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Un homme approchant la quarantaine décide de tout plaquer durant quelques mois pour se hisser dans une cabane en forêt. Cet homme, c'est Édouard Cortes, ancien paysan éleveur, auteur du témoignage éponyme ("Par la force des arbres", que je n'ai pas lu). Une fois son arbre trouvé, il faut construire l'abri de ses mains. C'est ainsi que débute l'aventure sylvestre au cours de laquelle Edouard nous confie sa "désespérance" profonde autant que ses leçons de vie forestières.
La dureté du secteur agricole, l'enfer de la paperasserie, la bêtise de quelques-uns, la rigidité absurde de certaines administrations, l'intransigeante incohérence de politiques censées être communes et agricoles... l'ont poussé, presque contraint, à abandonner son metier pourtant si beau sur le papier, sur le terrain et dans les pâturages...
Édouard Cortes semble avoir beaucoup appris de ce séjour de quelques mois et il nous distille ses connaissances avec pédagogie et intelligence. Quel bonheur pour le lectorat de partager ainsi la richesse des forêts !
Les textes sont extrêmement bien écrits : poétiques, frôlant souvent le lyrisme même. Cela en fait une lecture exigeante. Ce n'est pas un album qu'on peut lire confortablement d'une traite. Il m'a d'ailleurs fallu deux soirées pour le -déguster-terminer. Et je compte bien y revenir dans quelques mois !
J'aime décidément beaucoup le travail de Dominique Mermoux ! En dépit de l'apparente simplicité des dessins, on ne peut que saluer époustouflante fidélité de reproduction des textures de certains éléments sylvestres. Dès la huitième page, je suis saisie par la texture d'une branche en partie recouverte de mousse.
Les quelques épisodes du passé d'Édouard Cortes qui parsèment l'ouvrage sont bicolores, et les tons marrons sépia siéent parfaitement à ses souvenirs plus ou moins récents.
L'album est découpé en chapitres qui permettent de courtes respiration dans le flot des informations pointues au sujet de la faune et de la flore de la forêt qui entoure le fameux arbre devenu cabane refuge. Là encore, les dessins des animaux - particulièrement des oiseaux - aux textures incroyables sont épatants de simplicité, de beauté et d'expressivité.
Hugo Clément est un fervent défenseur du bien-être animal. On s'en rend compte lorsqu'on regarde ses reportages intitulés« Sur le front » diffusée chaque mois sur France5.
Dans cette BD intitulée 'Le théorème du vaquita', (un petit cétacé de la mer de Cortez à la face rieuse) il lance un cri d'alerte et nous invite à prendre conscience de la fragilité de la biodiversité représentée sous la forme d’une maison en briques à plusieurs étages.
Pour préserver la biodiversité et les écosystèmes, chaque être humain doit avoir une attitude eco-responsable, apprendre à cohabiter avec la nature (faune, flore...). Pour illustrer ses propos il s'appuie notamment sur sa propre expérience lors de ses voyages en France et à l’étranger. Autrement dit ce qu’il a pu voir, constaté sur le terrain comme les solutions possibles qui permettent de « consolider la maison, pour éviter qu’elle s’effondre » : réduire sa consommation animale, acheter local, éliminer les objets à usage unique.
Cette BD est très bien conçue et tout le monde devrait la lire selon moi car nous avons tous un rôle à jouer en ce qui concerne la biodiversité.
Suite à la rencontre avec Hugo Clément au salon Angoulême se livre j'ai découvert la bande dessinée inspirée de ses combats environnementaux.
Je me suis demandée à partir de quel âge on pouvait lire cette BD car certaines scènes sont terribles (même si elles sont édulcorées à travers le prisme de l'illustration qui se veut moins choquant sans doute que ne le serait une photo). Mon ado va donc la lire, mais je pense que tout est une question de sensibilité, en outre la question écologique l'intéresse fortement.
