Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Coup de coeur pour ce roman dense qui fait vibrer par son intensité dramatique, à la manière des tragédies grecques.
L'histoire se déroule dans un sud qui pourrait être la Corse car l'unité de lieu est le massif d'Argentu cadre qui convient aux luttes opposant différents clans.
De nombreux sujets traversent le livre et font la richesse du récit,roman d'apprentissage ,roman sur la filiation,sur le poids des secrets de famille,sur le clanisme et la mafia ...Un voyage haletant !
Un narrateur principal pour un récit polyphonique.
A Ogliano préservée de la violence ( on aimerait savoir pourquoi),le narrateur Libero Solimane ,médecin scrute le paysage ,le Palazzio Delezio qu'il a connu splendide est désormais décrépi. Que de souvenirs !
Il y a eu la mort subite de Bartolomeo Lanzani, braconnier et porte-flingue, oncle de Gianni.Que de gens étranges à ses obsèques !Il y a eu l'incident au Château,quand la belle Tessa Delezio l'épouse du baron a été piquée par une guêpe .Il y a la fête organisée pour célébrer l'entrée à l'université de Raffaele, le fils du baron , à partir de cet événement tout se met à dérailler même pour notre narrateur qui n'a jamais connu son père...
Devenu médecin, le narrateur Libero Solimane revient à Ogliano, son village natal. La vue, sur les hauteurs, du pallazzo Delezio désormais abandonné aux ronces et à la décrépitude, le replonge dans la tragédie survenue ici, l’année de ses dix-huit ans.
Cerné par le massif de l’Argentu dont les montagnes le dérobent au monde tout en lui fermant l’accès à la Méditerranée toute proche, soumis aux bourrasques du libeccio bien connu des Corses et des Italiens, Ogliano, oublié du temps, semble toujours vivre comme au siècle dernier, selon les lois d’autant plus immuables du patriarcat et de la féodalité, que personne ne se risquerait à troubler l’omerta qui pèse sur cet assemblage de clans et de lignées soigneusement cloisonnés entre pauvres et riches, mais aussi par les haines rancies, la vendetta, et, de plus en plus, par les dérives mafieuses.
La violence est partout et le sang prompt à couler, selon cette loi du plus fort qui prend le dessus dès que la justice et le droit ont le dos tourné. Une violence qui n’en finit pas de ricocher, chaque mort en appelant une autre, dans une inextricable escalade que chacun subit dans la douleur et le silence. Dans ce contexte de tragédie grecque qui leur rappelle l’Antigone de Sophocle dont ils ont fait leur référence, Libero - de père inconnu - et son ami Raffaele – fils héritier du baron Delezio qui règne en maître sur le village – rêvent passionnément de justice. Ils vont apprendre qu’il n’est toutefois pas facile de démêler les culpabilités, qu’après tant d’iniquités, de violences et de torts infligés de toute part, le choix entre le bien et le mal n’est plus manichéen, qu’on peut même faire le mal pour un bien, et que, dans cet imbroglio dont ils vont peu à peu, au fil d’aventures qui mettront leur vie en péril, découvrir les insoupçonnables imbrications secrètes, les motivations des pires tueurs peuvent au final avoir trait à l’amour et à l’honneur.
Menée de main de maître par une auteur habituée des romans policiers, la narration joue avec efficacité de la curiosité du lecteur, entre vieux secrets de famille, poursuites dans le maquis et règlements de compte dont l’ensemble forme un tableau très plausible que l’on croirait tout droit sorti d’une Corse ou d’une Italie qui auraient troqué la féodalité seigneuriale contre celle de la mafia. Mais la plume, d’une grande beauté, d’Elena Piacentini ne se contente pas de nous tenir en haleine et de nous plonger dans des paysages méditerranéens avec une puissance d’évocation qu’expliquent sans doute ses origines corses. Alors que, dans ce drame, meurtriers ou victimes, tous ploient sous l’héritage d’une même et vieille douleur, cristallisée en haine et en désir de vengeance, elle nous interroge, au-delà de la peur et du sentiment d’impuissance, sur les moyens - et le courage – de briser ce fatal engrenage. Une gageure qui a déjà coûté la vie de bien des juges, et qui ne rend que plus admirable le sacerdoce de ceux qui, contraints de vivre sous protection, poursuivent leur mission coûte que coûte. Ce sont eux qui permettent l’espoir. Coup de coeur.
Un ouvrage qui traînait depuis longtemps dans ma liseuse - et qui aurait dû y rester mais qui m'a permis de valider la Corse du sud dans le challenge des département, l'auteur étant née à Bastia !
Sinon que dire, on y retrouve Pierre Antoine Leoni, dont la compagne Marie est enceinte de leur premier enfant, aux prises avec un supposé sérial killer qui 'attaque aux femmes allant avorter.
Une journaliste aux dents longues, une équipe de choc, des histoires confuses de barbouzeries, un légiste - remplaçant étrange ...
Bref à trop vouloir en mettre, la mayonnaise a eu beaucoup de mal à prendre et est restée très indigeste !
Je n'ai pas retrouvé le ton du Corse à Lille ... et je me suis ennuyée, espérant un ressort ... mais non !
Le volume suivant m'attend dans ma liseuse, je vais lui donner une dernière chance !
Cet été là, Libero va vivre une véritable initiation qui va lui permettre de comprendre qui il est et d’où il vient.
Dans le petit village d’Ogliano qui ressemble fortement à un village du Sud de l’Italie, le jeune homme vit avec sa mère qui l’a élevée seule. Malgré les nombreuses questions qu’il a pu lui poser dès l’enfance, elle a toujours refusé de lui révéler l’identité de son géniteur.
Les villageois vivent d’un côté sous la domination de la riche famille Delezio qui leur fournit du travail, de l’autre de ceux qui prennent des libertés avec la loi et imposent souvent la leur avec violence.
La fête donnée par Delezio pour célébrer la fin des études de son fils Raffaele, à laquelle tout le village est convié, sera le point de départ d’évènements graves qui vont bouleverser la vie de Libero et mettre à mal ses convictions. Le jeune homme va ainsi découvrir ce que veut dire devenir adulte et que l’amour naît parfois entre deux coeurs que pourtant tout sépare.
C’est le premier roman que je lis d’Elena Piacentini et j’ai adoré son style et son écriture. J’ai plongé tout de suite dans cette formidable histoire remplie de personnages aux caractères très forts et pourtant empreints de sensibilité.
Très belle découverte et excellent moment de lecture.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...