Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Je n’ai rien compris à ce livre. J’aurais dû me méfier : généralement, je déteste ce qu’on nomme des « OVNI littéraires », ça ne présage rien de bon. Mais j’ai fini par craquer, à force de le voir vanter un peu partout. Quel est le projet de l’auteur ? Franchement, c’est très confus, archi nébuleux. Lançons-nous quand même… Un homme jeune rend visite à un vieil homme sur le point de mourir. Visiblement, ils ont été amants. Le vieil homme confie au plus jeune des archives d’une certaine Jan Gay, jeune journaliste qui, dans les années 30, s’est courageusement lancée dans une étude sur la question de l’homosexualité, à une époque donc où l’homosexualité était considérée comme une maladie. Elle a donc, pour son étude, interrogé plus de 300 femmes homosexuelles. Mais pour valider ses recherches, elle a dû demander l’aide de différents scientifiques qui non seulement se sont emparés de son travail (son nom ne figurait que très vaguement dans l’introduction) mais en plus, l’ont utilisé pour en tirer des conclusions contraires à ce que Jan Gay voulait démontrer. Vous imaginez lesquelles. Cette Jan Gay, j’aurais adoré lire des choses sur elle, sur sa vie. Elle a écrit des livres pour enfants, illustrés par sa compagne. Son père avait été l’amant de l’anarchiste Emma Goldman. Elle était une adepte du naturisme à une époque où ce n’était pas franchement la mode. Une femme hors du commun ! Finalement, le dispositif narratif mis en place dans ce roman ne met pas du tout en valeur cette femme et la vie hors norme qu’elle a menée. On apprend par bribes deux trois trucs sur elle mais c’est constamment entrecoupé par les discussions poético-vaseuses des deux hommes dont on n’a que faire et c’est vraiment très ennuyeux. Dommage !
LIRE AU LIT le blog
Deuxième texte que je lis après avoir apprécié "vie animale", celui ci est très différent et c'est une drôle expérience de lecture.
Un étrange texte fait d'histoires de "sortie du placard", de multitudes références historiques, sociologiques, littéraires, scientifiques.
Ce patchwork est la narration de l'histoire de l'Amérique, mais l'Amérique des marges, la société américaine noire, portoricaine, homosexuelle, lesbienne (celle que haï ce nouveau président).
Par petits chapitres, récits, dialogues, textes censurés, des récits réels ou imaginaires : un véritable Olni mais nous nous laissons happé par ces récits, intimes, poétiques, sociologiques, psychanalytiques..
De multiples références, bibliques, littéraires, cinématographiques...
Le narrateur, un homme de 27 ans d'origine portoricaine, rencontre Juan à l'hôpital psychiatrique. Ce personnage charismatique et fascinant vit au Palais, un complexe résidentiel situé en plein désert qui abrite une grande communauté queer. Malade, Juan confie à son jeune ami la tâche de poursuivre ses recherches sur Jan Gay, une anthropologue lesbienne dont le travail pionnier a été bafoué. Juan va alors lire et décortiquer les deux tomes de "Sex Variants: A Study of Homosexual Patterns", de Jan Gay. Elle y décrypte toute la diversité des comportements homosexuels à partir de centaines de témoignages recueillis au sein de la communauté queer à travers le monde.
Ce texte nous raconte aussi le monde psychiatrique, quand l'homosexualité était comme une maladie mentale. Il raconte l'évolution de la prise en considération des marges. Et c'est aussi un texte sur l'amour, l'amitié et la littérature et les recherches scientifiques qui essaient de faire évoluer les mentalités.
Une sacrée expérience de lecture.
Blackouts, finaliste aux National Book Awards, explore , entre réalité et fiction, « les profondeurs
émotionnelles de l'effacement de l'histoire queer. »
L'histoire fictive raconte les derniers jours d'un homme mourant, Juan Gay, entrelacée avec la véritable histoire et le travail de la chercheuse et activiste lesbienne Jan Gay qui aspirait à changer l'attitude du public à l'égard de l'homosexualité au 20è siècle. Comme le détaille le livre, ses recherches ont finalement été récupérées et retournées contre elle. Un livre dans lequel j'aui eu beaucoup de mal à rentrer : les témoignages rééls étant souvent tronqués, les personnages des photographies, souvent un peu trash, masqués ou rayés grossièrement au feutre. Je n'ai pas du tout aimé.
L'enfance est douceur, tendresse et innocence, dites-vous? Ma fille, quand elle veut m'embrasser, se jette sur moi si fort que j'ai peur pour mes dents et mes arcades sourcilières. Tout aussi soudainement, elle s'échappe, mon feu follet, vers de nouvelles histoires, claquant au passage les portes et les cuisses de son frère. C'est cet appétit, cette voracité de vivre, cette fantaisie, cet amour monstre que j'ai trouvés dans les 3 frères de Vie animale.
Parce qu'il y a toutes sortes d'enfance. Que l'enfance, c'est aussi une liberté effrénée, la sauvagerie d'une imagination qu'aucune conscience des normes n'a encore polie.
J'ai aimé l'écriture qui claque et caracole, qui éclabousse et transforme la boue en or.
J'ai aimé ces fragments de vie dans une fratrie portée, meute et refuge, qui grandit comme elle peut auprès de parents trop jeunes, trop pauvres et trop tristes pour protéger ou aimer.
J'ai aimé ce sentiment de marcher sur un fil, toujours prête à basculer, de la joie de vivre à la tragédie.
J'ai aimé la fin.
Ce roman-là, je ne l'oublierai pas de si tôt.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...