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On est au tout début du XIème siècle, en 1065, on est en Angleterre et en Normandie, au moment de Guillaume le Conquérant, de Harold. Il n'y a pas si longtemps que ça que les Vikings ont débarqué sur ses côtes, avec Rollon qui s'est installé justement en Normandie et dont Guillaume est l'un de ses descendants. Dans ces temps un peu perturbés, on va suivre la vie d'une jeune fille, Bérengère. Elle est fille d'un homme fortuné, violent, qui ne l'a jamais aimée. Elle l’a plus de mère. Elle doit obéir à son père et ainsi épouser un homme âgé, rustre et violent lui aussi. Les fiançailles se passent très mal et elle doit s'enfuir avec Olaf, le palefrenier de son père. Car Bérengère a une grande passion pour les chevaux et passe beaucoup de temps avec Olaf qui la protège comme un père. Elle s'occupe elle aussi très bien des chevaux. Olaf, pour la protéger de son père et de son fiancé violent, décide de fuir avec elle en France, et de traverser la Manche. Il va ainsi profiter d'un bateau avec des hommes à bord qui partent justement chez le Duc de Normandie. Il se fera embauché comme palefrenier avec Bérengère. Mais une fille sur un bateau, ça risque de mal passer. Olaf a alors l’idée de couper les cheveux de Bérengère, et d'ainsi la faire passer pour un garçon. Elle va ainsi devenir Bérenger. On va ainsi suivre leur périple à tous les deux, la traversée en bateau, leur arrivée en France, les conflits entre Normands et Bretons auxquels ils vont prendre part en tant qu'écuyers, et la peur d’être retrouvés par le père ou le fiancé. Le danger est partout, Bérengère va devoir faire preuve bien souvent de beaucoup de courage pour affronter les épreuves.
Je me suis très vite attachée à Bérengère. C’est une jeune fille avec beaucoup de caractère, du courage et une volonté à toute épreuve. Elle va subir la loi des hommes de cette époque, il lui faudra beaucoup de force pour arriver à se dépêtrer de leurs griffes. Elle saura très bien se faire passer pour un garçon, elle arrivera à prendre leurs habitudes, leurs façons de vivre. Elle a beaucoup d'empathie et est d'une grande aide pour Olaf et sait s'occuper des chevaux. Elle ne sera pas épargnée, mais elle saura toujours se relever. L’autre personnage que j’ai aussi beaucoup apprécié, c’est Olaf. C’est un homme bon, qui se met en quatre pour Bérengère. Les autres personnages sont tout aussi intéressants, les gentils sont des gentils, les méchants sont bien méchants.
C’est vrai que cette histoire suit les codes du roman historique avec une héroïne fragile et renforcée par ce qu’elle vit, avec des personnages masculins très authentiques aussi. Mais c’est aussi ce genre de personnages et de faits que l'on aime dans ce genre d’histoires, c’est vrai que l'intrigue peut ressembler à d’autres, mais elle a tout de même sa petite part d’originalité.
Celle-ci réside dans les dates de l'histoire. On est au début du millénaire, avec les invasions de peuples sur d’autres. J’aime beaucoup la période des Vikings, avec ce qu'ils ont amené aux peuples qu'ils envahissaient. On ressent ici leur héritage. On est aussi au temps des constructions des premières cathédrales et monastères, l’auteure nous explique d’ailleurs très bien le travail des sculpteurs, des maçons, des carriers, c’est très intéressant. C’est aussi le début des moulins à eau, rendant ainsi plus facile la transformation du grain en farine. C’est aussi bien montré par l’auteure et incorporé au reste de l'histoire. Tous les us et coutumes qui existaient à ce moment là en médecine, dans la vie de tous les jours est bien démontrée et c’est toujours très intéressant à lire. Les lieux sont bien expliqués, les décors, les habits. Les sentiments sont aussi très bien retranscrits, j’ai ressenti pas mal de sensations de la peur, de la joie, de la colère. C’est une lecture qui ne peut pas laisser insensible.
Le sentiment d’attachement est doublé par le choix narratif de l’auteure qui est celui que je préfère. En effet, elle raconte tout à la première personne du singulier, on se retrouve ainsi dans la peau de Bérengère. Ce « je » m'a ainsi permis de rentrer dans la tête de Bérengère, d’être au plus près de ses pensées, de ressentir la moindre de ses émotions. J’ai ainsi pu ressentir les changements qui s’opéraient en elle. Et avec tout ce qu'elle va vivre, je peux vous dire qu'on ne va pas être épargnés émotionnellement parlant. Parfois, l’auteure utilise aussi la troisième personne du singulier lors des moments qui ne sont pas consacrés à l’héroïne. J’ai vraiment beaucoup aimé ces deux façons de faire.
La lecture s'est faite avec une certaine addiction et avidité. On est très vite plongés dans l'histoire et dans l’action. Et une fois qu’on est dedans, il a été très difficile de lâcher ma lecture, je me sentais bien dedans, j’avais tellement envie de savoir ce qui allait arriver à ces personnages que je me dépêchais de lire pour savoir. Les chapitres ne sont pas très longs, il y a de l’action, ce qui donne beaucoup de rythme à la lecture. Je savais en commençant le livre que ce n’était pas un one-shot vu qu'il y a d’indiqué « tome un ». La fin de ce tome appelle une suite, plein de questions restent en suspens, Bérengère n'a pas fini sa quête, elle n'est pas encore libre. J'ai déjà hâte de la retrouver dans la suite de ses aventures.
Je ne peux que vous conseiller cette lecture si vous aimez quand une histoire de personnages est mêlée à la grande Histoire et où l'on retrouve de vrais personnages, ayant existé. Il y a un léger trait de romance, ce n'est pas ce qui est prépondérant, je pense que cela va devenir plus important dans les tomes suivants.
Je suis très contente d’avoir lu ce roman et découvert un peu plus Jocelyne Godard. Je vais continuer à la suivre et à la lire.
Un livre qui se lit avec facilité et qui m'a fait un peu voyager. Il est parsemé de haïkus. L'histoire est belle et je me suis un peu attaché aux personnages.
On connait l'auteure de romans historiques. Elle nous entraîne cette fois au Japon.
Une belle évocation de la culture japonaise ancienne. Au delà de cela, un roman un petit peu trop à l"eau de rose" ...
Ceci étant un ouvrage agréable à lire.
Je pensais trouver dans ce livre tout ce qui différencie le Japon de la France. Je pensais suivre la vie d'une famille avec les coutumes nationales.
Certes c'est bien l'existence d'une famille qui est narrée ici mais celle des Minamoto qui deviennent rapidement une famille de guerriers, avide de pouvoirs, très rigide avec eux-mêmes et les autres. on évolue dans un univers où il n'y a pas de place pour les faibles, c'est un monde de manigances, de trahison, de guerres et de mort pour le pouvoir. Ce roman (très proche semble-t-il de la réalité) est surtout occupé à décrire des combats. On y vit plus chez les samourais et les shoguns que chez le plus commun des mortels. C'est ce qui m'a contrarié dans cette lecture.
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