Isabelle Fremeyer n’en est pas à son premier livre sur Coco Chanel, c’est dire si elle connait son sujet sur le bout des doigts !
Dans cette nouvelle autobiographie, son approche est un peu différente. Chaque chapitre porte le nom d’un objet qui a son importance dans la vie de Coco, Ainsi on trouve la poupée de chiffon, les ciseaux de Nogent, ou encore les cinq lions de pierre.
De l’enfance de Coco, il faut démêler le vrai du faux car elle s’y entend pour raconter sa version « pour mieux tromper l’ennemi avec de fausses pistes et garder le secret de son enfance »
L’abandon, Coco le connaitra souvent. Après son père, il y aura celui de son grand amour, Boy. Avec Boy, Coco se sent aimée et c’est avec lui qu’elle va créer sa première maison de mode.
« Boy la révèle à elle-même, l’aide à trouver la voix qui est la sienne. »
Hélas ! Il finira par en épouser une autre, fille de Lord.
Coco est l’amie de nombreux artistes de cette époque florissante, Raymond Radiguet, Jean Cocteau, Serge Lifar…et elle aura une liaison avec Reverdy
Plus tard, elle sera l’amante du duc de Westminster immensément riche. Il la couvre de cadeaux somptueux, leur liaison va durer cinq ans.
Durant les années de guerre, elle aura une liaison avec un diplomate allemand surnommé Spatz, ce qui lui sera reproché après la guerre.
La liste est longue de tout ce que l’on doit à Coco, les cheveux courts, le parfum Chanel N°5, la petite robe noire, Les chaines dorées, et tant d’autres choses. Mais je retiens de cette personnalité complexe, les failles et la générosité envers ses proches ainsi que la douleur d’un père absent qui la poursuivra toute sa vie.
Outre le beau portrait de Coco en couverture, des photos permettent de se faire une idée précise de l’allure, de l’élégance de cette prêtresse de la mode.
J’ai pris plaisir à parcourir cette biographie qui dévoile des facettes inconnues de Coco Chanel, personnalité de la mode.
Comme dans la biographie de Coco Chanel, on retrouve la plume alerte et efficace d'Isabelle Fiemeyer. Elle nous entraîne en Abyssinie (ancien nom de l'Ethiopie) sur les traces d'un bourguignon devenu ethnologue, au parcours étonnant. Renonçant à une carrière militaire, il étudie aux langues o avant de parcourir l'Afrique. Il côtoie Marcel Mauss, Michel Leiris. Il pénètre "l'âme de la négritude", dit le poète Senghor ; il esquisse "les premières liaisons de la civilisation africaine avec d'autres", selon Lévi-Strauss. A sa mort, il reçoit des funérailles selon le rite dogon. Un personnage qui reste énigmatique.
Ames sensibles, s'abstenir ! Cri de souffrance d'une violence inouïe, ce roman kaléidoscope multiplie les voix, les appels, les monologues décousus, les vociférations, vacarme terrible dont on ressort brisé et accablé. Seules les dernières pages apportent, en guise de "consolation", la destruction de tout ce qui précède. Ecrire est une thérapie, et les coups de poing qu'a reçus le lecteur laisseront des traces. Le but est atteint : on comprend que d'un tel passé, on ne guérisse pas si facilement. Un itinéraire qui inspire infinie compassion et respect.
A l'heure où, au Grand Palais, Virginie Viard cultive la légende de l'abbaye d'Aubazine, pensionnaire où Coco Chanel aurait été placée de 12 à 17 ans à la suite du décès de sa mère, lire ou relire la biographie d'Isabelle Fiemeyer s'impose. Récit romancé, sensible et parfaitement documenté, ce court volume se lit d'une traite, et restitue une image vivante et attachante de la créatrice. Occasion aussi de retrouver les artistes qui gravitent autour d'elle, de Stravinski à Diaghilev, de Cocteau à Reverdy, de Misia Sert à Cocteau, Dali et Picasso… Chanel, haute figure de l'esprit français.
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