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Fahran, un jeune somalien, probablement mineur, attend son procès en assise dans plusieurs prisons de la région parisienne. Coupable d’avoir participé à l’attaque d’un voilier de plaisance français, non loin des côtes de la Somalie, il doit être jugé avec six autres complices adultes pour la mort d’un des navigateurs.
Son inconscience face à son implication dans un fait si grave et son état de santé désastreux, conjugués à sa non-compréhension de la langue française, vont l’entraîner dans une chute vers la schizophrénie que son avocate commise d’office ne pourra pas empêcher.
C’est inhumain, insupportable et en totale contradiction avec le respect des droits de l’homme.
Bien sur on ne peut pas excuser « cette criminalité qui prospère sur la famine d’un peuple » mais on se doit d’en juger les auteurs dans la dignité.
Elise ARFI est l’avocate qui va consacrer quatre années à la défense de cet homme, malgré le laxisme de l’administration pénitentiaire, l’inconséquence des commissions médicales et face à la folie croissante de l’accusé.
C’est en quelque sorte le procès du système carcéral, qualifié de « machine à fabriquer des fous ».
Avec ce témoignage poignant et révélateur, l’auteure nous relate comment elle a failli si souvent perdre espoir mais n’a jamais renoncé, dans le but unique d’obtenir un verdict juste, tout en tentant d’apporter un peu d’humanité aux rouages de la machine judiciaire.
J’admire sa volonté et son courage et j’ai lu ce récit, très bien écrit, avec beaucoup d’intérêt et d’empathie.
Pirate N°7 est un document poignant que j'ai lu d'une traite.
C'est un court récit qui remue son lecteur et qui interroge sur le monde judiciaire et carcéral de notre pays, le pays des droits de l'homme.
Au delà de ça, c'est aussi la rencontre d'une jeune avocate parisienne commise d'office et d'un jeune somalien mineur accusé de piraterie, de meurtre et de prise d'otage.
On suit les étapes du dossier de ce pirate n°7 qui répond au nom de Fahran et les interrogations d’Élise Arfi sur son métier et sur ce qui l'a poussée à endosser la robe d’avocate.
Un dossier à défendre qui va marquer le parcours professionnel et personnel d'Elise Arfi.
Un document qui pousse à réfléchir sur le système judiciaire sans être donneur de leçons.
Pirate n°7 est un livre que je recommande.
Pirate n°7 est le témoignage bouleversant de l'avocate, commise d'office, d'un jeune pirate somalien. C'est aussi le récit du parcours carcéral de Fahran jusqu'à son procès et d'un combat. Farhan n'a pas de nom pour la justice et sera uniquement un numéro pendant les quatre années de procédures.
Dans ce livre, Élise Arfi fait part de ses doutes et des difficultés qu'elle rencontre. C'est une plongée dans les arcanes de la justice. Elle fustige la violence d'un système judiciaire totalement déshumanisé. Fahran a été extradé de son pays. Il se trouve totalement perdu dans un pays qu'il ne sait pas situer, dont il ne connaît pas la langue et ne comprend ni les règles ni les codes. Il aura du mal à faire exercer ses droits en prison car cette méconnaissance le rend totalement vulnérable.
La plume d’Élise Arfi est engagée et sans langue de bois. C'est un récit poignant qui fait froid dans le dos et ne laisse pas insensible. C'est un livre qui interroge sur la notion du respect et de la dignité humaine. C'est LA question centrale tout au long du témoignage de l'avocate.
J'ai adoré « Pirate n°7 », ouvrage magnifiquement bien écrit, révoltant et touchant, lu d'une seule traite et qui m'a beaucoup émue.
Cette lecture m'a beaucoup déstabilisée. Rapide à lire, il m'a néanmoins fallu régulièrement en sortir pour « reprendre mon souffle ».
Dans ce récit, l'auteure , avocate commise d'office, est amenée à assurer la défense d'un « Pirate », Fahran. Ce jeune Somalien et un groupe de 6 autres ont attaqué le bateau d'un navigateur français, l'ont tué et ont pris sa femme en otage.
Des faits d'une grande violence, menés pour la promesse d'une récompense financière, à l'attrait irrésistible pour ces hommes issus d'un pays où l'on meurt de faim...
Ils sont tous les 7 interpellés et incarcérés en France, dans l'attente de leur procès.
L'auteure relate et met l'accent sur la violence subie par son jeune client.
Violence d'être arraché à sa famille, son pays, sa culture.
Violence de voir son identité bafouée, et même son âge, puisqu'il est admis qu'il est majeur et traité comme tel, alors qu'il revendique haut et fort ses 16 ans.
Violence de ne pas comprendre et de n'êtrepas compris.
Violence parfois plus directe et physique aussi …...
Cette violence et cette absence de sens qui mènent à la folie...
Ce récit est dérangeant, il donne une image sombre de l'institution judiciaire et de son manque de respect de la personne humaine, né aussi d'un manque de moyens et de la lourdeur adminitrative...
Ce récit donne aussi à voir la force de conviction, l'investissement forcené, l'engagement de cette avocate qui force le respect.
Une lecture qui bouscule ...
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