La Revue de Presse littéraire de juin
La Revue de Presse littéraire de juin
Un roman très bien construit, celui d'une famille a priori normale mais qui n'en est plus tout à fait une, tant les uns et les autres sont torturés par leur passé, leur présent ou leur futur. A chaque membre de la famille son lot de problèmes, de frustrations, de valises parfois bien lourdes. Tout cela est très bien mené et bien ancré dans l'Amérique des années VIetnam avec des thèmes universels : le couple, la famille, l'amour, la religion, ...
J'ai particulièrement apprécié la voix de Marion, la mère, qui arrive bien tard, c'est dommage. Elle arrive tout de même à temps pour sauver ce qui peut l'être d'une famille qu'on a vraiment pas envie de fréquenter. Quelques longueurs et une fin un peu surprenante ne doivent pas vous décourager, c'est un bon moment de lecture.
Difficile pour moi de mettre davantage d'étoiles à ce roman des seventies et des crises existentielles des cinq principaux personnages de ce roman américain. Jonathan Franzen sait dépeindre très minutieusement les sentiments et les émois des familles. L'époque est admirablement analysée et retranscrite à travers les différentes générations des membres de la famille du pasteur. Attachant ce pasteur et ses batailles morales. Compréhensibles tous ses emportements humains. Attractive son écriture.
Mais, au bout de deux cents des sept cents pages que compte le roman, j'avais le sentiment d'avoir fait le tour du sujet. Peut-être le reprendrais-je un jour où je serais plus nostalgique et coincée dans une cabane :-)
Famille, je te hais !
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