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Mateo Garcia Elizondo

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    Couverture du livre « Dernier rendez-vous avec la lady » de Mateo Garcia Elizondo aux éditions Maurice Nadeau

    Henri-Charles Dahlem sur Dernier rendez-vous avec la lady de Mateo Garcia Elizondo

    Le dernier voyage

    Le premier roman de Mateo Garcia Elizondo raconte les errances d'un junkie arrivant dans un village perdu du Mexique pour se shooter à mort. Un récit halluciné, initiatique, qui efface la frontière entre le rêve et la réalité, la vie et la mort.

    Quand il arrive à Zapotal,...
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    Le dernier voyage

    Le premier roman de Mateo Garcia Elizondo raconte les errances d'un junkie arrivant dans un village perdu du Mexique pour se shooter à mort. Un récit halluciné, initiatique, qui efface la frontière entre le rêve et la réalité, la vie et la mort.

    Quand il arrive à Zapotal, le narrateur a un plan bien précis en tête. Il va dépenser ses derniers pesos pour s'acheter ses dernières doses d'héroïne, la Lady, et s'offrir une fin en apothéose, une surdose qui le fera passer de l'autre côté. Il a déjà vendu ses derniers biens et s'est éloigné des siens pour gagner ce coin perdu du Mexique, à la lisière de la jungle.
    Sa dégaine et son physique - il est cadavérique - ne plaident pas pour lui. Dans le village, on veut qu'une chose, son départ. Mais il va tout de même trouver un homme qui va accepter de lui louer une chambre miteuse. Un yaourt devrait suffire à la faire tenir encore quelques heures, avant de partir pour son ultime trip. Car la drogue, c'est devenu toute sa vie, depuis ce jour où il est devenu addict. "La première fois que tu prends de l’héroïne, tu as l'impression de découvrir quelque chose d'extraordinaire, quelque chose qui vaille enfin la peine d’être vécu. Nous, à l’époque, on n’avait jamais rien ressenti de pareil. Notre vie s'annonçait plus que banale et solitaire jusqu'à ce que l'on croise la lady sur notre route. À partir de ce jour-là, on a eu l'impression d’être en couple avec la femme la plus sensuelle de la planète." En parlant de femme, on découvrira au fil du récit qu'il a perdu la sienne, devenue accro à son tour. "On passait des jours entiers blottis l’un contre l’autre comme des fœtus, elle maigrissait à vue d'œil ; mais les cernes et le look moribond lui allaient plutôt bien, on aurait dit une princesse de la nuit."
    C'est aussi un peu pour la retrouver qu'il a continué à se shooter, elle qui peuple désormais ses rêves. Quand la frontière entre conscient et inconscient se fait floue, quand il lui devient impossible de comprendre si ce qu'il perçoit est la réalité ou non. "Je vois des chiens et des enfants courir entre les arbres, des amis morts, qui auraient vieilli, en train de faire cuire de la viande sur un gril. Scènes impossibles. Je crois que je n’aurais rien pu espérer d’autre dans la vie. Ça fait bien longtemps que j’ai oublié ce qu’étaient le désir et le plaisir, c’est l’effet de la lady.»
    Avec cette bizarre sensation de se réveiller, de revenir de l'au-delà. Et devoir reporter le grand voyage qu'il appelle de ses vœux. Il est pris à partie, manque de s'effondrer en creusant la terre à la recherche d'un coffre, et erre à la recherche du Rincón de Juan, le rendez-vous de tous les paumés du coin.
    L'auteur, fils de la photographe Pía Elizondo et du graphiste Gonzalo García Barcha est aussi le petit-fils de Gabriel García Márquez et de l'écrivain et poète mexicain Salvador Elizondo. Bon sang ne saurait mourir. On sent ce premier roman nourri de ses ancêtres et de tous les morts qui l'entourent et dont la compagnie ne le dérange nullement, bien au contraire. Dans sa vallée de larmes, il chemine à leurs côtés, va chercher dans les vestiges de sa mémoire de quoi nourrir ses rêves. Dans la tradition mexicaine, qui veut que les morts accompagnent les vivants, l'auteur joue constamment avec cet au-delà, en abolissant la frontière. Est-ce la confession d'un junkie halluciné ou le message laissé par un esprit qui a déjà gagné les limbes? On retrouve la fantasmagorie d'Au-dessous du volcan, dans ce roman initiatique déjà riche de – belles – promesses.
    NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
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