L’associée
Je remercie chaleureusement NetGalley et les éditions de l’Archipel pour m’avoir adressé ce livre dont le résumé m’avait attirée.
Ingrid est une jeune femme brillante : elle réussit haut la main ses études dans une très grande université de la côte Est, et à l’issue d’un stage estival, elle rejoint l’une des firmes d’avocats les plus prestigieuses de New-York. Au sein du département Fusions-Acquisitions dirigé par l’un des associés du cabinet, Marty Adler, à force d’un travail acharné, ne comptant pas ses heures, facturant à tour de bras, elle est parvenue à un poste de collaborateur senior et est en passe d’être nommée associée. Associée, le graal ! Surtout qu’Ingrid, comme son prénom ne l’indique pas (« Les parents asiatiques nommaient souvent leurs enfants dans un vide culturel total. Raison pour laquelle on voyait autant de Norman et Eugene dans nos rangs, et pour laquelle j’avais eu une Eunice Kim, une Florence Liu et un Elvis Chang dans ma classe à Yale. Petite, j’avais rêvé de m’appeler Jennifer. Mais finalement, je ne m’en étais pas si mal sortie. Cela aurait pu être pire, bien pire. »), est d’origine Chinoise. Une femme, de couleur… qui parviendrait à un poste d’associé, du jamais vu chez Pearsons Valentyne ! Une ultime marche à gravir, un ultime test, un dossier à clôturer, une fusion-acquisition à près d’un milliard de dollars…
A forte tonalité autobiographique ce roman m’a fait passer un très bon moment de lecture. J’ai beaucoup aimé la description de l’univers impitoyable d’une firme d’avocats américaine, où règne une hiérarchie à faire pâlir la pire des monarchies ! Ingrid Yung est manipulée et utilisée comme caution « minorité » de sa boîte, et le pire, c’est qu’elle en parfaitement conscience mais qu’elle y consent, malgré elle, pour obtenir sa place d’associée. Les relations entre collègues sont également bien rendues et sonnent juste. L’auteure, sino-américaine, sait de quoi elle parle, ayant été avocate pendant quinze ans. Elle rend également justice à ces émigrés de la première génération (les parents d’Ingrid viennent de Taïwan) pour lesquels aucun sacrifice n’est suffisant pour que leurs enfants –américains- réussissent.
Un très bon roman qui donne foi en l’humanité, malgré tout.
Il me reste à regarder la série !
#Plandecarrière #NetGalleyFrance
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