Comme moi, elle a assisté à la rencontre avec Hugo Clément au salon Angoulême se livre où il a déjà fait un tour général de ce qui se tramait entre ces pages.
Si vous suivez Hugo Clément sur les réseaux, Vakita (son média indépendant) ou à travers sa série de reportages Sur le front (France Télévisions), vous avez déjà un aperçu de ce qu'il dénonce dans Le théorème du Vaquita.
S'il en a donné la trame, Vincent Ravalec a fait le reste en scénarisant ses combats et Dominique Mermoux lui a donné sa force graphique (vous le connaissez peut-être pour ce merveilleux roman graphique "Par la force des arbres").
Alors, les détracteurs d'Hugo Clément continueront sans doute de le traiter "d'écolo-bobo" (je crois qu'il en a l'habitude) comme si l'écologie devait toujours se résumer à ses joutes stériles. À mon sens l'écologie, c'est juste l'affaire de tous et ce livre permet d'aborder "frontalement" les problèmes : alors oui, c'est certain, ça risque de ne pas plaire à tout le monde !
Lors de son intervention, j'ai vraiment ressenti sa sincérité, il ne fait pas semblant. D'ailleurs, quelques minutes avant de passer sur scène à Angoulême, Hugo Clément s'était isolé dans la cafétéria pour un direct avec Thomas Brail (qui était alors en première ligne pour tenter de sauver les arbres de l'A69… encore un de ces projets écocides qui malheureusement ne font que fleurir partout malgré l'urgence climatique et les recommandations scientifiques… Je ne vais pas vous parler de cette usine à saumons qui veut se monter au bord de mon estuaire, ça me vrille le cœur…).
Au quotidien, je prends ma part, j'ai conscience de ne pas en faire assez encore, je me sens souvent coupable quand je regarde mon ado, car quel monde allons-nous leur laisser ?
Cette BD est un électrochoc mais elle n'est pas pessimiste, s'en inspirer est une des clés : "Quand vous aurez fermé ce livre, il sera temps de passer à l'action".
Il y a des moments dans la vie où on n'en peut plus.
Des moments où l'impensable devient pensable.
Des moments où on serait tentés de vouloir en finir plus vite.
Fatigués, usés par la vie et par toutes ces pressions qui nous entourent.
Au lien d'acheter dans un hypermarché la corde en nylon qui aurait pu tout arrêter, Edouard Cortès a choisi de s'éloigner du monde d'en bas pour monter là-haut dans une cabane fabriquée de ses propres mains. C'est en se rapprochant du ciel, en vivant dans son arbre pendant trois mois, qu'il a retrouvé la lumière.
~
Par la force des arbres est un roman graphique adapté du témoignage éponyme d'Edouard Cortès. Je vous préviens, si vous cherchez une lecture avec du rythme, de l'action, des rebondissements à la fin de chaque page, vous pouvez passer votre chemin. Par contre, pour ceux qui ont déjà ressenti le besoin de revenir à l'essentiel, ceux qui veulent prendre le temps pour mieux entendre le vent, la pluie, les animaux, ceux qui ont envie de sentir l'odeur de la nature... cette lecture est faite pour vous. Grimper dans un arbre, pas seulement en vacances, mais pour se remettre à l'endroit (facile quand on s'appelle Debiais) pour repartir vers un nouvel avenir. Dominique Mermoux a adapté l'histoire d'Edouard Cortès en BD. Pour ceux qui s'en souviennent, il avait fait un superbe travail en transposant "Entre les lignes". Mais ici, tout son talent explose encore plus. La nature, les animaux, le temps, les odeurs, tout est merveilleusement bien mis en lumière. On en prend plein les yeux, comme si on était dans cet arbre.
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Lire, observer, regarder le ciel, sentir, ressentir ... Se focaliser sur l'essentiel... Vivre... Un livre que l'on regarde en silence, en prenant le temps, en caressant les pages comme on peut caresser l'écorce d'un arbre. Vous entendez les battements de mon cœur ?
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