Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Ivy Pochoda

Ivy Pochoda

Ivy Pochoda est née à Brooklyn où elle a vécu jusqu’en 2009. Elle vit actuellement à Los Angeles. Elle est l’auteur de deux romans parus aux éditions Liana Levi, L’autre côté des docks (2013), unanimement salué par la critique et lauréat du Prix Page-America, et Route 62 (2018).

... Voir plus

Ivy Pochoda est née à Brooklyn où elle a vécu jusqu’en 2009. Elle vit actuellement à Los Angeles. Elle est l’auteur de deux romans parus aux éditions Liana Levi, L’autre côté des docks (2013), unanimement salué par la critique et lauréat du Prix Page-America, et Route 62 (2018).

Avis sur cet auteur (13)

  • add_box
    Couverture du livre « Ces femmes-là » de Ivy Pochoda aux éditions Christian Bourgois

    Bruno Menetrier sur Ces femmes-là de Ivy Pochoda

    Ivy Pochoda nous propose de partager pendant quelques pages, la vie de femmes d'un mauvais quartier sud de Los Angeles : quelques noires, métisses ou latinas, des danseuses de striptease, des prostituées, des laissées pour compte, en marge de la société. Des femmes victimes de la violence et que...
    Voir plus

    Ivy Pochoda nous propose de partager pendant quelques pages, la vie de femmes d'un mauvais quartier sud de Los Angeles : quelques noires, métisses ou latinas, des danseuses de striptease, des prostituées, des laissées pour compte, en marge de la société. Des femmes victimes de la violence et que personne n'entend.
    Une lecture forte mais éprouvante.

    Ivy Claire Pochoda est une romancière étasunienne, née en 1977 et qui vit à Los Angeles.
    Son roman Ces femmes-là est paru en 2023 et vient d'être ré-édité en poche chez Christian Bourgois.

    Nous voici dans un mauvais quartier de South Los Angeles où les femmes seules se retrouvent souvent danseuses, strip-teaseuses, toxicos ou prostituées : "chacun ses choix, et certaines personnes n’en ont pas tellement". Ce sont souvent des latinas, des blacks, des métisses, des laissées pour compte en marge de la bonne société.
    Il y a là Dorian, celle qui tient la friterie à poisson au coin de Western Avenue et de la 31° rue où elle nourrit les mauvaises filles du quartier, comme Kathy.
    Dorian récupère les oiseaux morts.
    Selon Coco, danseuse exotique (!), "aux dernières nouvelles, Kathy était vraie pute de caniveau".
    Coco est la coloc de Julianna, une latina, danseuse de strip-tease au Fast Rabbit.
    Julianna se verrait bien photographe.
    Et puis Marella, une artiste qui met en scène des films et des images de cadavres pour sa prochaine exposition.
    Et enfin voilà une fliquette, la lieutenant Perry, qui va enquêter sur la mort de Kathy. Une latina pas très grande, moquée par ses collègues. Va-t-elle se montrer meilleure qu'eux, va-t-elle écouter ces femmes que l'on n'entend même pas ?

    En 1999 un serial-killer sévissait dans le quartier : on avait retrouvé une douzaine de femmes égorgées, la tête étouffée dans un sac plastique. Dorian y avait perdu sa fille adolescente dont Julianna était la baby-sitter.
    L'enquête n'avait alors rien donné, après tout il ne s'agissait que de quelques prostituées.

    Nous sommes maintenant en 2014, alors que les incendies menacent la ville, et l'on vient de découvrir le cadavre de Kathy, une prostituée notoire, retrouvée égorgée, un sac en plastique sur la tête : "la nouvelle est tombée dans le quartier : Kathy a été retrouvée morte dans un terrain vague".
    Quinze ans plus tard, le serial-killer est-il de retour en ville ?
    Il va nous falloir suivre, sans le casser, le fil ténu qui relie ces femmes les unes aux autres.

    ➔ Le style de Ivy Pochoda va prendre le lecteur à revers : une succession de coups droits, secs et directs (sachez que l'auteure fut championne de squash !). Ça secoue un peu, c'est pas ordinaire.
    Elle brise les codes et fera peu de concessions aux habitués des standards du genre.
    Ivy Pochoda ne s'embarrasse guère des conventions du polar classique, elle plonge son lecteur au plus près du bitume, juste derrière les talons de ces femmes qui arpentent le trottoir. Le récit est vif, dur, brutal, vulgaire, tout comme la vie de ces femmes.
    ➔ Et c'est aussi parce que l'histoire adopte le point de vue de ces femmes, des victimes. Ce n'est pas un thriller classique où le flic enquête sur un meurtre et cherche à débusquer le tueur. Bien sûr, il y aura fliquette, enquête et même serial-killer, mais seulement à la marge du récit principal, un peu en-dehors du cadre de la caméra.
    ➔ C'est une lecture éprouvante, étouffante, parce que Ivy Pochoda ne cache rien. Ni la misère des femmes, ni les corps des victimes, ni la douleur des proches ou des parents, ni l'indifférence du monde et des flics.

    Le lecteur hésite quelque part entre répulsion et fascination pour les violences infligées à ces femmes et quand l'artiste performer Marella entrera en scène, il pourra même songer au roman culte de J.G. Ballard : Crash qui s'intéressait, lui, aux corps suppliciés dans les accidents de voiture.

