Camille est guide-conférencière à mi-temps, mais depuis quelques temps, elle se met à écrire ...
Camille est guide-conférencière à mi-temps, mais depuis quelques temps, elle se met à écrire ...
Au décès de sa grand-mère, la narratrice principale, Camille, quarantenaire, décide d’écrire secrètement un livre sur les femmes de sa famille, dotées de caractères bien trempés et ayant choisi des chemins hors des sentiers battus. Petit à petit, Camille exhume les secrets de famille et y découvre des ancêtres fascinantes, souvent bien en avance sur leur temps.
Elle, guide-conférencière à Paris, épouse et mère de deux filles, elle s’est enfermée dans un mariage où les étincelles du début se sont éteintes pour s’embourber dans une relation sans artifice, bien loin de lui permettre de s’épanouir.
Lui : époux occupant une place prépondérante : journaliste pour un grand quotidien, il s’est toujours rêvé écrivain et a toujours pensé que ça serait lui qui brillerait sous les projecteurs. Il se voit « refroidir » par le désir d’émancipation de sa femme lorsqu’il découvre ses projets d’écriture.
Alternant le passé et le présent, c’est une ode à la liberté que l’autrice, Marie-Viriginie Dru, offre aux lecteurs. Là où ses ancêtres bravaient les interdits, l’héroïne est comme enfermée entre quatre murs.
Doté d’un style aérien et d’une écriture fine et élégante, l’auteure a été précédemment sculptrice et on le ressent par l’intitulé de certains chapitres mais aussi par certains passages de l’histoire, façonnés petit à petit.
Au travers des destins de ses aïeules, c’est une véritable remise en question que va vivre Camille, protagoniste principale, tant dans sa vie professionnelle, que familiale mais aussi amoureuse. Je n’ai, par contre, pas su m’attacher à celle-ci, tant ses faiblesses me laissaient distantes.
Nonobstant cela, j’ai beaucoup aimé le final où l’autrice a su positivement me surprendre pour ne pas avoir opté pour le chemin de la facilité.
Camille écrit, Camille vit, certes un peu en marge de sa propre vie, mais ça passe, Camille aime Raphaël depuis leur première rencontre, mais elle a chaque jour de plus en plus de difficulté à le comprendre.
Depuis le décès de sa grand-mère adorée, Camille passe ses nuits à écrire. Pas sur elle, son homme ou ses filles, non, ce serait inutile et banal. Mais sur sa grand mère, son arrière grand mère et son arrière arrière grand mère.
Trois générations de femmes fortes, amoureuses, mères, épouses, amantes, des femmes ordinaires en apparence mais pourtant des femmes qui ont osé vivre leur amour fou, porter leurs enfants avec force et conviction, avec amour et passion.
Chaque nuit Camille écrit en cachette de celui qui ne sait rien faire d’autre que critiquer, corriger, crier, être négatif alors que la relation entre eux pourrait être sereine et apaisée. Avec Raphaël ils forment un couple qui s’aime mais ne sait plus se le dire. C’est banal et triste à la fois, tellement courant que l’on ne fait même plus d’effort pour que tout s’arrange.
Une approche singulière de la famille, de la relation entre époux, de la relation à celles et ceux qui nous ont précédés et dont on porte une part d’histoire.
Mais aussi du métier d’écrivain. Cette solitude, cette hésitation à accepter l’œuvre qui se dévoile peu à peu, à être ou devenir réellement un écrivain et plus seulement un homme ou une femme qui écrit dans la solitude de sa cuisine, nuit après nuit.
Regarde le vent est un joli roman de femmes sur les femmes, sur ces générations de femmes qui ont porté haut leur désir de liberté, leur indépendance, leur pugnacité à des époques ou c’était encore moins évident que de nos jours.
https://domiclire.wordpress.com/2023/05/17/regarde-le-vent-virginie-dru/
Bon, je me dis, un roman où l'on parle de plusieurs générations de femmes qui ont toutes aspiré à une certaine liberté et qui ont transmis cela en héritage à leurs filles, ça doit être pas mal. J'en ai déjà lus de très bons dans le genre. Mais là, je ne m'y retrouve pas. Le ton sans doute. Le style sûrement. Enfin rien ne m'accroche et mon esprit caracole hors du livre, si bien que lorsqu'il daigne y revenir, je confonds Henriette, Odette et Annette, je ne sais plus laquelle est la grand-mère la bi ou la trisaïeule... Heureusement, la narratrice, c'est Camille, là ça va.
Dans un bouquin, j'aime qu'on me surprenne, par l'histoire ou la manière de la raconter, par l'écriture. Dans ce livre de Marie-Virginie Dru, tout me semble un peu attendu, même les "secrets bien gardés" qui de fait ne peuvent que l'être sinon, ils ne seraient plus secrets ; c'est aussi cela qui ne me sied point, des facilités, des expressions toutes faites... Bref, pas pour moi.
Un beau second roman qui nous transporte et nous émeut. Camille, se plonge avec passion dans le passé de trois générations de femmes de sa famille à la suite de la disparition de sa grand-mère. Elle va trouver l'inspiration et coucher noir sur blanc, l'histoire des femmes qui l'ont précédées. Entre souvenirs et imaginaires, secrets de famille et non dits, se dressent de superbes portraits de femmes libres et courageuses. A contrario la vie que mène Camille auprès de son mari journaliste, ne semble pas aussi heureuse qu'elle aurait pu l'espérer. Alors que le rêve de son mari qui a tout du pervers narcissique, était de devenir écrivain, découvrir que sa femme a pris les devants, ne sera pas sans problème. J'ai pris beaucoup de plaisir à naviguer entre les différentes époques qui sont marquées par la première et la seconde guerre mondiale. Il ne faudrait pas oublier la future génération que représente Jeanne la fille de Camille et qui apporte elle aussi sa pierre à l'édifice.
Rapidement j'ai été captivée par la belle écriture de l'auteure. Un style qui coule comme une rivière fraîche et vivifiante. On se laisse prendre dans cette saga qui sort de l'ordinaire, qui parle des femmes, de nos mères, de nos grands mères et arrières grands mères qui, même si elles ne sont plus parmi les vivants rayonnent encore dans toutes nos cellules. Alors même si toutes les familles ne peuvent pas posséder des informations sur leur ascendance, lorsque c'est le cas et que les photos jaunies sont encore consultables dans de vieilles boites à chaussures, c'est toujours merveilleux de pouvoir se souvenir du passé et de savoir d'où l'on vient. J'ai aussi aimé l'effet miroir qui montre l'auteure écrire un livre dans un livre et nous faire entre apercevoir le processus de création de Camille est un privilège. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/03/01/39784305.html
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