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À Summersdown (East Head) un violent et effrayant orage provoque l’affolement des habitants. On constatera par la suite la disparition d’un artiste (d’origine australienne) désargenté, le sculpteur Conrad Swann. Qui avait justement invité quelques résidents à venir admirer son « Apollon », avant sa présentation au concours du Gressington … La tempête fut terrible, déracinant les arbres et faisant voler les chaises …
Elizabeth, sa compagne, annonce à tout venant qu’il s’est enfui au Mexique … Personne ne comprend la fuite soudaine de Conrad Swann, qui laisse tout de même derrière lui une famille recomposée … Elizabeth et leurs cinq gamins (ses trois enfants : Serafina, âgée de dix ans. Dinah, âgée de sept ans. Joe, âgé de quatre ans. Ainsi que Polly et Mike, sept ans également, les jumeaux d’Elizabeth …)
Alors que Conrad Swann venait de perdre sa femme (d’une apendicite non diagnostiquée) son meilleur ami (Frank Archer) l’avait invité avec les trois petits orphelins, pensant les aider à passer ce cap difficile. Conrad en avait profité pour lui ravir son épouse et ses deux enfants …
Le village (principalement Martha Rawson) ne se préoccupe guère de la dispartion de cet ingrat personnage. Seul l’intérêt que l’Apollon pourrait susciter pour East Head semble avoir de l’importance à leurs yeux … Seuls, le notaire et sa femme finissent par éprouver un minimum d’empathie pour les enfants, qui n’ont même plus un morceau de pain à se mettre sous la dent … Une étude – sans concession – de la nature humaine …
J’avais adoré « le festin » (1950) ainsi que « divorce à l’anglaise » (1936) et me préparais à une délicieuse lecture, « So British ». J’ai découvert une intrigue caustique, un récit un peu confus (à mon humble avis …) Cette troisième oeuvre (1955) de Margaret Kennedy m’a nettement moins enthousiasmée … Pour l’anecdote, le lecteur a le fin mot de l’histoire dans les toutes dernières pages du roman … Bon, cette petite déception ne m’empêchera nullement de lire les prochaines traductions de cette auteure, que j’aime beaucoup !
Une comédie So british, un récit chorale avec une savoureuse galerie de personnages pour le meilleur et le pire.
Famille, Divorce, Couple, Humour noir, Condition féminine, Margaret Kennedy aborde la désintégration du couple dans cette analyse humaine et social. Mensonges, Trahisons, Mesquineries et Quiproquos.
On retrouve donc une analyse fine et profond avec des rires et des larmes, la plume est détaillé, ironique et incisive. Le rythme est fluide, un regard moderne, l'émancipation, les ingérences du foyer, les regrets ce divorce sera t-il la clé du bonheur ?
"Elle avait besoin de compassion et s'exaspérait de le voir étaler la sienne sur une blessure imaginaire, sans rien voir du véritable abcès. Car la compassion est comme un baume : lorsqu'elle n'est pas appliquée au bon endroit, elle ne sert à rien."
J’adore l’écriture de Margaret Kennedy (1896-1967), j’avais aussi beaucoup aimé « Le Festin ».
Son « divorce à l’anglaise » est un vrai plaisir de lecture.
C’est ironique, un peu moralisateur, plein d’esprit : so british !
Si on aime les films de James Ivory, on est comme à la maison dès les premières pages de ce roman british profond et drôle, sur les promesses de bonheur du divorce. Les notations psychologiques sont très fines et les dialogues brillants. Lu en Folio.
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