Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
C'est une station balnéaire. Vide. C'est sûrement l'hiver. Un homme fait son jogging. Il est seul. Capuche, lunettes de soleil, il cherche manifestement à passer inaperçu. Pizza à domicile, jeux vidéos, sexe tarifé, arme de poing prête en cas de bruit dans le couloir de la résidence... Que cache-t-il ? L'arrivée d'un voisin bien moins discret va modifier le quotidien de cet homme que l'on sent traqué.
Dans le genre polar, les bandes dessinées scénarisées par Mark Eacersall font référence. Gost 111, Cristal 417, A mourir entre les bras de ma nourrice... Celui qui a également écrit l'excellent Tananarive nous propose cette fois un polar contemplatif dont je vais essayer de ne rien vous révéler. Je peux juste vous dire que le travail sur l'atmosphère est évident, que les infos sont délivrées petit à petit... et c'est tout !
Le décor joue ici un rôle essentiel. Dans ce récit très silencieux, le dessin prend toute la place. La ville fantôme, le vide, le temps qui s'égrène doucement, et un drôle de duo qui se met en place... Le travail contemplatif est très réussi, les ambiances sont appuyées par un choix de couleurs restreint, James Blondel, que je découvre, assume parfaitement la charge d'un polar intimiste qui repose essentiellement sur le dessin.
Calle Malaga est une excellente surprise. Je ne suis pas loin du coup de cœur, la fin est peut-être un peu trop romantique... mais c'est mon côté sombre qui ressort ! Foncez sur cet album qui offre un moment de lecture noir qui vaut le détour !
Un album sur fond d'histoire policière, une mise en scène remarquable, un portrait de femme, une fresque humaine aux côtés de Fatou une nourrice pas comme elle que l'on pense. Raphaël Pavard, Mark Eacersall et Henri Scala nous offre une oeuvre réaliste, féministe, un titre surprenant pour une intrigue bien ficelé. De la tension, du suspense, une atmosphère, des personnages parfaitement décrits et conçues avec plusieurs facettes. Je recommande cette album parmi la sélection du FIBD d'Angoulême 2025 dans la catégorie Fauve Polar SNCF Voyageurs.
J'ai aimé ce notaire à la retraite qui part à la recherche du fils de son voisin décédé.
J'ai aimé sa femme prévenante qui lui prépare ses cachets mais qui le laisse partir à l'autre bout de la France dans une vielle décapotable.
J'ai aimé cet album sur les histoires que l'on s'invente et qui font rêver les autres.
Mention spéciale à Pinpin qui a bercé l'enfance du voisin.
Ne vous y trompez pas, le terme nourrice désigne, en argot policier, une personne qui cache de la drogue chez elle en contrepartie d’une rémunération.
La nourrice, c’est Fatoumata qui élève seule ses 3 filles dans une cité. Il vaut dire qu’elle n’a pas vraiment eu le choix lorsque les dealers se sont présentés chez elle se faisant passer pour des agents de l’office HLM.
Fatoumata va donc se retrouver plongée dans un milieu qui n’est pas le sien avec pour seul objectif de protéger ses filles.
En toute transparence, je n’étais pas très attirée par le sujet de cette bande dessinée. Mais j’ai été très agréablement surprise. Le sujet est dur, violent et les images et tout ce qui est suggéré le sont tout autant. Pourtant, à la fin de ma lecture, j’en retire plutôt de la fierté pour cette femme, maligne et guidée par un instinct de survie sans faille. C’est une bande dessinée sur la force des femmes qui vont s’opposer pour s’affirmer. C’est aussi une bande dessinée sur la police et les méthodes de démantèlement des trafics de drogue.
Quand j’ai commencé ma lecture, j’ai eu le sentiment d’une descente aux enfers, dans un monde où il est impossible d’en sortir indemne. J’en ressors avec le sentiment d’une lumière, même faible et vacillante, au bout du tunnel.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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