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Aimant beaucoup la littérature sud-américaine, j'avais reçu ce roman grâce à un autre site de communauté de lecteurs bien connu. Je l'ai lu à l'hiver-au printemps dernier.
La première partie qui est la plus longue du roman est divisée en trois sous-partie et c'est celle que j'ai préférée.
La première sous-partie de la première partie nous plonge immédiatement au sein de l'unité habitationnelle de Villa Miserias. Son fonctionnement sur le plan politique et social ainsi que les différents personnages nous sont présentés. J'ai notamment été marqué par Juana Mecha, la responsable du ménage et Mauricio Maso, le drogué qui fait du trafic. Max Michels, le protagoniste principal, est au second plan. On est face à un roman chorale avec ce début du livre. C'est parfois très violent, très cru également, ce qui ne m'a pas dérangé.
La deuxième sous-partie nous présente l'enfance de Max ainsi que son adolescence, les relations compliquées avec son père qui le punit de manière très particulière pour lui inculquer la notion de vérité, avec sa "nana", sa mère également et surtout, elle est centré sur l'amitié qui unit Max Michels, l'artiste avant-gardiste déjà évoqué dans la première sous-partie, Pascual Bramsos et Sao qui a les yeux bridés, fille de teinturiers. L'aspect politique est moins présent, sauf à la fin. Tout n'est pas évident à saisir d'ailleurs. le rôle des contes est fondamental dans cette partie et j'ai apprécié d'ailleurs le premier plus particulièrement. le sexe apparaît de manière directe également.
La troisième sous-partie permet d'introduire un nouveau personnage, celui de la nièce d'Orquidea L., Nelly qui devient journaliste et l'amante de Max. Son histoire familiale nous est révélée. On retrouve notamment Maso, Pascual et Sao même s'ils sont davantage au second plan. Max obtient un poste auprès de Ponce et doit trouver un candidat rapidement à la présidentiel. On sait déjà qu'il va se présenter mais cela nous permet de comprendre le cheminement qui le mène à cette décision.
La seconde partie est consacrée à la campagne présidentielle. On y trouve une alternance entre articles de Nelly Lopez notamment, discours de Max et réflexions de ce dernier. Elle est structurée en 11 jours. J'ai moins accroché à cette partie du roman, en raison de toutes les considérations politiques. Nous avons des allusions à "Big Brother" également.
L'épilogue en revanche m'a davantage convaincu et la fin m'a dérouté.
Eduardo Rabasa qui a fait sa thèse sur le concept de pouvoir chez Orwell est une nouvelle voix intéressante de la littérature latino-américaine à suivre.
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