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Fraîchement débarqué en Inde pour travailler au sein de la Compagnie des Indes orientales, William Avery s'attendait à périr d'ennui dans ce pays au climat inhospitalier. L'élue de son coeur ne semble pas lui prêter attention, il n'a qu'un seul ami et même pas d'affectation. Et pourtant, un fâcheux concours de circonstances l'amène à partir à l'aventure avec un Anglais énigmatique, à la recherche du plus grand romancier de son temps. le voilà parti sur les routes d'Inde dans le plus grand inconfort qu'il n'ait jamais connu, poursuivi par des brigands, à sauver un prince indien lors d'une chasse au tigre, à être retenu prisonnier par de thugs, et même à devoir se déguiser en femme pour s'échapper…
Les aventures ne manquent pas dans ce récit aux maintes péripéties et revirements impromptus. le début est assez lent à démarrer, l'auteur prend le temps de nous planter le décor, de nous expliquer le climat particulier qui règne dans l'Empire colonial britannique de l'époque, et le fonctionnement tout particulier de l'Inde sous la coupe de la Compagnie. Nous, lecteurs, partageons le point de vue du narrateur, d'abord franchement hostile à sa nouvelle terre d'accueil, mais qui se transforme peu à peu au fil de ses aventures et de ses expériences. Il ne comprend absolument rien, d'un bout à l'autre du roman, et nous non plus finalement, les explications finales de ses nobles compagnons de voyages sont les bienvenues sur la fin.
Malheureusement, le récit manque d'indices pour nous mettre la puce à l'oreille, de petites anecdotes qui nous font nous exclamer, une fois le pot aux roses révélé : « Mais bien sûr, j'aurais dû y penser plus tôt ! » En fait, on ne comprend rien, du début jusqu'à la fin, on profite de la balade au coeur de l'Inde du XIXème siècle, tout aussi bien que le personnage qui nous transporte, on apprécie le folklore, les idées racistes de la majorité des personnages qu'on croise, l'exotisme de nos hôtes. Et puis, sur la fin, on comprend qu'en fait, tout cela était bien plus compliqué que ce qu'on avait cru comprendre au début.
Mélange subtil entre le récit d'aventures et le roman d'apprentissage, Maharajah n'est cependant définitivement pas un roman policier. le rythme lent et les nombreuses descriptions permettent d'apprécier le cadre, mais desservent l'intrigue, en effaçant toute possibilité de suspense et de tension dramatique. C'est un beau voyage, une belle histoire qui finit bien, quelques jolies réflexions sur la vie. Un roman agréable, à défaut d'être mémorable.
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