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Beaucoup d’originalités de libertés dans la conception de ce livre. Une règle du jeu se promène en liberté entre les pages, un tableau des protocoles (à respecter ?) se cache sur une page noire… Le roman est plutôt bien (comprenez, normalement) structuré en cinq thèmes, eux-mêmes séparés en cinq chapitres avec, comme titre, le nom d’une invention (allumettes de sûreté, la roulette russe, le jeu de l’oie...) Rien que de très normal donc. Oui, mais voilà, Jean-Daniel Dupuy ne parle pas de la genèse de l’invention, de sa fabrication et commercialisation, non, ce serait trop ennuyeux. Il nous fait rencontrer des gens qui vivent dans un autre monde, une autre dimension, où l’histoire narrée n’a, semble-t-il, rien à voir avec l’invention. Les histoires baignent dans une atmosphère pré ou post catastrophe. Les héros sont en marge de la société, prisonniers, mendiants, hommes de main.
Les hommes, telles des ombres errent et les chapitres sont comme des bars où ils échouent, des lieux de rencontres peut-être pas si imprévues que cela.
Sous des dehors débridés, oniriques, le texte est fort bien ficelé, le vocabulaire superbe. Dans « Le jeu de l’oie », l’auteur emploie le mot mythogramme et bien, le livre c’est ça, un jeu de l’oie, un mythogramme.
Je pensais lire d’abord les inventions qui m’attirent le plus. Que nenni ma bonne amie, il vaut mieux commencer par le début, car Monsieur Décembre parcourt ce livre et, de temps à autre, nous remet en mémoire un chapitre précédent.
L’inventivité, la créativité de Jean-Daniel Dupuy donne à ce livre, qui sans cela, ne serait qu’une succession de petites histoires, une grande originalité et beaucoup de force. Créative, poétique (l’éclusier de Barcarole), toujours originale, les phrases se font poésie, film, contes. Il emploie des mots un brin suranné. Les buveurs ne vident pas leurs verres, mais ils le désemplissent, fièvre scabieuse, éploiement…
Est-ce le fait de n’écrire que la nuit tout en assurant sa fonction de veilleur de nuit qui donne vie à la nuit, le côté onirique et décalé ? Pour lire ces histoires, laissez-vous allez, ne résistez pas, vous perdriez beaucoup. La postface de Benoit Virôt allume une autre lumière sur ce livre et donne une irrésistible envie de le relire ou de le redécouvrir. Je n’ai pas eu cette analyse profonde, je me suis laissé guider par les mots, les passants.
Les dessins de Georges Boulard sont superbes et me plongent dans l’univers de Jules Verne. Ils soulignent les chapitres à venir : hélice, pont, prison… Leurs constructions, complexes et aériennes, répondent à l’architecture des textes. Oui, vraiment, un OLNI. Les Editions Attila confirment leur politique de qualité, d’originalité. La mise en page originale participe au mystère du livre, dont la présentation des éditions Attila
Un livre qu’il ne faut pas avoir peur de découvrir car l’écriture est belle, inventive.
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