Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Un Thriller historique Prix sang d’encre Ville de Vienne.
On embarque dans ce récit en pleine Indochine des années 50, la plume est efficace, percutante et vivante. On découvre une myriades de personnages bien construits inspirés d'hommes et de femmes existants. Une intrigue complexe et captivante. L'auteur révèle les coté sombre de cette sale guerre durant cette période de décolonisation. Je recommande.
"Et soudain, la guerre devint pour elle une réalité tangible, de cris de souffrances, d’odeurs infectes et de peur si intense qu’elle flottait au-dessus des corps martyrisés comme un nuage aigre. La guerre à l’état brut, sans le filtre esthétisant d’Hollywood ou des journaux télévisés. Sans même le filtre familier et rassurant du viseur de son Leica."
On avait déjà croisé Laurent Guillaume avec deux polars, l'un très parisien (c'était Mako), l'autre très province (c'était Là où vivent les loups). Deux bouquins que l'on avait déjà bien appréciés.
Avec Les dames de guerre : Saïgon, nous partons cette fois à l'étranger, dans l'Indochine des années 50 avec un hommage au célèbre bouquin de Graham Green (Un américain bien tranquille) ou peut-être une sorte de clin d'oeil français et romancé à un autre bouquin, celui de William Boyd qui nous contait Les vies multiples d'Amory Clay, une autre photographe.
Ce sera notre second coup de coeur de l'année pour une histoire romancée captivante au coeur d'une grande Histoire passionnante.
Laurent Guillaume nous livre un sympathique roman d'aventures et un joli portrait de dame.
Espérons que cet épisode soit le début d'une belle série.
[...] C'est ce que j'ai essayé de faire dans Les Dames de guerre : Saïgon – raconter certes l'histoire de l'opération X, qui a réellement existé et qui était destinée à financer la contre-insurrection en Indochine, mais surtout une histoire romanesque de femmes et d'hommes pris dans les remous de la guerre froide et de la décolonisation.
● On aime vraiment beaucoup :
❤️ Tout au fond de la salle de rédaction du magazine Life, le lecteur ne peut que lever la main quand il s'agit d'accompagner Elisabeth Cole, une américaine bien tranquille, journaliste mondaine new-yorkaise pour Life, à qui l'on demande d'aller jouer au Tintin reporter dans l'Indochine des années 50.
Un lecteur qui ne regrettera pas son coup de tête quand la jolie journaliste monte dans l'avion des commandos français pour les montagnes à la frontière du Laos où se cultive l'opium qui finance la guerre coloniale de la France : la jeune femme frivole va sortir de sa chrysalide, troquer robe et escarpins pour rangers et treillis et va se montrer une redoutable enquêtrice pleine de charme.
❤️ On s'attache bien vite aux personnages choisis avec soin par l'auteur : des espions chinois redoutables, des commandos français borderline, des corses mafieux pas trop clean, des agents de la CIA au double jeu, ...
Chacun d'eux tente de s'accommoder de son mieux des contradictions d'un pays en guerre (une sale guerre) et d'enjeux géopolitiques qui les dépassent (nous ne sommes qu'à quelques semaines de Điện Biên Phủ et les américains piaffent d'impatience en attendant que les français leur laissent le terrain).
❤️ On apprécie que l'auteur ait pris soin de dessiner des personnages qui rappellent leurs modèles de la vraie vie : Graham Fowler est un "américain bien tranquille" (le Thomas Fowler de Graham Green), Robert Kovacs est un clone de Capa (qui travaillait effectivement pour Life et qui a effectivement sauté sur une mine dans cette région en 1954), etc. La postface de l'auteur est à ce titre très intéressante.
❤️ On s'intéresse beaucoup à cet épisode de la guerre française d'Indochine (l'opération X) où le trafic d'opium alimente la fameuse French connection et préfigure ce que seront désormais les dessous des conflits coloniaux (pavot afghan, narcos d'Amérique, ...).
● L'intrigue :
1953 Indochine. le photographe reporter de guerre de Life, Robert Kovacs, saute sur une mine. Il accompagnait une expédition secrète des commandos français dans les territoires du nord, quelque part entre Chine, Vietnam et Laos : les montagnes des tribus Hmong que les français (et plus tard les américains) armaient contre les Viet.
À New York, les candidats remplaçants ne se bousculent pas pour connaître le même sort et, contre toute attente, c'est une jeune femme Elisabeth Cole qui part en Asie pour le magazine.
Laurent Guillaume boucle ces préliminaires rapidement et il ne faut que quelques dizaines de pages à Elizabeth pour boucler ses valises, quitter les mondanités frivoles de New York et s'envoler pour Saïgon.
