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Je n’avais jamais eu la chance de lire Maryse Condé et ce n’est pourtant pas l’envie qui me manquait mais l’occasion. La parution de cet ouvrage enrichi a été l’argument convaincant pour me plonger dans ce récit.
Maryse a grandi en Guadeloupe, dans les années 1950. Le cœur à rire et à pleurer est un roman autobiographique. Maryse revient donc sur son enfance, de sa naissance qui n’était pas planifiée, dernière-née d’une tribu de huit enfants jusqu’à la fin de son adolescence et son émancipation. Les parents de Maryse se décrivent avant tout comme Français. Chez eux, on ne parle pas le créole. Ils jouissent d’une bonne situation professionnelle et voyagent régulièrement à Paris. Maryse se sent vite différente de sa famille. Elle a du mal à trouver sa place au sein de la société et ne comprend pas pourquoi il existe des différences selon les couleurs de peau. Il faut dire que ses parents enterrent vite toutes ses tentatives de discussion à ce sujet.
Ce livre porte bien son titre, on a droit à des chapitres assez légers, teintés d’humour mêlés à des textes beaucoup plus sombres. J’ai aimé découvrir l’enfance de la petite Maryse qui deviendra une grande écrivaine à travers ses yeux d’enfant, ainsi que cette Guadeloupe d’après-Guerre.
Enfin, j’ai apprécié le côté enrichi du livre : des textes audio lus par un comédien, des illustrations explicitées, des annotations, des questions qui poussent à aller plus loin dans notre réflexion.
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