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Ava, les trois lettres de ce prénom ne peuvent, dans l'imaginaire collectif, que faire référence à un nom, Gardner, et à la sublime actrice qui le portait. Avec cet album sobrement intitulé Ava, Emilio Ruiz, au scénario, et Ana Miralles, au dessin, nous entraînent dans la tournée que la star hollywoodienne effectua pour assurer la promotion de son film, certainement le plus connu, La Comtesse aux pieds nus.
Cette opération de communication eut lieu en 1954, en Amérique du Sud, et plus particulièrement à Rio de Janeiro où celle qui était en instance de divorce avec Frank Sinatra ne resta que 48 heures.
Durant ces deux journées, l’actrice, qui représentait un fantasme vivant pour de nombreux hommes, va subir la vindicte populaire en raison précisément de ce statut. Il ne va pas sans dire qu’Ava Gardner avait une personnalité très affirmée, d’autant plus indispensable qu’elle devait affronter quotidiennement le regard de ceux qui ne voyaient en elle qu’un objet.
Dès l’aéroport, l’icône sera maltraitée physiquement et émotionnellement par une meute de journalistes prêts à tout pour écrire un bon papier. Peu importe son statut d’actrice reconnue, elle sera considérée comme une chose à laquelle tous voudront accéder, et de la façon la plus rude. Un séjour qui ira de mal en pis, la presse s’acharnant sur le personnage que l'actrice représentait.
En mettant en lumière ce bref passage de la vie d’Ava Gardner, Emilio Ruiz et Ana Miralles traitent, d’une façon très intéressante, du statut que pouvait avoir la femme dans l’industrie cinématographique à Hollywood pendant les années 1950. Mais également de la position que toutes les femmes occupaient à cette époque, dans une société encore très marquée par le patriarcat.
Le magnifique trait d’Ana Miralles, qu’on avait pu apprécier précédemment dans la série Djinn, est en parfaite adéquation avec cet épisode “tragico-glamour”. La dessinatrice représente de la plus belle des manières la splendide actrice qu’était Ava Gardner. Mais réussit également à montrer la situation tourmentée dans laquelle se trouvait celle qui était une femme avant d’être une idole.
Septembre 1954
Le film "La comtesse aux pieds nus" est sorti partout dans le monde. Il offre une consécration quasi unanime à l'actrice qui y joue le premier rôle: Ava Gardner. Accompagnée par son agent et sa gouvernante, elle se rend au Brésil pour y présenter le film et en faire la promotion. Ces 48 heures dans la vie d'Ava Gardner ne vont pas vraiment se passer comme prévu.
Accueil populaire frénétique, spleen, rupture à distance avec Sinatra, pression des journalistes... Emilio Ruiz raconte le court séjour de l'icône hollywoodienne à Rio de Janeiro. Il met en lumière le fossé entre l'actrice et la femme, entre ce qu'on dit d'elle dans la presse et la réalité. Il montre aussi la personnalité complexe et désenchantée d'une femme aux origines pauvres et à l'ascension fulgurante.
J'avoue n'avoir jamais lu la série Djinn (Dargaud). Je découvre donc le travail graphique d'Ana Mirallès et je suis sous le charme ! Ses aquarelles magnifiques mettent évidemment en valeur la beauté d'Ava Gardner mais pas que... A chaque page, l'élégance est de mise, dans les tenues, les bâtiments, les couleurs directes de l'artiste donnent une ambiance générale envoûtante à cet album.
La couv m'attirait et elle a bien fait ! C'est une double belle découverte pour moi. D'abord le portrait d'une femme que je connaissais finalement bien mal et ensuite l'impressionnant travail graphique d'Ana Mirallès qui mérite amplement le coup d'oeil ! Une belle surprise !
Cette BD nous fait suivre Ava pendant 48h alors qu'elle se rend à Rio pour faire la promotion de son dernier film "La Comtesse aux pieds nus", accompagnée de sa dame de compagnie noire, Rene et et de son secrétaire Dave. Mais le séjour vire au cauchemar : à l'aéroport , elle est assaillie par une foule en délire qui la bouscule, l'injurie, la touche, elle doit passer par la douane et ouvrir ses bagages sous les flashs d'une nuée de journalistes, elle n'est pas logée à l'hôtel qu'elle souhaitait et déménage dans la foulée de son arrivée faisant faux bond aux journalistes qui l'attendaient pour un cocktail. Le lendemain, la presse se déchaîne contre elle, la traitant de capricieuse, d'hautaine, d'alcoolique, de dépravée alors que le pays vient de perdre son président qui s'est suicidé, deux semaines auparavant. Elle est poursuivie jusque dans sa chambre par Howard Hughes qui en était fou amoureux et voulait l'épouser. Elle est également en plein divorce de son grand amour, Franck Sinatra.
