C'est la jeunesse de Charlie Chaplin qui nous est racontée ici, à la première personne. Comment de la misère il a su s'en sortir pour aider sa mère, son frère, comme il est devenu cet immense artiste que l'on connaît tous.
Le texte est vivant jamais plaintif, plein d'espoir avec la belle morale de ne pas laisser de place au doute, et de croire en ses rêves.
Au fil de la lecture un numéro nous renvoie à un film ou un extrait de film qui illustre parfaitement le moment raconté.
Raconter la vie d'un homme aux travers de paroles de ceux qui l'ont rencontré est une manière originale de parler de Marek Edelman. De courts chapitres, portrait d'une rencontre, d'un moment, d'une action dans le ghetto de Varsovie permettent de dresser un portrait vivant et humain de cet unique rescapé de l'insurrection de Varsovie en mai 1943.
C'est orignal, rapide, facile à lire, au final assez plein d'amour et humanité, mais ce documentaire s'adresse à mon avis plus à ceux qui connaissent déjà la vie de Marek Edelman, et l'histoire de Varsovie malgré la postface qui dresse les grandes lignes de la vie de Marek et le lexique qui donne des éclaircissements sur les mouvements politiques et autres abréviations employées à l'époque.
L'avis des Rêveurs et Mangeurs de Papier
http://revesurpapier.blog4ever.com/les-ailes-de-eric-simard
En 2123, une série d'événements a perturbé l'équilibre de la planète. Collision avec un astéroïde, tremblement de terre... La Catastrophe a tout ravagé. Suite à la montée des eaux et aux épidémies, la population a elle aussi été touchée et a rapidement diminué. Les quelques survivants se sont ensuite organisés petit à petit autour de différentes communautés. Onze ans plus tard, nous mettons les pieds dans un Paris dévasté, presque totalement immergé, comme le reste du monde.
Dès les premières pages, on redécouvre notre capitale. Noyée, méconnaissable. Mais on se repère facilement grâce à la présence des plus hauts monuments parisiens en partie engloutis comme la Tour Eiffel renommée la Tour des Elfes, ou bien la Tour de la défense appelée La cité des Vents, ou encore l'Arc de Triomphe... où se sont réfugiés les survivants. Les survivants. Ce qui pourrait facilement plaire, et qui m'a beaucoup plu, c'est justement la diversité de ces personnages. En onze années, les survivants se sont adaptés et organisés. Divers peuples, diverses cités nous sont donc présentés. Tout est encore assez fragile et il y a beaucoup de méfiance entre les communautés mais ils cohabitent. C'est donc avec beaucoup de curiosité que j'ai commencé cette lecture, surtout en voyant le chemin de trois adolescents bien différents se croiser...
D'abord nous rencontrons Elorn, un enfant de Dyoun. C'est un adolescent aux mains palmées, conçu en laboratoire par des scientifiques avant la Catastrophe. Comme ses frères, il a développé des capacités particulières lui permettant, par exemple, de communiquer avec les dauphins. Guidé par un coquillage appelé Murex, Elorn est une créature désormais libre, et qui compte bien le rester. Nous découvrons aussi comment survivent les hommes réfugiés dans les hauteurs. Rudy est un jeune garçon qui vit avec son père dans la Cité des Vents et qui est le personnage le plus récurrent de l'histoire. C'est un garçon rebelle qui est prêt à tout pour savoir ce qui est vraiment arrivé à sa mère, quitte à mettre les pieds chez les pirates pour récupérer des informations. Puis, nous avons les Ailés qui interviennent dans le récit, dont la jeune Myrha. Ce sont des créatures génétiquement modifiées originaires d'Ecosse, et leur arrivée sur Paris inquiète. En fait, c'est leur mystérieux projet qui ne rassure personne. Ou au moins l'étrange cargaison qu'ils transportent...
Bien que le déroulement soit intéressant et riche en surprises, j'ai trouvé quelques scènes un peu rapides, et peu décrites. Ce que j'ai trouvé dommage pour certains passages, comme l'exploration sous marine avec Elorn. Il y a aussi des sujets qui m'ont plus intéressé que d'autres mais qui n'ont pas tellement été développés (comme le merveilleux Murex des Enfants de Dyoun ou bien la vie des Ailés en Ecosse avant leur arrivée en France). Ca ne posera probablement pas problème pour le lecteur cible. Pour les plus grands (et les plus curieux ^^), j'ai eu la bonne surprise de découvrir ce matin qu'Eric Simard avait écrit d'autres aventures autour de cette grande Catastrophe. L'occasion de satisfaire notre curiosité! Les différentes intrigues m'intéressent et je pense que j'en lirai pour en savoir plus sur les personnages rencontrés dans Les Ailés, ou sur les événements précédents. Ca ne peut qu'étoffer un peu plus l'univers si fascinant créé par l'auteur. Et qui sait, peut être qu'Eric Simard poursuivra dans le même univers pour quelques tomes complémentaires!
VERDICT : Un roman d'aventure à l'univers fascinant qui propose une vision futuriste très intéressante, et pas moins réaliste! Idéal pour faire découvrir la science fiction aux jeunes lecteurs et les sensibiliser à une planète en danger .
En 1995 au Tibet, Guendun Tcheukyi, 6 ans, a été désigné par le Dalaï-Lama comme étant le onzième Panchen-Lama. Selon la tradition du bouddhisme tibétain, à la mort d'un lama, il faut rechercher le jeune garçon en qui celui-ci s'est réincarné. Pour des raisons politiques, les communistes chinois l'enlèvent et font disparaître sa famille. L'enfant est enfermé dans une jolie propriété non loin de Pékin et placé sous la responsabilité de Madame Li qui joue le rôle de seconde mère et de Monsieur Heng qui doit le convaincre que le Parti le protège contre les « diables » tibétains. Au départ de Madame Li, la situation s'aggrave encore. Sans aucun contact avec le monde extérieur, Guendun commence à se poser bien des questions...
Inspiré d'un fait historique réel, cet ouvrage dérive rapidement vers la fiction et s'achève sur une fin aussi invraisemblable que rocambolesque. Nul doute qu'un lecteur averti pensera que le destin de ce « plus jeune prisonnier politique du monde » est ou a été beaucoup plus cruel que ce que nous raconte cette intrigue un peu trop optimiste. A cette réserve près, le livre a néanmoins le mérite de mettre en lumière un épisode peu glorieux de la vie politique chinoise et de le présenter à un jeune public lequel ne pourra en tirer profit qu'à la condition d'avoir quelques notions lui permettant de bien comprendre le contexte et les enjeux de cette affaire. Bien écrit, ce livre, agréable à lire, donne donc aussi pas mal à réfléchir sur le problème du totalitarisme et sur celui du respect des cultures et des religions. Que demander de plus ?
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