Mais que cherchait réellement Kovacs chez les commandos français ? Et pourquoi ces derniers ont-ils fait croire qu'il était mort loin des montagnes et de la frontière ?
VietMinhs, Méos, Qingbao chinois, CIA et SIS, SDECE, secte Caodaï, ... les services secrets et les mercenaires s'agitent en Indochine comme les crabes dans leur panier !
Des crabes inquiets de l'arrivée de cette "américaine bien tranquille" qui s'intéresse de beaucoup trop près à la mort de son collègue.
Historicité, faits réels, espionnage, art de la photo pour un Saigon enveloppé dans un féminisme dosé à point.
Comme l’avait repéré nos éclaireurs de l’équipe de Babélio en avril de cette année, ce livre méritait le détour, mon détour.
Nous sommes a une époque qui aura été tout sauf légère dans l’histoire du Japon. Nous nous retrouvons à Saigon en 1953, en pleine guerre d’Indochine, mais aussi en présence d’une belle fourchette de services secrets internationaux. De cette guerre je n’avais qu’une connaissance historique et culturelle très réduite. Si j’avais été marquée par des films effroyables de par leurs images inoubliables et la terreur que celles-ci ont éveillées, son histoire était floue pour moi.
Par la lecture de ce polar, j’ai pu la vivre à un rythme moins soutenu, de manière à mieux digérer toute l’horreur dont regorgeait cette période. La patte féminine apportée par l’auteur y est possiblement pour quelque chose, mais je pense que c’est surtout l’histoire de fond utilisée par Laurent Guillaume qui atténue le choc tout en ne cachant rien des réalités de terrain.
Le côté captivant du roman policier a été apporté par la touche féminine d’Elisabeth Cole, journaliste de la rubrique mondaine chez Life à New-York. Même si l’on s’attache très vite à plusieurs autres personnages, Elisabeth mène la danse. On ne peut qu’avoir envie de suivre ses pas, de l’accompagner dans son journalisme de terrain mais aussi pour son enquête concernant l’origine de la mort de son confrère Robert Kovacs. Aucune des démarches n’empiète sur l’autre. Chacune est attirante à sa manière. C’est peut-être en cela que Laurent Guillaume a réussi à me capter, me charmer. Montrer un peu de l’horreur de cette guerre, tout en menant une enquête criminelle.
Les enjeux politiques sont sous-jacents mais très intéressants.
La guerre française d’Indochine a depuis toujours attiré lecteurs et historiens. La French connection et le trafic d’opium de cette époque n’étaient d’ailleurs qu’un des épisodes parmi tant d’autres conflits coloniaux. Bien d’autres trafics de narcotiques sont entrés dans la danse.
Les personnages sont dessinés de telle manière à ce qu’on se croirait dans une histoire vraie. Ils sont attractifs. Ils nous font voyager dans le temps. En fin de livre, l’auteur explique certaines de ses sources provenant de personnages ayant bien existé.
Ce premier tome est assurément un efficace voyage dans le temps. On est à la fois ici et là-bas, un peu comme si l’on était dans un état quantique. La parution de ‘’Tycoon’’, le second tome, est annoncé pour 2025.
"Les Dames de guerre " de Laurent Guillaume nous plonge dans la guerre d'Indochine.
En septembre 1953, le photographe Robert Kovacs meurt lors d'une opération.
Élisabeth Cole, spécialiste des potins mondains à "Life magazine", postule pour le remplacer
Grâce à son culot, elle obtient le poste et s'envole pour Saïgon
D'instinct, je ne serai pas allée vers ce type de roman, l'espionnage, la guerre, très peu pour moi !!!
Mais dès les premiers chapitres, j'ai accroché à l'histoire, je pense que le fait qu'elle parle de photographe de guerre me touche, car j'ai une admiration pour ce métier. J'admire le travail de ces photographes et le fait qu'ils arrivent à transmettre des émotions en un seul cliché.
Le récit est très bien construit et l'auteur connait son sujet, pour s'en convaincre il n'y a qu'à regarder la bibliographie à la fin du livre.
Les choses se mettent en place, sans que l'on se rende compte de leurs importances. Le récit nous plonge dans cette partie de notre Histoire que, personnellement, je ne connaissais pas et que j'ai apprécié découvrir aux côtés d'Élisabeth.
Je vous recommande vivement ce livre qui le gagnant du prix "La bête noire "
Pour finir, je ne dirai qu'une seule chose, vivement la suite car j'ai hâte de savoir ce qu'il va arriver à Élisabeth et Bremont en Birmanie
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