Lorsque j'étais adolescente, j'étais fascinée par Ava Gardner sans vraiment m'expliquer pourquoi; certes elle était d'une incroyable beauté mais cela n'expliquait pas tout. Plus tard, lorsque j'ai revu certains de ses films; j'ai compris : elle était magnétique. Quand j'ai découvert cette BD, j'ai voulu savoir si je retrouverais cette sensation.
L'auteur a su nous montrer la complexité d'Ava sur 48h là où certains n'ont su que souligner l'image sulfureuse de l'actrice. Nous voyons une Ava, lasse d'être un objet sexuel, lasse d'être manipulée, lasse de voir le moindre de ses faits et gestes montés en épingle, lasse de lire les mensonges écrits sur elle, lasse d'être poursuivie en permanence par des journalistes. Ces deux jours cauchemardesques à Rio vont être, pour elle, le pas vers une plus grande liberté car, à son retour, elle part en Europe. Nous découvrons une Ava, certes capricieuse mais dont le sacré caractère peut se teinter d'une certaine violence. J'ai souri lorsqu'elle donne un coup de chaussure sur la tête de son conducteur de taxi qui ne démarre pas car j'ai trouvé son geste très kroutchevien. L'auteur nous dévoile, derrière la star adulée, la femme fatiguée qui aspire à plus de sincérité, plus de liberté, plus d'authenticité.
Le graphisme est sublime que ce soit celui des personnages, en particulier d'Ava qui est mise en valeur par le dessin et les couleurs ou que ce soit celui des extérieurs, dessinés avec une grande précision et fidèlement rendus. Cette BD est un hommage visuel à la beauté d'Ava mais aussi à celle de Rio, loin de la foule. La couverture offre un superbe avant-goût de ce qui attend visuellement le/la lecteur/trice et grâce à Ana Miralles, j'ai retrouvé cette sensation de magnétisme que j'évoquais au début de ce billet.
#Ava #NetGalleyFrance
Je remercie chaleureusement les éditions Dargaud pour m'avoir envoyé, via net galley, la bande dessinée : Waluk, tome 1 : La grande traversée de Emilio Ruiz (scénario) et Ana Miralles (dessins et couleurs).
Waluk est un jeune ours abandonné par sa maman car il était assez grand pour vivre seul.
Mais comment survivre quand on n'a jamais vécu seul ? Et que l'on n'est pas très doué pour la chasse ??
Sa rencontre avec Esquimo, un vieil ours expérimenté, va changer sa vie.
Notre ourson Waluk va peu à peu découvrir sa vie d’ours. Il va apprendre à pécher, à chasser, et surtout à se méfier du seul véritable ennemi des ours, cette étrange créature sans poils : l’homme.
La grande traversée est le premier tome des aventures d'un adorable petit ourson prénommé Waluk. Il est très mignon, et surtout, complètement paumé au début du tome. Pas évident de se retrouver seul, sa maman lui manque et en plus, il ignore comment on chasse. Ce qui est problématique quand on est tout petit, perdu sur la banquise. Les autres ours ne sont pas tendres avec lui, mais heureusement il va faire une rencontre qui va tout changer : celle d'un vieil ours nommé Esquimau.
Cette bande dessinée est réaliste, elle montre bien les difficultés que peuvent rencontrer les ours polaires sur la banquise, suite au réchauffement climatique et à la fonte des glaces. Il y a moins de nourriture. Les phoques sont peu présents, les ours les cherchent... sans succès. Alors ils se rapprochent des hommes pour trouver à manger.. et risquent de se faire capturer.
Le duo Waluk et Esquimau est attachant. On ne s'ennuie pas avec eux et j'ai pris plaisir à suivre leurs aventures.
La grande traversée est une réussite autant au niveau de l'histoire que des textes ou des illustrations. Ces dernières sont vraiment jolies.
L'ensemble donne une bande dessinée parfaite pour les petits et les grands.
Je trouve qu'elle mérite bien cinq étoiles :)
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