  • add_box
    Couverture du livre « Ces femmes-là » de Ivy Pochoda aux éditions Editions Globe

    bulle.noire sur Ces femmes-là de Ivy Pochoda

    Qui écoute leurs voix, à ces femmes-là ?
    Dans West Adams à Los Angeles, des prostituées sont assassinées, retrouvées égorgées avec un sac plastique sur la tête. Comme quinze ans plus tôt, lorsque treize d'entre elles sont mortes dans l'indifférence générale. Le tueur est-il de retour ? Et si...
    Voir plus

    Qui écoute leurs voix, à ces femmes-là ?
    Dans West Adams à Los Angeles, des prostituées sont assassinées, retrouvées égorgées avec un sac plastique sur la tête. Comme quinze ans plus tôt, lorsque treize d'entre elles sont mortes dans l'indifférence générale. Le tueur est-il de retour ? Et si quelqu'un se décidait à écouter les voix de celles qui s'indignent ? Et si la lieutenant Essie Perry prenait ces voix au sérieux ?

    Après Route 62 et L'autre côté des Docks, Ces femmes-là est le troisième roman d'Ivy Pochoda publié en France. Ce n'est pas juste un polar. Si l'intrigue est classique, la manière de la traiter ne l'est pas. Avec un ton naturel et punchy, Ivy Pochoda utilise le polar pour raconter la vie de femmes invisibles et inaudibles.

    Elles s'expriment pleinement, parfois même à la première personne, dans une structure chorale où on passe en revue différents personnages féminins impliqués dans l'affaire. Et notamment Dorian, la mère de la dernière victime d'il y a quinze ans, qui n'est pas sans rappeler Mary Pat Fennessy, l'héroïne du dernier Lehane (incontournable Le silence !). Et aussi Perry, une flic vraiment pas comme les autres.

    Dans Ces femmes-là, j'ai retrouvé la force et l'intensité qu'il fallait pour un roman qui m'avait échappé en 2023, et qui aurait sans doute figuré dans mon palmarès annuel en bonne place aux côtés de Dennis Lehane. Si tu as un trou dans ta pal de l'été (ok je rêve), tu as là une pépite à ne pas manquer !

  • add_box
    Couverture du livre « L'autre côté des docks » de Ivy Pochoda aux éditions Liana Levi

    des.livres.qui.senvolent sur L'autre côté des docks de Ivy Pochoda

    J’ai rarement lu un livre qui décrit si bien l’ambiance d’un quartier. J’ai été transportée à New York, Brooklyn dans le quartier de Red Hook. Un quartier bien particulier car il fait face à la Statue de la Liberté, tout en étant prisonnier entre les docks de l’Est River et l’autoroute qui le...
    Voir plus

    J’ai rarement lu un livre qui décrit si bien l’ambiance d’un quartier. J’ai été transportée à New York, Brooklyn dans le quartier de Red Hook. Un quartier bien particulier car il fait face à la Statue de la Liberté, tout en étant prisonnier entre les docks de l’Est River et l’autoroute qui le coupe du reste de Brooklyn. Il a pour centre le Coffey Park, qui sépare les cités populaires des quartiers plus bourgeois, et dans lequel se jouent les rapports sociaux alors en pleine mutation.

    Un microcosme en somme, dans lequel Ivy Pochoda plante le décor de son roman. Elle prend le thriller et la disparition d’une jeune fille pour toile de fond, mais qui ne fait qu’aborder la quête d’identité de Red Hook, ce quartier en pleine désillusion, à l’aube d’une renaissance apportée par l’arrivée des paquebots de croisière et des ateliers d’artistes.

    Dans cette ambiance de petit village, les différents personnages traduisent la diversité du quartier. Fadi, l'épicier libanais, m’a particulièrement touchée. J’ai aimé le côté mystique qui s’intègre parfaitement aux zones obscures et abandonnées de Red Hook, trahissant une certaine désillusion face à la skyline de Manhattan. Ivy Pochoda y a vécu, et cela se ressent dans son écriture qui donne vie au quartier en mettant tous nos sens en éveil.

  • add_box
    Couverture du livre « Ces femmes-là » de Ivy Pochoda aux éditions Editions Globe

    Manonlitaussi sur Ces femmes-là de Ivy Pochoda

    Six femmes très différentes mais dont l’histoire est liée par un tueur en série. Un tueur en série qui s’attaque aux prostituées depuis plus de 15 ans. Il y a la mère d’une victime qui n’était pas une prostituée, la survivante, les voisines, l’inspectrice qui est la seule à faire le lien entre...
    Voir plus

    Six femmes très différentes mais dont l’histoire est liée par un tueur en série. Un tueur en série qui s’attaque aux prostituées depuis plus de 15 ans. Il y a la mère d’une victime qui n’était pas une prostituée, la survivante, les voisines, l’inspectrice qui est la seule à faire le lien entre les victimes et qui tente de mener l’enquête malgré les moqueries de ses collègues. Mais elles ont autre chose en commun ces femmes c’est qu'elles ne sont pas entendues. Que ce soit les victimes, la rescapée ou la mère qui veut comprendre mais aussi l’inspectrice dont les collègues n’ accordent pas la confiance qu’il faut.
    C’est une histoire vibrante de femmes dépourvues mais combatives.
    Un style d’une force incroyable qui nous immerge dans les rues de Los Angeles, on s'imprègne des pensées et sentiments des personnages et on se fond dans les décors.
    C’est captivant et révoltant. Je ne fais que découvrir le style d’Ivy Pochoda qui est d’une efficacité surprenante.
    Un coup de cœur.

Récemment sur lecteurs.com