Les écrivains russes sont à l’honneur à Livre Paris du 16 au 19 mars 2018, et c’est une immense fête pour le livre.
Les écrivains russes sont à l’honneur à Livre Paris du 16 au 19 mars 2018, et c’est une immense fête pour le livre.
1939 - la terreur règne en Russie. Les gens craignent les arrestations, les fourgons noirs qui arrivent et font disparaître des gens - mais une nouvelle menace rôde.
Dans un laboratoire, un docteur se blesse alors qu’il manipule une souche de la peste.
Il est contaminé et voilà que débute une course effrénée pour limiter la propagation de la maladie et ainsi, éviter une épidémie.
Ce roman sorti en 1988, réédité en 2020 lors de la pandémie de la Covid 19, a pour sous-titre : « un scénario ».
Et c’est ce qui fait à la fois l’atout de ce livre mais également, son point faible.
Cette structure donne un côté très visuel au récit, on a des indications sur les lieux, mais pas sur l’intériorité des personnages, le rythme est donc très rapide.
Mais, j’ai dû me référer à de nombreuses reprises à l’index des personnages car ils sont brièvement décrit et j’avais l’impression de ne pas les situer.
Ce récit, inspiré d’une histoire vraie, montre comment la police politique qui opprimait son peuple et celle qui, de par son organisation, son absence de scrupules, a pu être assez efficace pour limiter la maladie.
En résumé, une histoire intéressante que j’aurais adoré si elle avait été sous forme de roman, mais qui, pour le coup, m’a laissé un peu sur ma faim.
Recommandé par Patrick Boucheron dans l'un de ses cours au Collège de France de début 2022, j'ai mis un moment avant de me procurer cet ouvrage et de m'y plonger.
En 1939, alors qu'il travaille sur un échantillon de peste pulmonaire, le biologiste Rudolf Meyer est appelé au téléphone par ses supérieurs qui le convoquent pour une réunion à Moscou, à 800 km de là.
Il prend le train, voyage dans un compartiment bondé, assiste à la réunion, s'installe dans un hôtel moscovite où il passe la nuit, se fait raser par le barbier officiel de cet hôtel devant qui il est pris d'une quinte de toux.
Il comprend alors qu'il a été contaminé par ce bacille qu'il étudie et se rend dans un hôpital où il arrive à informer l'épidémiologiste.
Aussitôt la mécanique soviétique se met à l'œuvre et montre son implacable efficacité. Toutes les personnes qui ont côtoyé Meyer sont peu à peu retrouvés, mis à l'isolement, surveillés, scrutés et finalement libérés. Ce qui fait dire à un de leurs proches : 'Ce n'était que la peste ' (et non pas le goulag !)
Un roman qui montre avec humour, comment la surveillance permanente d'une population peut avoir des avantages, mais aussi comment les laboratoires peuvent laisser échapper des particules infectieuses ...
Un petit ouvrage qui m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de cet auteur.
A suivre !
Permettez-moi de commencer ma chronique en présentant le roman par des données mesurables.
C'est un « pavé » qui pèse 750 g, qui est constitué – dans l'édition Gallimard- de 488 pages aux caractères d'imprimerie petits et serrés et qui comporte 31 chapitres .
C'est non pas une saga, mais une triple saga , celle de trois amis d'enfance, qu'on suit pendant 43 ans, en mars 1953 jusqu'en mars 1996. 43 années jalonnées d' événements politiques importants pour l' URSS et pour la vie de ces 3 personnages principaux.
En 1953, ils ont une douzaine d'années, sont élèves d'un même collège.
Ils forment le trio des LURS : ( acronyme de : Les Amateurs de Lettres Russes), unis qu'il sont par l' intérêt que leur a transmis d'un professeur de lettres porteur d'un charisme comparable à celui du prof du film : Le cercle des poètes disparus « La littérature est la seule chose qui aide l'homme à survivre et à se réconcilier avec son temps ! Et la poésie est le coeur de la littérature, la concentration suprême de ce qu'il y a de meilleur au monde et dans l'homme. C'est la seule et unique nourriture de l'âme »
Ilya , pauvre et plutôt laid va développer une passion pour la photographie, le reportage
Micha qui est juif se consacrera à la poésie et plus largement à la littérature .
Sania , faute d'avoir pu devenir pianiste en raison d'une blessure à la main deviendra musicologue.
Leur engagement artistique et politique fera d'eux des citoyens surveillés, emprisonnés, trahis parfois aussi et aura des conséquences la vie de leurs proches : épouses , enfants, parents, grands parents ou amis qui les cachent ou les soutiennent.
Le roman est ainsi peuplé d'une foule de personnages dont les noms sont d'autant plus difficiles à mémoriser que chacun d'eux est désigné par un prénom, un nom, un diminutif.
Si j'ai réussi pendant 200 pages à suivre la narration, par la suite le nombre des personnages augmentant régulièrement je me suis sentie perdue.
De plus assez vite, la narration n'est plus restée chronologique, Ludmilla Oulitskaïa, revenant sur le passé ou se projetant dans l'avenir.
Que faire alors ?
Poursuivre la lecture de ce tissu d'histoires qui s'entremêlent comme le suggère l'illustration de couverture ou arrêter.
J'ai pris le parti de continuer car chacun des 37 chapitres est consacré à un épisode particulier de la vie de chaque personnage, il constitue un tout en lui-même , grâce au grand talent de narratrice ou de conteuse de Ludmilla Oulitskaïa .
J'ai donc lu le roman comme une succession de tranches de vie, variées dans le contenu et dans leur tonalité : tantôt dramatiques, tantôt émouvantes ou teintées d'humour, et cela sans jamais m'ennuyer .
Je garde le souvenir d'un livre riche, d'un très grand intérêt, non seulement historique et politique mais aussi sociétal, pour les détails du quotidien ( le logement , la nourriture, les relations au sein de la famille).
Trois nouvelles avec pour thème l'enfance. L'enfance que l'on quitte, sans forcément le réaliser, l'enfance dont on se souvient avec nostalgie.
Trois nouvelles pour dire l'enfance mais aussi aborder la société soviétique, dire en quelque mots l'antisémitisme, les appartements communs, la peur des purges. Les maux des grands vu à hauteur d'enfants.
Si la première et la dernière nouvelle ont su me plaire par une fausse simplicité, je suis restée plus hermétique à la seconde "la varicelle". Si j'ai compris le but de l'auteur, j'avoue y avoir été moins sensible.
Difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler mais disons que ce recueil me confirme le talent de l'autrice même si le court roman, Sonietchka, lu il y a peu me semble meilleur.
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