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J'ai eu envie de lire autour des #Romanov et d'apprendre leur histoire suite à la tragédie qui toucha le dernier Tsar de #Russie, Nicolas ll et sa famille.
Je connais l'histoire contemporaine de la Russie, comme beaucoup j'ai fantasmé sur cet Empire, ses palais somptueux et son architecture mais sans jamais avoir approfondi son histoire.
Après quelques recherches, ayant peur de lire un ouvrage romancé, il s'est avéré que l'académicienne était une référence en la matière.
J'ai pris mon temps pour lire ce livre, pour l'assimiler en revenant parfois sur certains passages.
Nous commençons en 1613 par le couronnement du premier Romanov.
S'en suivra 2 siècles d'histoire autour d'un peuple, d'une dynastie, mais aussi de l'Europe.
Des alliances (et mesalliances).
Cela m'aura permis de mieux comprendre l'histoire contemporaine de la Russie.
Cette Russie si vaste avec une population tellement éclectique.
Ce livre est très bien documenté, accessible à tous.
Il nous apprend comment, en 1918, la famille Impériale #Russe va être assassinée après que les monarchies Européenes (avec qui les Romanov étaient en famille) leurs ont fermées leurs portes.
Cela n'est pas totalement dû à certaines décisions malheureuses d'un #Tsar profondément attaché à son peuple mais déconnecté de la réalité, surtout à des décennies d'intrigues, de meurtres, de guerres, de remaniement politiques, de famines et de difficulté à harmoniser les pratiques dans un pays ayant triplé sa superficie entre 1613 et 1914.
Une lecture instructive que je recommande vivement.
"L'histoire est un perpétuel recommencement." Ne l'oublions jamais.
Qui n’a pas entendu ou lu cette célébrissime phrase « L’Europe, de l’Atlantique à l’Oural » prononcée par le général de Gaulle le 14 juin 1963 ? Ces mots prémonitoires nécessitaient une explication et le diplomate Hervé Alphand avait obtenu des précisions : « Pour que cette Europe soit possible, il faut de grands changements. D’abord que l’Union Soviétique ne soit plus ce qu’elle est, mais la Russie. Ensuite, que la Chine menace ses frontières orientales, donc la Sibérie. Et que peut-il advenir dans un certain nombre d’années ? La formule permet de montrer aux Russes que la création d’une union européenne occidentale n’est pas dirigée contre eux, n’est pas un acte de guerre froide ; elle entretient un certain espoir chez les Allemands de l’Est, les Tchèques, les Polonais, les Hongrois. Elle ne constitue cependant qu’une anticipation historique ».
Anticipation historique, on ne peut dire mieux ! De Gaulle aura été l’un des bâtisseurs de la chute de l’empire soviétique au début des années 90. Le fondateur de la V° république a vu le mur de Berlin s’ériger en août 1961, l’un de ses successeurs, François Mitterrand, le verra s’effondrer en novembre 1989 aux côtés de l’initiateur de la perestroïka, Mikhaïl Gorbatchev. C’est « le triomphe de l’idée de De Gaulle » comme le souligne si justement Hélène Carrère d’Encausse.
L’académicienne part sur le constat historique des relations tumultueuses entre la France et la Russie, avec cette mauvaise image de ce pays dans les yeux des Français, et ce, depuis le duc de Sully ou, plus tard, d’Astolphe de Custine avec son ouvrage pamphlétaire sur Nicolas Ier « La Russie en 1839 », pour revenir sur l’actualité qui remet en avant la Russie dans le « nouveau désordre mondial », les Etats-Unis n’étant plus le seul et unique pays à pouvoir prendre des décisions. Ainsi, elle interpelle indirectement le président actuel, Emmanuel Macron, sur la nécessité de renouer avec la politique de l’illustre général à l’heure où résonnent quelques sons de guerre froide avec Vladimir Poutine.
Le document revient sur les heures intenses des échanges et des points de vue de Charles de Gaule avec ses homologues soviétiques : Joseph Staline, Nikita Khrouchtchev et Léonid Brejnev. De refroidissements à l’entente parfois quasi cordiale, de Gaulle n’a cessé de projeter l’avenir tout en garantissant la France et ses alliés d’une paix à long terme. Ses difficultés à entretenir des relations amicales avec l’Angleterre et les Etats-Unis ont sans aucun doute privilégié une forme de relative confiance de la part des soviétiques. Malgré la visite de Khrouchtchev en 1960 (l’auteure signale que la dernière d’un chef d’état russe remontait en 1896 avec Nicolas II) il faudra attendre 1966, année charnière avec le début de la transformation du paysage politique est/ouest, l’un des évènements principaux étant notamment le retrait partiel de la France au sein de l’Otan.
Hélène Carrère d’Encausse offre une brillante leçon d’histoire pour la géopolitique d’aujourd’hui, avec un regard objectif sur de Gaulle : autoritaire, visionnaire mais certainement pas naïf. En 1969, il quitta le pouvoir avec amertume, avec des regrets mais la certitude qu’il avait vu juste sur « la nécessité de briser le monde des idéologies ».
Reste maintenant à espérer que cesse un jour ce tissage de la toile de Pénélope entre la France et la Russie…
http://squirelito.blogspot.fr/2017/12/une-noisette-un-livre-le-general-de.html
Un ouvrage de référence qui permet de connaitre à la fois la stratégie de Staline pendant ces années si dramatiques de l'entre deux guerres et la désintégration quasi programmée du régime soviétique. Pas besoin d'intervention divine pour cela contrairement à certain mythepolitiquement correct!
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