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Guédalia est né dans une communauté Inuit qui a du s'adapter à la vie imposé par les "blancs" même si au fond de lui il reste profondément attaché aux traditions il a essayé de s'adapter en faisant des études, malheureusement il s'est laissé entrainé et a fait de la prison.
Lorsqu'il retourne dans son village, son père est handicapé suite à un accident, son frère est intégré mais rentre souvent pour exprimer sa part inuit. Guédalia ne sait plus trop où se placer.
C'est un roman que j'ai trouvé assez brouillon, j'ai vraiment eu du mal à suivre et à m'attacher à ses personnages. Je m'attendais à en découvrir plus sur ces traditions inuits, un peu comme dans l'étrangère aux yeux bleus. Tout se mélange un peu, les traditions, le passé et les transes chamaniques. La nature est présente sans être vraiment un personnage. J'avoue je suis restée sur ma faim.
A Amarok, petite ville perdue du Nunavut, le territoire le plus septentrional du Canada, Guédalia est l’un des ces Inuits qui, depuis l'occidentalisation forcée de leur peuple, sombrent dans l’alcool et la drogue. Après l’arrêt de ses études et la prison, rien ne semble pouvoir enrayer la descente aux enfers du jeune homme. A moins qu'avec l'aide de la vieille Chamane Dalia, il ne retrouve la paix en renouant avec la tradition et en se lançant sur les traces des anciens chasseurs nomades de l’Arctique…
Aborigènes d’Australie, Evenks de Sibérie, Samis de Laponie, tribus amérindiennes bien sûr, mais tant d’autres encore : la main-mise « occidentale » a produit partout les mêmes désastres, imposant la substitution de son mode de vie consumériste aux autres types de relation au monde. Chaque fois, la conséquence est la déliquescence de ces peuples anciens, amenés à la détestation d’eux-mêmes par l’humiliation de leur destruction et par la perte de leur repères identitaires. Alcoolisme, toxicomanie, délinquance et taux record de suicide : le Nunavut n’échappe pas à la malédiction apportée par les blancs.
L’histoire de Guédalia est l’occasion de découvrir le sort de ces familles inuites, déportées à Grise Fiord en 1953 par le gouvernement canadien préoccupé de sa souveraineté en Haut-Arctique en pleine guerre froide. Une souveraineté aujourd’hui toujours hautement stratégique, puisque cette zone inhabitée, loin au nord du cercle polaire, regorge de ressources minières et pétrolières, et, surtout, donne sur le futur passage que le réchauffement climatique et la fonte de la banquise promettent d’ouvrir entre l’Asie et l’Europe, par le nord de l’Amérique. Face à ces enjeux, l’acculturation du peuple inuit passe aisément et majoritairement pour un dommage collatéral.
Perdu dans l’univers des blancs, Guédalia tente bien de renouer avec l’esprit de son peuple. Mais lui qui s’est frotté au monde occidental doit réapprendre tout ce qui fondait la vie de ses ancêtres. Sa fuite vers le passé prend vite les dimensions d’une aventure de tous les dangers, vers ce qui pourrait bien ne plus être qu’un mirage inaccessible. S’il ne trouve pas sa place au sein des villes canadiennes, il n’est pas plus adapté à ce qu'il reste de vie libre et sauvage dans les étendues arctiques. A concilier les contraires, l’on finit par n’être plus rien, avalé par le néant.
En nous racontant l’agonie du peuple et de la culture inuits sous la pression de notre monde consumériste, c’est notre appauvrissement général, par le pillage des ressources naturelles, la destruction de la vie sauvage et l’uniformisation des modes de vie que ce livre pointe du doigt. Un récit mélancolique, où la débâcle de la banquise, si singulièrement consécutive à celle des peuples qui avaient su l’habiter et la respecter, semble emporter dans ses eaux tout ce que l’humanité entière continue allégrement à détruire.
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