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Une bande dessinée qui met en lumière la schizophrénie.
Et le domaine psychiatrique de manière plus générale.
Le sujet est très documenté, on sent que l’auteur connaît bien le sujet.
L’histoire permet de mettre en avant le manque de moyens de personnel soignant.
Un personnel, qui s’il ne souffre pas des maladies de leur patient, souffre de ne pas pouvoir tout mettre en œuvre pour les protégés et leur venir en aide comme ils le voudraient.
Malheureusement l’histoire ne m’a pas emporté.
J’ai d’ailleurs du mal à déterminer pourquoi.
Peut-être que j’aurais préféré que l’on suive un personnage en particulier.
Pouvoir m’attacher à lui, essayer de le comprendre.
C’est en suivant le vol d’un papillon que je pénètre derrière ces murs où pas un bruit ne s’échappe et où vivent ceux que l’on appelle « les fous ». L’hôpital psychiatrique, lieu méconnu de la plupart des gens, à moins d’y avoir été soi-même interné ou d’être professionnel de la santé comme moi.
« Mais que se passe-t-il réellement derrière ses murs ?
Quelles maladies y sont soignées et par quelles méthodes ?
Qui sont ces malades souffrant de stigmatisation sociale ? »
Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer ont tenté, dans cet ouvrage, de représenter la folie à travers différents axes : les soignants, les malades, l’entourage. En rencontrant chacune de ces personnes, les deux hommes ont pu comprendre le quotidien d’un hôpital psychiatrique.
Les témoignages croisés des uns et des autres, aussi durs soient-ils, amènent une réflexion intéressante visant à faire évoluer les mentalités. Il faut que la peur de l’inconnu diminue, que la stigmatisation cesse pour qu’enfin l’on intègre, comme il se doit, les malades souffrant de troubles psychiques dans notre société.
Un message fort se dégage de cette BD : la prise en soins pour tous. Cela fait partie intégrante de mes valeurs de soignante, ce qui fait que cet ouvrage m’a particulièrement touché. Ne fermer pas les yeux, ne tourner pas la tête vers ceux qui ne sont « pas comme tout le monde ». La maladie mentale peut toucher chacun de nous, à n’importe quel moment de la vie.
http://www.mesecritsdunjour.com/2024/03/les-ames-fendues-xavier-betaucourt-jean-luc-loyer.html
Avant il y avait les électrochocs, l'isolement. Aujourd'hui les conditions de traitement des maladies mentales ont évolué. Mais l'accueil des schizophrènes et autres malades mentaux est-elle pour autant satisfaisant ?
Après "Noir métal" et "La balance, le glaive et les fourmis", le duo Bétaucourt-Loyer se reforme pour une véritable immersion dans le centre hospitalier Camille Claudel, tout proche d'Angoulême. Tel un documentaire, il nous met au plus proche des soignants et des malades. La parole leur est donnée, les uns pour parler de leurs conditions de travail, de la difficulté d'accueillir au mieux les patients, les autres évoquent leurs souffrances, la solitude.
Le dessin semi-réaliste accompagne la dureté du récit en apportant une certaine distance et en privilégiant l'humanité. Pas d'exagération ni de voyeurisme, l'écueil de la caricature est évité et permet aussi de briser quelques idées préconçues sur ces lieux qui accueillent ces malades.
Les âmes fendues, quel titre magnifique pour un album qui traite de la maladie mentale ! Ce récit emprunt d'humanité met en avant ceux qui souffrent et ceux qui tentent de les soigner. Et on en sort pour le moins touché.
A noter l'intéressant cahier finale qui creuse la question de la schizophrénie et l'histoire de la psychiatrie en France.
Un musée en plein cœur du bassin minier? Aussi improbable et irréalisable que cela a pu paraître, à Lens, on l'a fait et en plus ça marche!
Alors à l'occasion de l'anniversaire du Louvre Lens, Jean-Luc Loyer et Xavier Betaucourt se lancent le défi de retracer dans ses grandes lignes l'histoire du bassin minier, de la création de la première mine à la sortie de terre du musée du Louvre-Lens.
Qui a dit que la culture était absente des Hauts-de-France?
C'est aussi l'occasion de mettre la focale sur d'autres espaces culturels de la région et d'en apprendre davantage sur le RCL qui ne se limite pas qu'au sport.
Bref, un livre témoignage très plaisant à lire et instructif.
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