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Aujourd'hui je vous présente une série qui, en plus d'être scénarisée par le grand Paul Dini, m'a été extrêmement bien vendue par tout aussi célèbre maître Bruce.
Dans ce premier tome, on découvre un enchaînement d'histoire ramenant Batman à ce qu'il sait faire de mieux, mener l'enquête. Chaque récit se lit de manière indépendante, bien que certains liens soient faits entre les chapitres. Si chacune d'entre elles peut sembler courte, j'ai trouvé les intrigues de Dini efficaces. Il va à l'essentiel pour un résultat pleinement satisfaisant.
Même si ce n'était plus à prouver Paul nous montre une fois encore toute sa maîtrise du Chevalier noir et de son univers. Comme un prolongement de la série animée, il nous balade d'un protagoniste à un autre dans ce Gotham qu'il connaît si bien.
En bref, un premier tome extrêmement séduisant, un petit plaisir coupable, qui m'aura rappelé de vieux souvenir de l'époque de la série animée de 1992 !
Une lecture très agréable sans être renversante. En effet, Lemire joue la carte de la sécurité avec cette origin story connu de tous.
Pour envoyer Robin au charbon, Jeff Lemire décide de l'opposer à Croc, un adversaire de taille qui se fait trop rare dans les comics.
Et pour justifier sa présence, c'est l'origin story de Croc qui est revue et corrigée.
Un récit rempli de clin d'oeil, que ce soit sur l'avenir de Robin, au sein de la bat family mais aussi des Teen Titans. Un récit qui met aussi en avant Alfred en lui donnant plus d'importance dans l'éducation de Dick qu'on a pu le voir jusque là.
Visuellement, Nguyen fait un très beau travail dans son style reconnaissable de loin, et arrive à faire cohabiter l'obscur Batman et le pétillant Robin grâce à une très large palette de couleurs.
Un one shot qui s'ouvre à un très large public, et qui peut-être une très bonne porte d'entrée dans l'univers de la chauve souris.
La civilisation mise à terre par deux pandémies, le monde tel que nous le connaissons est en ruine.
Il sont seuls. Les derniers enfants.
Romy, Yui, les jumeaux Ray et Ronnie, Billy, Lucas, Vickie et Bats.
Ils attendent, plongés dans une routine somnambule prête à les rendre fous, rejouant chaque journée en boucle. Ils attendent le retour de l'ancien, il leur a dit de ne pas sortir de la ville. Depuis... cent ans ? Ils ont perdu le compte.
Jusqu'au jour ou une apparition inattendue va tout bouleverser, remettre en question ce qu'ils prenaient pour acquis, et révéler les personnalités, peurs et désirs, leur nature profonde, leur faim de vampires.
Et c'est bien à la dernière des enfants humaine qu'il échoit de raconter cette dernière histoire.
Jeff Lemire explore par le prisme de l'enfance les notions de solitude, d'abandon, de grée ou de force, la nécessité de clan lorsque le monde se fait ennemi. Mais aussi celles de l'instinct, de la peur, de la rage de vivre.
Ces gamins désœuvrés par l'attente interminable liée à leur éternité n'ont besoin que d'une étincelle pour sortir de leur torpeur et révéler leurs instincts, leurs personnalités ou leurs désirs profonds.
Ce qui me plaît beaucoup ici, c'est que la transformation de ces enfants est amenée comme un bienfait, une main tendue en des temps obscurs, chose rarement vue dans ce type de mythologie.
Les sauver aura-t-il causé leur perte ?
Lorsque les esprits s'échauffent et que les choix se font, toute la violence, la colère mais aussi les regrets et l'humanité font ou refont surface.
Deux clans, puis des clans dans chaque clan. Pas vraiment de bons ou de méchants, mais des enfants, de la peur, de l'espoir et la nécessité de vivre, coûte que coûte.
Beaucoup de questions se posent à la fin de ce premier tome sur deux.
J'aurais été envoûtée par le trait féroce de Dustin Nguyen, noir profond, crayonné urgent, gris nostalgiques ponctué des ces touches de couleur de l'enfance et du sang.
C'est beau ! Vraiment.
Vivement la suite, je suis mordue.
Alors que le tome 1 était un condensé d'histoires courtes, le tome 3 vient en continuité direct de ce que nous avons lu dans le tome 2.
Pourtant, il y a une réelle fracture entre les 2. Déjà, ce n'est plus Bruce qui est aux commandes, mais Dick et Damian. Et si Dick tente de garder une ligne de conduite exemplaire, ce n'est pas le cas de Damian qui sait user de la force quand il le faut.
Ce détail pousse l'auteur à changer de style, moins dans l'enquête, plus dans l'action. L'ambiance générale est différente. Nous sommes bien dans une Gotham poisseuse, glauque et violente.
Le fil rouge autour de Silence est agrémenté de nombreuses histoires avec des têtes d'affiche comme Firefly ou Zsasz, mais aussi des ennemis moins connu comme Jane Doe, la punaise ou le réalisateur.
Il introduit également Colin, cet enfant drogué au venin de Bane et qui devient Abuse quand il s'agit de se faire entendre. Une des histoires que j'ai adoré et qui aurait mérité plus de développement.
Dini arrive à transmettre beaucoup d'émotions en une seule case, comme la macabre découverte par Damian, ou le retour de Bruce sous le masque, qui donnera une très belle étreinte avec Selina.
Et puis Dini continue en libérant Judson Pierce, accompagné du Dr La Mort. Et là, l'histoire devient floue, il y a un lien avec le passé des familles Wayne et Elliot, mais j'avoue ne pas avoir tout saisi aux motivations de Pierce.
Malgré une dernière partie compliquée, ce tome vient conclure un run court mais de qualité.
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