte de cette si jolie plume.

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    Couverture du livre « Les filles bleues de l'ete » de Mikella Nicol aux éditions Cheval D'août

    Isa Pouteau sur Les filles bleues de l'ete de Mikella Nicol

    Chloé et Clara se sont toujours senti des étrangères. A peine sorties de l’adolescence, ces deux jeunes femmes blessées dans leur corps et dans leur cœur, sont de celles qui n’ont jamais su « quel pied mettre devant l’autre pour continuer».

    La brune et la blonde, la grande et la petite, elles...
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    Chloé et Clara se sont toujours senti des étrangères. A peine sorties de l’adolescence, ces deux jeunes femmes blessées dans leur corps et dans leur cœur, sont de celles qui n’ont jamais su « quel pied mettre devant l’autre pour continuer».

    La brune et la blonde, la grande et la petite, elles ont noué depuis leur enfance, une amitié puissante et indéfectible qui les porte dans leur vie quotidienne tourmentée.

    Et c’est dans le chalet de leur enfance, probablement proche de Chicoutimi, dans un lieu superbe et sauvage au bord d’un lac, qu’elles vont tenter de retrouver, loin de tout, un nouvel élan vital.

    Un roman à deux voix, deux vies qui n’en deviennent qu’une lorsqu’elles sont ensemble, chacune parlant de l’autre et de ses blessures et cherchant, dans la douceur d’un été, la raison d’être qui lui échappe.

    Les filles bleues de l’été est un court roman, rythmé par la parole de ces deux jeunes femmes qui, dans d’intenses et brefs chapitres, explorent la difficile entrée dans l’âge adulte.

    Mikella Nicol, avec des mots doux et poétiques imprégnés de la beauté d’une nature omniprésente, ouvre sous nos yeux le gouffre du mal-être et nous montre à quel point l’équilibre ne tient parfois qu’à un fil.
    J’ai été très touchée par ce premier roman émouvant et douloureux qui nous interpelle sur les fragilités de l’adolescence et sur les failles qu’elle enracine insidieusement dans les cœurs trop sensibles.

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    Couverture du livre « Les filles bleues de l'ete » de Mikella Nicol aux éditions Cheval D'août

    Chantal YVENOU sur Les filles bleues de l'ete de Mikella Nicol

    Deux amies, deux soeurs de coeur, unies par un lien indéfectible et liées par une souffrance infinie. L’une ne se remet pas d’une rupture amoureuse, l’autre souffre d’un mal plus profond, ancré dans son esprit prenant son corps pour cible. Tour à tour, elle parleront l’une de l’autre, de leur...
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    Deux amies, deux soeurs de coeur, unies par un lien indéfectible et liées par une souffrance infinie. L’une ne se remet pas d’une rupture amoureuse, l’autre souffre d’un mal plus profond, ancré dans son esprit prenant son corps pour cible. Tour à tour, elle parleront l’une de l’autre, de leur main tendue en vain, de leur famille et de tout ce qui les mine. Un été en forêt les a pour un instant apaisées. Le retour à ville est un révélateur, ce monde n’est pas fait pour elle.

    Ce roman de l’amitié, de la sororité et de la folie est sombre. L’issue est inéluctable, à la manière des grands romantiques du dix neuvième siècle. Il n’existe pas de recours autre que l’alliance dans la souffrance et l’évasion d’un monde qui n’est pas fait pour elle.

    Si l’écriture est remarquable, le thème est déprimant, malgré l’ode à l’amitié, le contraste entre la relation fusionnelle qui ne parvient pas à vaincre le mal-être, maladie d’amour ou dépression, donne un récit noir et pessimiste. A ne pas lire en période de déprime.

    Premier roman de cette rentrée littéraire d’automne 2022 dans une édition française, Les filles bleues de l’été est paru il y a plusieurs années au Québec.


    144 pages Nouvel Attila 22 Août 2022