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Marissa Dahl est monteuse à Los Angeles, très cinéphile, un peu introvertie, elle a urgemment besoin d’argent, ce qui l’entraine à accepter un contrat un peu inhabituel : partir sur une île de la cote est de remplacer le monteur d’une grosse production qui vient d’être viré sans ménagement. Le réalisateur du film, Tony Rees, est une immense star, maintes fois primé, et il a la réputation d’être un tyran absolu sur les tournages. Marissa débarque dans une ambiance anxiogène et paranoïaque qui la cueille à froid, des accidents se sont produits, et tout le monde semble sur les nerfs. Le film en question, qui évoque un cold case vieux de 20 ans, est tourné à l’endroit même du crime, sous le regard méfiant des habitants de l’île. Par curiosité (et aussi pour le besoin de son montage), Marissa se pose évidemment beaucoup de questions, sur le crime et sur cette électricité qui met tout le monde à cran. Et si toutes les réponses étaient là, sous ses yeux, dans les rushs du tournage ?
Le thriller d’Elizabeth Little, dont je n’avais rien lu depuis « Les Réponses », est presque plus intéressant par son contexte et par sa forme que sur le fond. Le contexte, c’est le cinéma vu de l’intérieur par le truchement de la technique. Avec son roman, elle nous embarque sur le tournage d’une grosse production, décortique le rôle de chacun, explique assez clairement la mécanique de la fabrication d’un film et surtout nous emmène dans la salle de montage. Parce qu’on a une héroïne qui est une monteuse professionnelle et reconnue, nous entrevoyons par petites touches comment se monte un film. Alors évidemment, c’est une approche très simple et accessible de cet art qu’est le montage mais quand même, quand comme moi on va beaucoup au cinéma, cela est très intéressant. Et puis al forme du roman doit beaucoup à l’humour cinéphilique de l’héroïne : il y a énormément de références au cinéma, à ses anecdotes, à ses répliques cultes (« Là on nous allons, il n’y a pas besoin de route » ou encore « Il va nous falloir un plus gros bateau »), à ses acteurs stars et réalisateurs primés. Tout cela ancre le roman dans la réalité du cinéma d’aujourd’hui, où quelques personnages de fictions naviguent dans le monde bien réel d’Hollywood. Si ça se trouve, c’est un roman à clef et Tony Rees est l’incarnation d’un vrai réalisateur psychopathe ! Le roman est parsemé de quelques flash forwards sous forme d’interview, ce qui laisse entendre d’emblée que Marissa, avec sa curiosité, va lever le voile sur les énigmes de l’île de Kickout. Ceci dit, même si l’intrigue est assez bien structurée, si toute la forme est vraiment intéressante, le dénouement reste un peu trop tiré par les cheveux à mon goût. On reste un peu décontenancé par une fin qui nous fait dire qu’Elizabeth Little a mis en œuvre beaucoup de décorum autour d’une histoire qui n’en méritait peut-être pas tant et que ce joli roman finit par sonner un petit peu creux.
Un peu associale, un peu maladroite, Marissa est envoyée au pied-levé sur un film pour remplacer le monteur qui s'est fait virer.
Le film se déroule sur une île et a pour objet la mort non élucidée d'un jeune fille 20 ans plus tôt. L'ambiance est pesante, paranoïaque lorsqu'elle arrive.
J'ai passé un bon moment à la lecture de ce gentil polar pas tant pour l'intrique mais pour les personnages attachants, le ton un peu décalé, la description des névroses des gens du cinéma.
Bref, un livre agréable et sans prétention.
Janie Jenkins a été accusée d'avoir tué sa mère avec laquelle elle entretenait des relations plus que tendues; elle a été reconnue coupable et a déjà purgé 10 ans de sa peine quand des vices de procédure lui permettent d'être libérée. Saoûle au moment des faits, elle ne se souvient de rien sauf d'avoir entendu sa mère se disputer avec un homme, dispute dont elle n'a retenu que deux noms : Adeline et Tessa. C'est avec ces minces indices qu'elle part à la recherche de le vérité, en quête de son identité et de celle de sa mère.
J'ai eu du mal à entrer dans ce thriller à cause de la personnalité de Janie Jenkins, odieuse, gosse de riches, imbue d'elle-même et à cause du style : la narration est à la première personne, c'est Janie qui raconte, le style est parlé, ironique, sarcastique, à l'humour caustique qui, cependant, fait mouche assez souvent.
Mais passée cette difficulté, j'ai été happée par le suspens qui va crescendo et par les indices semés çà et là, les fausses pistes; Janie, au fur et à mesure qu'elle comprend d'où elle vient, perd sa carapace à la Paris Hilton et s'humanise; on se sent plus proche d'elle.
Dommage que le récit soit émaillé d'échange de SMS, de minutes d'interrogatoires, d'articles de journaux, de pages de Wikipédia...; ce procédé stylistique ne fait que rajouter des longueurs, interrompre le fil et ralentir le rytme de la narration.
La fin est un peu décevante, pas vraiment à la hauteur du suspens ménagé par l'auteur tout au long du livre.
J'ai cependant passé un très bon moment de lecture.
Un roman qui met un moment à se mettre en place, on se demande bien de quel coté il va basculer : polar ou young adult ... Même si il y a un légère enquête on se croit pas vraiment à l'envie de Janie à trouver les réponses.
Cette jet-setteuse qui se veut rebelle n'est pas crédible, le style de l'auteur est plutot celui d'un ado qui se croit écrivain, c'est à peine divertissant. On espère qu'il va se passer quelques choses mais même les scènes d'action ne sont pas réalistes et manquent de rythme.
Vraiment dommage le sujet était prometteur.
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