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New York. Jude, Willem, JB et Malcom. Quatre amis d’université liés par une amitié indéfectible.
Sur 1222 pages, leur vie s’égrène. Les grands comme les petits moments. Il y a JB l’artiste, Malcom l’architecte, Willem le serveur/acteur et Jude, l’avocat. Jude, héros en puissance et en souffrance, dont l’histoire est une page noire et le corps n’est que cicatrices. Tout droit craché des enfers, l’enfant devenu infirme s’accroche à ses amitiés le retiennent à la vie. Viennent se greffer au noyau dur Andy son médecin et Harold, son mentor. Tous sont là, toujours présents mais terriblement impuissants. Morceau par morceau, l’homme brisé se livre sur son passé.
Ils sont rares les romans qui vous font vivre une vie entière avec force détails et beaucoup de pudeur, sans jamais vous faire trébucher.
C’est un livre qui marque à jamais m’a dit Cindy. Et bien sûr, elle avait raison.
Ce roman est magistral tant sur le fond que dans la forme. Rarement il m’a été donné de compatir autant pour un héros. L’empathie de l’autrice fait qu’elle nous plonge dans l’intime, au plus profond de chaque être. Elle arrive à mettre en lumière les mécanismes à l’œuvre dans ce qui fait les amitiés, les blocages, les traumatismes. Elle donne chair et consistance à ces êtres de papier avec un réalisme absolument bluffant.
En une semaine de lecture, il s’est passé trente ans. J’ai vécu avec Jude, Willem, JB et Malcom. Au début, je les confondais tous. Puis peu à peu, je me suis fondue dans leur vie. J’ai appris à les connaître, à les aimer et surtout à les comprendre.
Quand à Jude, son passé m’a avalé, digérée puis recrachée, exsangue. Oui, l’autrice n’y va pas de main morte, mais la substance psychologique et émotionnelle qu’elle en extrait fait tellement sens qu’on lui pardonne.
Il faut du temps pour se remettre d’une telle lecture. À côté de celle-ci, tout risque de paraitre bien fade.
Un livre poignant, très bien écrit, qui ne laisse pas indifférent.
J’ai terminé ce pavé tout aussi perplexe que je le fus pendant la seconde partie, en 1993 ! Non pas à cause de l’écriture qui, heureusement, est très agréable mais parce qu’il n’y a aucun fil rouge entre 1893, 1993 et 2093 !
Les prénoms sont identiques, les lieux sont identiques mais ce sont les seules choses qui ne changent pas ! La seconde partie n’est pas l’histoire des descendants de la première et tout autant pour la troisième ! Je n’ai donc pas compris le pourquoi de ces similitudes et ce qui en résulte est assez embrouillé.
Toutes trois sont des dystopies et j’ai particulièrement apprécié la troisième, car j’avais compris à ce moment-là qu’il n’y avait rien à attendre des années précédentes.
Tout démarre à Hawaï et se continue à Washington Square ! J’aurais aimé savoir avant de commencer la lecture que c’était en réalité trois histoires indépendantes.
Plus de 800 pages, de dystopie de qualité ceci dit, dont je ne comprends pas le pourquoi !! Il y avait peut-être de meilleurs moyens d’aborder le racisme, l’homophobie et le temps qui passe inéluctablement et cruellement.
#rentreelitteraire2022 #Versleparadis #NetGalleyFrance
Oh, un texte foisonnant, un pavé et presque trois romans en un, par le nombre de pages (816 pages) et par son découpage en trois parties. Des prénoms qui se répondent dans les parties et des lieux que l'on retrouve dans les trois époques, New York, l'île d’Hawaï et une demeure de Washington square.
