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Paru en janvier 2023 pour l’édition broché, ce témoignage est celui de Lidia Maksymowicz, une catholique biélorusse déportée au camp d’Auschwitz-Birkenau avec sa mère en décembre 1943. Elle est alors âgée de trois ans, tandis que sa mère en a vingt-deux. Lidia restera au camp jusqu’à sa libération par l’Armée rouge, fin janvier 1945. On peut évidemment s’interroger sur ce qu’une petite fille de son âge a pu retenir ou comprendre de ce qu’il se passait à l’époque et Lidia Maksymowicz est absolument transparente à ce sujet : il lui est difficile de reconstituer tout ce qui a pu lui arriver, d’une part parce qu’elle était particulièrement jeune, d’autre part parce que le temps a fait son travail – elle est en effet âgée de plus de quatre-vingts ans lorsqu’elle écrit La petite fille qui ne savait pas haïr. Elle évoque des « flashs » dont elle ne peut dire s’ils proviennent de ce qu’elle a réellement vécu avant, pendant et après sa déportation à Auschwitz-Birkenau, ou s’ils sont une reconstitution de ce qui a pu lui être raconté. Cela n’enlève rien, pour nous lecteurs, à la sincérité qui se dégage de ce témoignage, cela n’enlève rien non plus à la réalité historique des faits, mais il est vrai que la question de la mémoire mérite d’être posée. J’ai été un peu surprise, je dois le dire, de n’avoir sur la totalité du récit que peu d’informations sur ce qui est écrit sur la première de couverture de l’édition poche, à savoir : « Ma mère a été emmenée à Birkenau avec moi. C’est sur le quai que le docteur Mengele m’a choisie. » Habituée à lire des récits traitant de cette période historique, des camps et de la Shoah, j’avoue que c’est la mention du « docteur Mengele » qui m’a attirée vers ce titre et il en est finalement assez peu question. En revanche, le témoignage est intéressant parce qu’il ne se focalise pas que sur la vie de la petite fille au camp (pour quelqu’un qui connaît bien le sujet, c’est d’ailleurs assez pauvre en détails) mais il présente de manière très précise l’avant et l’après à Oświęcim : lors de la libération du camp, Lidia a été recueillie par une Polonaise, Bronislawa Rydzikowska, mariée et sans enfant, qu’elle a fini non sans mal par considérer comme sa « maman » avant de se mettre en quête de sa mère naturelle, Anna Boczarowa, dont elle ignorait si elle était morte ou non. Cette situation vécue par Lidia, je n’ai pas le souvenir de l’avoir rencontrée dans un autre témoignage et c’est ce qui fait l’intérêt de celui-ci à mon avis.
Ce roman est un témoignage bouleversant de l'horreur vécue par une enfant déportée à Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde Guerre mondiale. L'histoire de Lidia Maksymowicz, 3 ans, qui échappe de justesse aux chambres à gaz pour devenir cobaye du docteur Mengele, est terrifiante.
Cependant, malgré la force du sujet, le récit manque parfois de cohérence et de clarté. L'absence d'un fil conducteur et les répétitions ainsi que le manque de repères temporels compliquent la compréhension de l'histoire.
Malgré ces défauts, le récit de Lidia Maksymowicz reste poignant et nécessaire. Son histoire est un témoignage précieux sur la résilience et la force de survie humaine face à l'indicible. On ne peut que saluer le courage de cette femme qui a su reconstruire sa vie malgré les traumatismes subis dans sa jeunesse.
"La petite fille qui ne savait pas haïr - Une enfance à Auschwitz" est un livre important, mais qui aurait gagné en intensité et en clarté avec une meilleure structuration du récit. Il mérite d'être lu pour mieux comprendre l'horreur de l'Holocauste et l'incroyable capacité de résilience de certaines victimes.
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