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http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2017/09/25/35620524.html
Dans ce tout premier roman, Éric Romand raconte des morceaux de son enfance comme on dépose des photos dans un album de famille. Nous sommes plongés dans la France des années 70/80, dans un milieu populaire où règne les préjugés, l’ignorance, différentes formes de violence mais, malgré tout, en filigrane, de l’amour. Le père de famille synthétise à lui tout seul l’ensemble de ces qualificatifs. Le jeune Éric découvre progressivement son homosexualité et la difficulté de cette prise de conscience quand on vit dans une famille, un milieu où les homos sont des « tapettes ». Ce sentiment de différence vécu par l’auteur est symbolisé par une passion, celle de la chanteuse Sheila, une passion considérée comme tout aussi honteuse que son homosexualité.
En ouvrant son album de famille, l’auteur offre un roman d’apprentissage, d’émancipation et d’acceptation progressive. Il couche sur le papier sa relation avec lui-même, sa famille – surtout le père – comme une forme de thérapie.
Pour les lecteurs nés dans les années 70/80, on ne peut que s’identifier à certains vécus de l’auteur ce qui accentue la connivence. Cependant, malgré des personnages et des passages d’une grande sensibilité, très touchants, le procédé littéraire utilisé ne m’a pas convenue. La succession de « photographies » dans le « désordre » m’a laissée un peu sur ma faim. J’aurais aimé quelque chose d’un peu plus construit pour donner plus de corps au récit. Après, je comprends la démarche voulue par l’auteur mais je suis restée un peu sur le côté. J’ai passé cependant un bon moment de lecture et on ne peut que saluer un récit sincère, sans faux-semblants ni retenues.
https://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2017/10/mon-pere-ma-mere-et-sheila-deric-romand_19.html
Voici un récit purement autobiographique dans lequel Eric Romand nous relate son enfance. Eric est issu d’un milieu très modeste. Ses parents assez rustres, racistes quand l’occasion se présente, vivent dans la banlieue lyonnaise, le père boit et se montre parfois violent. Ils finissent par divorcer lorsqu‘Éric est jeune adolescent, le jeune garçon part vivre chez son père et sa sœur Nadine va vivre avec leur mère.
Eric découvre Sheila à la télé, elle devient son idole et l'imite devant son miroir malgré les moqueries de ses copains de collège. En proie aux railleries de son entourage pour son manque de virilité, Eric souffre en silence car il vit dans un milieu dans lequel on ne parle pas de ces choses-là même si personne n’est dupe de son attirance pour les garçons.
J’avoue ne pas avoir trop accroché à cette histoire surtout au début, rebutée par la succession de fragments de vie que l’auteur cite, semble-t-il comme ils lui reviennent, sans réelle cohérence, le tout servi par une écriture qui manque d’envergure. Même si à certains moments j'ai été touchée par la fragilité et la douleur de l'auteur et par sa rencontre manquée avec son père, l'ensemble est trop décousu pour me plaire.
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