Tout commence en 1893 avec l'histoire de la famille Binham : Nathaniel, le grand père, patriarche, propriétaire de la banque qui porte son nom. Deux frères et une sœur, ses petits enfants qu'il a recueilli après le décès tragique de leurs parents. Nous allons suivre plus particulièrement l'histoire de David, l'un des frères, encore célibataire et qui vit avec son grand père dans cette magnifique maison de Washington Square. Le grand père voudrait bien le marier et va arranger des rencontres pour un mariage arrangé. Nous sommes donc en 1893 et les Etats Unis sont séparés entre les Etats libres (dont NYC) et des colonies. Un état libre où "il était citoyen d'un pays où chaque homme et chaque femme étaient libres et pouvaient vivre dans la dignité. Régi par une constitution de 1790 "qui promettait la liberté de mariage, abolissait l'esclavage et la servitude, et qui, sans accorder aux Négros une citoyenneté plein et entière rendraient illégales la maltraitance et la torture exercée sur eux".
Le grand père va d’ailleurs lui présenter Charles Griffith, un veuf, qui a une entreprise de vente de peaux et qui s’avère être un beau parti pour son petit fils. Mais celui ci va rencontrer Edward, qui va devenir son amant et qui lui est considéré dans la société comme un exilé des colonies. Une histoire d'amour contrariée, de mariage arrangé, de faux semblants. Étrange à la lecture que les mariages entre sexes soient tolérés et pourquoi pas d’ailleurs. Une histoire très 19e siècle, avec des soirées d'aristos, l'image d'un grand père, patriarche qui domine sa famille et son monde. Mais bien sûr, David va essayer de m'émanciper et de prendre ses propres décisions et de suivre ses désirs, et trouver son chemin vers un paradis.
Dans la seconde partie, nous sommes plus proche de nous en 1993. Nous allons suivre un couple, Charles et David, installé dans la belle demeure de Washington square. Charles, le plus âgé est consultant dans un cabinet d'avocat et a une vie professionnelle réussie, David est assistant dans ce cabinet et viens d’Hawaï et serait peut être un descendant des rois et reines de cette île. Des pages parlent très bien d'ailleurs de l'île d’Hawaï, de son histoire, de ses mythes. Une évocation touchante et émouvante de la dernière soirée de Peter, malade et qui va partir en Suisse pour un suicide assisté. L'auteure évoque très bien les années SIDA et les comportements de chacun face à ce fléau : de la colère, des revendications ou de l'indifférence, du "laisser couler" les moments de vie. Le portrait d'Eden, la meilleure amie de David, comédienne sans un sou, bohème et qui regarde à travers les fenêtres, la cage dorée de son ami. Comment trouver dans sa vie un chemin vers un paradis.
Puis la dernière partie, 2093, une phase science fiction mais qui a de cruelles et saisissantes résonances de notre vie actuelle. Toujours NYC mais divisé en quartier, toujours cette énigmatique demeure de Washington Square. Un monde de "1984" et des situations que nous venons de vivre, des virus qui nous contraignent à être isolés. Cette fois, il s'agit d'une narratrice, Charlie, qui travaille dans l'une des universités qui fait des recherches sur les virus. Elle a été élevée par son grand père, David, chercheur et qui a travaillé avec et pour l'Etat. Le père de Charlie, petit fils de David, va essayer de se rebeller face à la société et aux décisions prises. L'auteure va nous parler de l'évolution de cette société, vers une société gérée par la science, par la recherche, le contrôle des populations. Une partie effrayante car des échos de ce que nous vivons actuellement et de ce que peut être nous attend prochainement.
L'auteure a une plume qui nous entraîne dans ces différentes époques, nous suivons les sentiments, les ressentis des personnages. Elle parle d'histoires d'êtres mais aussi d'épisodes de l'histoire et du futur.
Des lassitudes de lectures tout de même car peut être trop denses dans certaines parties. Beaucoup de sujets, (la maladie, les troubles psychiatriques, la propagation des virus les relations amoureuses, amicales et familiales, la place des minorités dans la société à travers les périodes, le rôle de la recherche, l'évolution de nos sociétés (du commerce, de la communication à la recherche) peut être beaucoup trop dans un seul texte.
Mais je vais lire son précédent livre.
#Versleparadis #NetGalleyFrance
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